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Retour sur Dunkerque-PSG (29-32)

Publié le jeudi 17 mars 2016 à 17:08 par Yorgos Bonos
Excellente soirée pour le PSG Hand ce mercredi soir : son dauphin a perdu avant que les Parisiens ne viennent à bout de leur bête noire, Dunkerque, chez elle (32-29).

Le match

Paris répond au combat

Après une défaite très dure à encaisser contre Montpellier en finale de la Coupe de la Ligue (26-31) Paris se devait de réagir à l’heure de jouer face à une de ses bêtes noires, Dunkerque. Et dès l’avant-match, on constate que l'entraîneur adverse Patrick Cazal est impatient de se servir des failles entrevues dans la cuirasse du PSG privé de Nikola Karabatic, son leader en attaque et en défense.

En effet, contre Montpellier le PSG avait montré de graves problèmes de répartition défensive qui avaient permis à Dolenec et Kavticnik de se retrouver en un-contre-un sur un Mikkel Hansen isolé. On peut y ajouter qu’avant le final four de la Coupe de la Ligue, Paris a eu de gros soucis récurrents sur le poste de pivot avec beaucoup de pertes de balle en attaque et un défaut de défense sur les pivots adverses.

Mais le PSG a très bien mis à profit les 3 jours qui séparaient la finale de la Coupe de la Ligue à cette 18ème journée de D1. En effet, même si le jeu offensif des Dunkerquois n’est pas aussi efficace que celui de Montpellier, Paris a réglé une grande partie de ses problèmes avec une défense mieux équilibrée en l’absence de Nikola Karabatic avec un quatuor Narcisse-Luka Karabatic-Mollgaard-Hansen très solidaire et performant. De même, au poste de pivot, Luka Karabatic fait des étincelles en marquant les deux premiers buts du match (0-2). Présent aussi en défense, le frère de Nikola est de loin le meilleur parisien sur le terrain en montrant ses progrès face aux pivots adverses déjà entrevus ce week-end.

C’est le PSG Handball qui fait la course en tête dans un match âpre face à deux défenses performantes devant deux très bons gardiens, Omeyer côté parisien et Annotel côté dunkerquois. Et comme souvent, alors que les Nordistes sont très agressifs en défense avec un Grocaut dans tous les mauvais coups comme à son habitude, c’est Mikkel Hansen qui va subir la première exclusion temporaire du match (2-5 – 12ème).

Karabatic, Narcisse et Hansen blessés

Les deux équipes se rendent coup pour coup et Dunkerque durcit d’autant plus le jeu que Paris commence à prendre de l’avance. Et les corps seront meurtris avec une très grosse béquille de Pejovic sur Daniel Narcisse qui met du temps à se relever (8-12 – 23ème) et qui quittera ponctuellement ses partenaires pour se faire soigner. Son absence va vite se faire ressentir, Paris qui a 5 buts d’avance perd son jeu avec un Mikkel Hansen méconnaissable qui perd le ballon sur deux possessions consécutives après avoir marqué seulement deux buts sur sept tentatives dont un pénalty arrêté (9-13 – 25ème). Il faut dire que le Danois est la cible des défenseurs adverses et il sort même sur blessure au visage après une mise en échec plus que virulente de Lamon qui aurait bien mérité une exclusion temporaire. C’est pourtant les Parisiens qui vont être sanctionnés. C’est d’abord Luka Karabatic sur une faute peu évidente puis Daniel Narcisse, revenu en jeu après plusieurs mauvais choix de William Accambray en attaque, qui va écoper d’une faute inexistante alors qu’il était à 1m de son adversaire. En double infériorité et face à un gardien adverse impressionnant, l’USDK sauve les meubles d’une première mi-temps très clairement dominée par les Parisiens.

Score à la mi-temps : 12-15

Festival d’exclusions

La seconde mi-temps va commencer sur deux tuiles. La première c’est la deuxième exclusion temporaire de Daniel Narcisse, encore une fois très sévère pour lui quand on compare le traitement de faveur des nordistes (13-16 – 33ème). Le plus gros souci de cette exclusion n’est pas seulement que Paris passe deux minutes en infériorité numérique, c’est surtout que Daniel, aussi bien utilisé en attaque et en défense et maillon essentiel de l’équipe, en est déjà à deux exclusions et une autre faute grossière lui vaudrait une exclusion définitive.

Le deuxième pépin, c’est la blessure de Luka Karabatic. Sans que l’on sache si c’est parce qu’il est mal retombé ou à cause d’un coup, le géant, meilleur marqueur parisien à ce moment-là avec 5 buts, reste prostré de longues minutes et quitte finalement ses coéquipiers. C’est un gros coup dur pour la défense parisienne qui accueille Igor Vori qui se distingue très rapidement par une faute très dispensable qui lui vaut une exclusion temporaire (16-20 – 39ème). Il faut dire que les exclusions temporaires s’enchaînent avec un duo arbitral qui compense sans doute sa mansuétude en première mi-temps alors que 3 Parisiens sont successivement sortis blessés.

Le jeu est haché par les exclusions temporaires. Paris en profite pour porter le compteur à +5 avec un bijou de chabala de Jeff M’Tima (19-24 – 45ème), puis Narcisse le passe à +6 une minute après que Mikkel Hansen ait lui aussi écopé de sa deuxième exclusion temporaire (21-27 – 50ème). Il est d’ailleurs assez étonnant que Dunkerque n’ait pas profité de cette situation pour essayer de faire exclure définitivement le Danois et Narcisse, les deux meneurs de jeu parisiens. Vu l’écart, Patrick Cazal lance une défense avec prise en strict d’Hansen et Narcisse laissant Onufriyenko faire le jeu. Bien mal lui en a pris, l’Ukrainien est méconnaissable et tel Nikola Karabatic, il va marquer à plusieurs reprises au contact de la défense (25-30 – 55ème). Alexandre Demaille qui a remplacé Annotel moins en réussite dans les buts dunkerquois permet à son équipe de ne pas sombrer et d’y croire jusqu’à la 58ème et un retour à -2 mais Narcisse puis Hansen terminent de doucher l’enthousiasme du public très chaud des stades de Flandres.

Score final : 29-32

Les statistisques des joueurs

Dunkerque : Annotel (11 arrêts), Demaille (4 arrêts), Soudry (5 buts), Butto (5), Afgour (4), Billant (3), Nagy (2), Nieto (2), Mamic (2), Emonet (2), Pejovic (2), Lamon (1), Pelayo (1)

PSG : Omeyer (11 arrêts), Onufriyenko (8 buts), Narcisse (7), L.Karabatic (5), Hansen (4), Abalo (2), Honrubia (2), Melic (2), M'Tima (1), Mollgaard (1)

Réactions

Remarques diverses sur la rencontre

12 exclusions temporaires

Le match entre Dunkerque et Paris s’est soldé par un total de 12 exclusions temporaires, 5 pour Dunkerque et 7 pour Paris. C’est loin d’être une première puisque c’est la 5ème fois que Paris joue un match de D1 à 12 exclusions ou plus en championnat :

 - Paris-Nimes : 13 exclusions (7 pour Paris)

 - Ivry-Paris : 12 exclusions (7 pour Paris)

 - Toulouse-Paris : 12 exclusions (7 pour Paris)

 - Paris-Ivry : 14 exclusions (6 pour Paris)

Et pour trouver une rencontre avec au moins autant d’exclusions temporaires entre Dunkerque et Paris il ne faut pas chercher bien longtemps. En effet, la dernière fois que Dunkerque et Paris se sont croisés aux stades de Flandres, pour les 1/8ème aller de la Ligue des Champions 2015, les deux équipes avaient provoqué 14 exclusions temporaires dont 10 (!) parisiennes.

Record de buts

C’est seulement la deuxième fois de la saison qu’une équipe arrive à marquer plus de 30 buts à Dunkerque. La première fois c’était déjà contre Paris à l’aller à Coubertin (34-24). Malgré cette défaite, Dunkerque reste l’équipe qui encaisse le moins de but avec 26,4 buts encaissés par match.

Hansen : 2 pénalties manqués

C'est la première fois de la saison que Mikkel Hansen manque tous ses pénalties sur une rencontre avec deux échecs sur autant de tentative avant d'être remplacé dans l'exercice par Melic (2/2). Par contre, ce n'est pas la première fois qu'Hansen se fait arrêté deux pénalties dans un même match. Contre Chartres, il avait manqué deux tentatives et avait fini avec quatre buts sur six tentatives. Sa réussite moyenne a donc baissé mais reste tout à fait excellente à 92,7%. 

8 points d’avance

Avec la défaite de St Raphaël (voir plus bas), Paris a maintenant 8 points d’avance à 8 journées de la fin. Si Paris remporte ses 3 prochains matches, dont le deuxième contre son dauphin, Paris sera sacré champion de France. En effet, même en perdant ses 5 derniers matches Paris aurait 10 buts d’avance sur St Raphaël qui ne pourrait plus espérer qu’une situation d’égalité de point. Or comme Paris serait devant à la différence de buts particulière, le PSG serait assuré d’être premier.

Le PSG Hand serait donc champion à la 21ème journée ce qui serait un record de précocité pour lui. En effet, le record date de la saison 2012-2013 qui avait vu le PSG sacré à l’issue de la 22ème journée de D1. Ce serait une excellente nouvelle puisque Paris serait champion 3 avril soit précisement 15 jours avant son 1/4 de finale aller de Ligue des Champions. Et comme en football, le coach pourrait ainsi faire tourner son effectif afin de ménager certains joueurs très sollicités.

Dans les autres rencontres

La surprise de la journée a eu lieu à Saint Raphaël qui a perdu à domicile contre Toulouse qui a été étrillé ce week-end par Paris en demi-finale de Coupe de la Ligue. Les Varois avaient pourtant l’occasion d’accrocher le point du match nul avec un dernier penalty très généreux. Mais le 7m a été arrêté par Wesley Pardin, qui fait partie de la liste de l’équipe de France dévoilée par Claude Onesta.

Du coup, c’est Montpellier qui fait la bonne opération de la journée avec sa victoire à Ivry (25-30) qui le ramène à 4 points derrière St Raphaël. Nantes est aussi en bonne position à 1 point de Montpellier après sa victoire sur Chambery (33-25). La position des deux équipes pourrait être inversée si Nantes obtenait gain de cause dans sa réclamation suite au match Montpellier-Nantes où les Héraultais avaient fait jouer Esteki qui n’était pas sur la feuille de match.


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