Le PSG s'est imposé 2-1 à Brest grâce à un but de Mbappé à la dernière seconde, une victoire logique dans l'ensemble vu le nombre d'occasions parisiennes en général. Retour sur les performances individuelles au cas par cas.
Donnarumma : A l'exception du duel perdu face à Honorat sur lequel il ne réalise pas l'éventuel exploit qu'il aurait fallu faire vu l'espace à disposition du Brestois, le gardien parisien n'a rien eu à faire puisque la seule autre frappe cadrée était une tête sans réel danger. L'Italien a bien été sollicité sur quelques ballons aériens, s'en sortant convenablement dans l'ensemble sans dominer outre mesure.
Pembélé : De retour dans le onze de départ, il a profité de la première période très parisienne dans la possession pour se montrer et a réussi plusieurs bons centres depuis son flanc droit. Cette volonté d'aller haut a en revanche coûté cher puisque Honorat s'est régalé dans son dos durant le quart d'heure avant la pause. Il s'y est encore engouffré sur l'égalisation, Pembélé se loupant dans son placement initial puis dans l'intervention qui aurait pu lui permettre d'annihiler l'action. Sa seconde période a été plus neutre des deux côtés du terrain mais ses deux bonnes actions défensives avant de sortir n'effacent pas toutes les erreurs auparavant. Une nouvelle fois, il semble plus à l'aise pour attaquer que pour défendre, ce qui est compliqué dans une défense à quatre.
Bernat l'a remplacé pour la fin de match et il est entré comme défenseur central gauche de la défense à trois alors mis en place. A ce poste qu'il a parfois fréquenté dans le passé, il a su se signaler par plusieurs bonnes interventions défensives dans des situations pourtant compliquées.
Sergio Ramos : De retour dans l'axe droit de la défense centrale de façon assez peu compréhensible, l'Espagnol s'en est en général bien sorti quand il était opposé au solide mais peu mobile Mounié mais il a en revanche eu toutes les peines du monde à gérer l'espace dans son dos à de trop nombreuses reprises, et notamment sur l'égalisation. Couvrir derrière Pembélé n'était certes pas simple mais l'espace est désormais un ennemi pour lui et il s'en est logiquement mieux sorti après la pause quand le PSG a joué plus bas. De façon plus inhabituelle, il a été plusieurs fois pris en défaut en raison d'un manque d'attention. Il faut en revanche aussi noter ses intentions offensives, avec notamment un bon coup-franc provoqué.
Danilo : Aligné dans l'axe gauche de la défense à quatre parisienne, le grand Portugais a livré une partie tout en sérénité et fidèle à ce qu'il propose depuis des mois. Tranquille et serein dans ses interventions, il a en revanche parfois été bien loin des actions quand il fallait vite revenir vers son but. S'il n'a pas fait d'erreurs dans la relance, son manque de précision dans le jeu long l'a régulièrement empêché d'apporter vraiment un plus.
Nuno Mendes : Trois jours après l'intense combat de Munich, le latéral portugais avait encore des jambes et cela s'est vu. Avec un PSG très porté vers le côté gauche, il a souvent été sollicité mais n'a pas toujours su bien l'exploiter durant une bonne partie du match, peinant à se mettre vraiment en bonne position sur ses prises de balle. Même s'il a signé un bon centre pour Messi, c'est finalement quand il a été lancé en profondeur qu'il a été le plus dangereux, même s'il a buté sur le gardien. Défensivement, il a peu été sollicité mais a signé un gros retour sur Mounié en début de match. Mais sa prestation doit aussi être jugée par rapport à son incroyable passe du droit pour Messi au départ du second but. En une transmission sur son mauvais pied, le Portugais a effacé les deux tiers de l'équipe adverse !
Verratti : Seul devant la défense pour organiser le jeu parisien la plupart du temps, il a pu régaler tant que les Brestois lui ont laissé de l'espace. Ces derniers ont compris au bout d'un certain temps qu'il valait mieux le presser fort et Verratti a alors été en difficulté, perdant de nouveau plus de ballons que la meilleure version de l'Italien ne l'aurait fait. Ce traitement de faveur et son énervement envers l'arbitre en fin de partie ne l'ont pas empêché d'avoir un certain poids sur le match mais le grand Verratti n'était pas à Brest pour autant.
Zaïre-Emery : Aligné comme relayeur droit du losange parisien (puis piston droit en fin de partie), le jeune milieu a eu du mal à trouver sa place en début de partie mais une grosse intervention après 10 minutes lui a permis de se lancer. Sa première période est un modèle de gestion des contres adverses, avec des couvertures intelligentes et des interceptions pleines d'à-propos. Dommage de ne pas avoir su peser offensivement. La seconde période plus équilibrée lui aura moins permis de mettre en évidence son sens de l'équilibre collectif mais lui aura permis de donner quelques bons ballons. Pour l'heure, son meilleur rôle semble toutefois toujours être celui d'un joker qui entre en match.
Renato Sanches l'a remplacé et est entré côté droit, donc poste pour poste, et il a surtout eu des duels défensifs à jouer.
Fabian Ruiz : Le milieu espagnol a signé, toutes proportions liées au contexte gardées, le même match qu'à Munich quelques jours plus tôt. Son début de rencontre avec un positionnement entre le côté gauche et l'axe offrait de belles possibilités à son équipe, avec des déplacements intéressants et des séquences positives avec ses partenaires, mais cela n'a duré que la moitié de la première période. Il a ensuite peu à peu disparu et n'a pratiquement plus rien apporté offensivement. Défensivement, il a couru mais pas vraiment pesé non plus. Son autonomie du moment est un petit mystère : comment ce joueur qui débute aussi bien les parties peut autant et aussi vite s'éteindre ?
Vitinha l'a remplacé dans un rôle très axial et n'a pas apporté grand-chose.
Soler : L'Espagnol qui ne jouait pratiquement plus ces derniers temps a été relancé dans le onze de départ en n°10 et il a livré un match avec son volume de jeu habituel donc en apparence faible. C'est bien dommage tant il a su faire beaucoup avec peu de choses : une frappe sur le poteau sur une remise de Messi, un but loin d'être facile après une frappe de Mbappé ou encore une bonne remise pour chaque star. Parfois très spectateur des deux étoiles, ces dernières auraient mieux fait de jouer un peu plus avec lui vu son incroyable justesse du soir. Sa deuxième mi-temps reste un peu trop vide mais il a su saisir sa chance dans l'ensemble.
Ekitike l'a remplacé pour la fin de match et il s'est signalé par un bon appel en profondeur, malheureusement suivi d'un mauvais contrôle.
Messi : Le début de match avait dessiné un Messi qui s'amusait entre les lignes, distillant les bons ballons mais souvent trop juste pour conclure. Brest a malheureusement vite compris qu'il fallait mettre de l'impact pour stopper l'Argentin et cela lui a longtemps pourri la partie, avec des difficultés à s'exprimer dans de bonnes conditions. Le génie est parfois sorti de sa boîte, comme lorsque Bizot a détourné sa classique frappe enroulée à ras de terre, et Messi a longtemps semblé ne pas être en mesure de trouver la clé du coffre. Mais c'est bien lui qui envoie Mbappé au but d'une passe au timing parfait...
Mbapppé : Le capitaine du soir a dans un premier temps fait mal à la défense adverse par ses courses dans le dos mais peinait alors à la finition. Ce bon début ne va pas se poursuivre, l'attaquant arrêtant de prendre la profondeur de façon incompréhensible, mais il a été bien inspiré de frapper de loin pour provoquer l'erreur de Bizot sur le premier but. Tentant de s'insérer dans un jeu parisien trop mou et peu inspiré en général, il n'a pas non plus réussi à le magnifier malgré une superbe passe pour Mendes. Frustré en fin de match par la teneur de partie (et ses propres ratés ?), il frôle l'expulsion pour un mauvais geste de réponse avant de faire finalement craquer Brest sur une action signature qu'il conclut bien. Pas un grand match au final, comme de la part de toute son équipe, mais le travail a été fait.
