Le PSG s'est imposé 4-2 à Brest dans un match ouvert et riche en buts. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : Le gardien costaricien a encore encaissé deux buts mais il est en revanche un peu plus responsable que la semaine passée. Il est ainsi loin d'être irréprochable sur le premier but brestois avec une frappe qui lui passe sous le bras alors qu'elle semblait largement à sa portée. Il est plus dur de lui reprocher le second, Mounié frappant de très près, et Navas a aussi réussi deux interventions importantes : une frappe de Pierre Gabriel repoussée sur sa ligne et une sortie au poing salvatrice sur corner qui lance le but du 4-2. Mais avec un concurrent nommé Donnarumma sur le banc, dur de se contenter d'un match de cette trempe.
Hakimi : Le latéral droit marocain a encore montré tout son tempérament offensif, autant que ses qualités techniques, et ses partenaires ne l'ont pourtant pas vraiment aidé pour combiner. L'ancien Intériste a donc dû souvent se débrouiller seul et il y est régulièrement parvenu, étant même proche de marquer sur un bel enchaînement. C'est finalement de façon improbable, sur le côté gauche du terrain et au beau milieu d'un contre en toute fin de partie, qu'il va parvenir à se montrer décisif. Défensivement, il a été assez peu sollicité, renvoyant quelques centres arrivés au second poteau.
Kehrer : Le défenseur central allemand a confirmé sa bonne passe du moment, tout particulièrement en première période. S'il s'est essayé à une frappe de loin bien ratée, il a surtout complètement dominé Mounié, aussi bien au sol que dans les airs alors qu'il s'agit de la spécialité de l'attaquant adverse, et il a défendu en avançant de façon permanente en plus de corriger aussi sur la largeur les montées de Hakimi. Moins en vue après la pause avec un attaquant plus sur l'autre côté, il a assuré dans ses interventions en général et rendu une nouvelle copie propre. Dans la relance, il a tenté de porter un peu le ballon avant la pause, moins ensuite.
Kimpembe : Le capitaine a encore passé une soirée compliquée et est largement responsable sur un des buts encaissés, à savoir le second où il couvre Mounié qui part dans son dos crucifier Navas. Sa première période avait pourtant été assez tranquille et le début de la seconde période plutôt bon alors qu'il était pourtant plus sollicité. Mais Kimpembe a encore eu un gros trou en cours de partie, un trou qui coûte cher et est indigne de son niveau théorique, et sa bonne fin de partie où il repousse plusiers centres brestois dangereux ne l'effacera pas. De façon étrange, il a peu pesé dans la relance tandis que ses ballons touchés haut sur le terrain ont peu été payants.
Diallo : De nouveau positionné comme arrière gauche, le polyvalent défenseur a montré ses limites au poste des deux côtés du terrain. Offensivement, il tente de faire vivre son couloir autant qu'il le peut mais a du mal à combiner pour aller jusqu'à s'enfoncer dans la défense et centrer. C'est surtout défensivement que Diallo a souffert. Il a certes été régulièrement présent sur des points chauds pour dégager mais Honorat s'est bien trop souvent échappé dans son dos, lui jouant une partition d'ailier classique que le latéral gauche du PSG n'a jamais su lire. Il n'avait également pas vu venir la talonnade magistrale de Faivre sur la première réduction du score mais il est plus dur de lui en vouloir vu le côté génial du geste.
Gueye : Le milieu le plus reculé des quatre du jour est monté au puissance au fur et à mesure du match, signant un second acte particulièrement intense quand les autres commençaient à baisser en régime. Après une première mi-temps où il a permis de jouer haut avec de bonnes récupérations pour couper les transitions mais aussi une justesse technique discutable dans l'utilisation du ballon, il est monté en gamme. Dur dans les duels défensifs alors que cela manquait parfois aux autres, il a aussi su marquer d'une frappe de loin superbe tout en faisant mieux dans l'utilisation du ballon. Du bon Gueye pour son retour, et avec de la marge pour faire mieux.
Herrera : Le polyvalent Espagnol était le relayeur droit du losange parisien et il a signé un premier acte de très belle tenue. Outre ce but d'une volée plus placée que puissante, il a surtout réussi à faire parler son sens du jeu de fort belle manière à plusieurs reprises, et ce en ne touchant pas forcément beaucoup le ballon. Il peut seulement lui être reproché un placement régulièrement trop éloigné de Hakimi, forçant le Marocain à des exploits individuels. Après la pause, il a été moins brillant avec le ballon mais plus combatif et présent à la récupération, ce que le match réclamait. Alors que la concurrence s'annonce forte, Herrera a marqué des points.
Verratti : De retour dans le onze de départ, le champion d'Europe était aligné comme milieu relayeur gauche mais il n'a pas mis bien longtemps à dépasser largement son rôle, s'intercalant aussi bien devant la défense que dans celle adverse. Forcément le plus demandeur du ballon, il va comme toujours le faire vivre avec une belle habileté, trouvant des espaces où il n'y en a pas et des angles de passes impossibles. Il s'est démultiplié tant qu'il a pu, apparaissant même assez fatigué dès l'heure de jeu même si toujours aussi utile avec le ballon. Signe que le vrai Verratti était déjà là, il n'a pas su conclure en bonne position puis a été averti.
Draxler l'a remplacé pour la fin de match, forcément dans un registre très différent, et il a joué plus haut, reprenant le rôle de 10. Il a beaucoup joué en une touche, et surtout en retrait.
Wijnaldum : Dans un rôle de n°10 positionné très haut sur le terrain, le Néerlandais a continué son intégration à l'équipe première parisienne et il a parfois peiné à trouver ses partenaires en bonne position même s'il décale superbement Hakimi en première période. Ses partenaires l'ont en revanche régulièrement trouvé et le Hollandais a peu perdu le ballon, parvenant à le conserver sous pression et même dans des zones proches du but adverse en faisant parler son jeu de corps et sa puissance. Il a fini la partie un cran plus bas sur le terrain, jouant avec beaucoup de prudence. Défensivement, il a toujours fait le boulot.
Mbappé : C'est paradoxalement au cours de son moins bon match de la saison que le Français a enfin marqué, d'une tête rageuse suite à une action qu'il avait lui-même initiée. Bien qu'isolé devant, Mbappé avait été de toutes les occasions parisiennes de la première période, à la conclusion ou à la construction, et il aurait même pu être double passeur décisif pour Verratti puis Icardi. Dur à cadrer pour les Brestois dans le premier acte, il l'a été beaucoup plus dans le second et a subi l'impact athlétique de ses adversaires, ne parvenant plus à faire la différence même lorsqu'il décrochait ou s'excentrait. La mauvaise qualité générale de ses coups de pieds arrêtés avait été plus constante. A noter aussi un avertissement pour un tacle qui sentait une nouvelle fois la frustration de voir son match lui échapper.
Di Maria l'a remplacé pour les dix dernières minutes et il a de suite amené sa folie balle au pied et sa patte gauche. Deux éléments que l'on retouve de façon superbe sur le but qu'il inscrit d'un lob vu tellement de fois mais toujours aussi plaisant.
Icardi : L'Argentin est bien plus affûté physiquement qu'il ne l'était il y a encore quelques mois mais il a en revanche toujours du mal à peser sur les parties. Jamais bien servi ce soir à une exception près lorsqu'il rate le ballon de façon assez incompréhensible, il n'a pas non plus proposé assez pour l'être. Présent dans le combat mais la plupart du temps dominé, il n'a pas vraiment été une menace dans la profondeur malgré quelques courses et appels. Outre un apport très moyen au collectif, il a fini le match blessé.
Kalimuendo l'a remplacé pour les dernières secondes mais il n'a pas eu le temps de se montrer.
