L’absence d’Ibra, un vrai problème ?

Problème d’efficacité ?

Avec 7 buts marqués, Ibra a tout simplement inscrit la moitié des buts du PSG cette saison. Le chiffre fait peur en son absence mais il indique bien l’impact énorme du joueur. Plus ennuyeux, son manque d’efficacité lors des trois derniers matches n’a pas vraiment été comblé. Un but de Camara contre Rennes, deux buts de Cavani lors des deux matches suivants et c’est tout. Et avec seulement un but par match, c’est peut-être aussi pour cela que Paris ne gagne pas.
Depuis le début de la saison, on peut constater que les milieux ne marquent pas, que les ailiers hors Cavani à peine plus et que c’est le défenseur qui a presque le moins joué qui a réussi à trouver le chemin des filets. Reste des motifs d’espoir : Cavani a enchaîné deux buts en deux matches pour la 1^ère fois depuis décembre 2013 (Rennes/PSG en L1 puis PSG/Sainté en Coupe de la Ligue), Lucas a réussi à marquer son seul but quand Zlatan était absent, Matuidi le meilleur buteur parmi les milieux est de retour et Pastore devrait enfin pouvoir s’exprimer dans l’axe sans avoir Zlatan dans les pattes.

Problème d’animation ?

Ce problème s’est surtout posé à Evian. Zlatan absent, Cavani avait joué en pointe et le PSG avait livré son pire match de la saison, bien pris par des Savoyards qui avaient su couper les milieux des attaquants. A aucun moment ou presque les Parisiens n’avaient pu trouver un relais haut sur le terrain pour avancer et l’absence de Zlatan s’était terriblement faite ressentir, le joueur étant habituellement  la cible des milieux pour construire.
Pascal Dupraz, dont la défense était en grande difficulté à l’époque, avait sacrifié tout son système offensif pendant une bonne partie du match pour mettre en place cette muraille et ne pas prendre de buts. Hier, on a entendu un autre son de cloche dans la bouche du coach caennais Patrice Garande, ce dernier expliquant qu’il voulait « rester fidèle à ses principes » et parlant « d’oser ». Une bonne chose pour Paris ?

Problème de leadership ?

Au PSG, en schématisant, il y a un leader par ligne : Thiago Silva en défense, Thiago Motta au milieu et Zlatan devant. Si la défense s’en sort à peu près sans Silva et le milieu sans Motta (vu sa forme), l’attaque tourne autour du Z qui distribue bons et mauvais points à longueur de match, selon que le joueur lui a donné le ballon ou pas. Si son absence peut débrider certains joueurs, elle va aussi faire monter la pression sur tous, là où le grand Suédois capte les regards et se nourrit des sollicitations, son quotidien depuis longtemps.
Sauf qu'aujourd’hui, les Parisiens vont devoir se prendre en main puisqu’ils ne peuvent pas se reposer sur le grand absent. Alors que Laurent Blanc demande à ses joueurs de « jouer tous les matches à fond », ne plus avoir la solution de la facilité en attaque pourrait bien pousser certains à s’impliquer plus, tant dans le jeu que dans l’esprit.

Au final, ce match sera surtout l'occasion pour les autres que Zlatan de prouver qu'ils existent dans ce PSG, tant sur le terrain que dans l'esprit. Et ceux qui y arriveront une belle chance de voir leur statut évoluer dans un futur proche.