C'est un Christophe Galtier forcément très inquiet qui s'est présenté en conférence de presse ce samedi après la nouvelle déroute de son équipe à Monaco (3-1). Le coach n'a pas caché que son équipe avait été dominée de partout et, s'il a rappelé toutes les circonstances qui touchent actuellement son équipe, il tente de se tourner vers PSG/Bayern qui arrive dès mardi. Voici ses propos en intégralité.
Vous évoquiez l’état d’esprit au sortir de la défaite à Marseille (1-2) mercredi soir. Est-ce l’unique problème ce samedi à Monaco (1-3) ?
« Nous ne sommes pas dans le même contexte qu’à Marseille du fait de l’absence de certains joueurs sur le banc et sur la feuille de match. Il y a évidemment eu la déception de l’élimination en Coupe de France, mais ce coup-ci il a fallu recomposer à plusieurs reprises l’équipe depuis ce matin par rapport à l’état de santé de certains joueurs. Automatiquement, l’équipe alignée avait un visage totalement différent de ce que je fais habituellement. Nous avions réfléchi à une organisation mais elle a dû être modifiée à cause de l’absence de certains ou de leur passage sur le banc de touche. À partir de là, j’ai monté mon équipe.
« Je suis en colère sur la manière dont nous encaissons le troisième »
Nous avons eu une entame de match catastrophique, avec deux buts encaissés en 16 ou 18 minutes. En modifiant l’organisation, nous semblions revenir dans le match. Nous nous sommes procuré quelques occasions et avons marqué ce but. Mais je suis en colère sur la manière dont nous encaissons le troisième, encore une fois dans la profondeur sur une phase de transition. Tout part d’un coup de pied arrêté en notre faveur. C’est à 15 ou 20 secondes de la fin de la première période. Tant bien que mal, nous étions à 2-1 grâce à de notre gardien de but (Gianluigi Donnarumma) et puis nous encaissons ce but très stupide au pire des moments. En deuxième période, rien ne s’est passé en dehors des arrêts de Gigio’, auteur d’un gros match, sur les situations monégasques.
« Ce n’est pas une question d’état d’esprit ou d’un manque d’efficacité »
Ce n’est pas une question d’état d’esprit ou d’un manque d’efficacité, mais c’est l’état actuel de l’effectif. C’est une réalité. Je ne vais pas me cacher derrière ça, mais l’état actuel de l’effectif est celui-ci. C’est bizarre quand on est le PSG, mais c’est vrai. C’est une période difficile. Quand vous venez ici, affronter une équipe européenne de bon niveau avec cet effectif, des joueurs qui ne peuvent jouer que 15 ou 20 minutes pour certains et d’autres qui sont très jeunes ou démarraient pour la première fois depuis 9 mois, ça donne ce match. C’est la réalité de notre équipe à l’heure actuelle. »
Êtes-vous inquiet avant le match de mardi soir face au Bayern Munich ?
« Si je n’étais pas inquiet, ce serait grave »
« Oui. Si je n’étais pas inquiet, ce serait grave. Est-ce que certains joueurs présents ce soir pourraient démarrer mardi ? On verra. Est-ce que certains absents pourront jouer ? On verra également. Nous avons un calendrier très chargé et l’effectif très affaibli donc, oui, nous sommes inquiets. Il faut garder notre lucidité. Je comprends la colère de nos supporters. Pour ne pas faire de langue de bois, elle est très légitime. Leur frustration est compréhensible après ces deux grands déplacements. Ils n’ont pas pu venir à Marseille mais ils se sont déplacés en nombre ce samedi à Monaco. Il y a de la colère. Dans ces moments difficiles, il faut l’union sacrée. Il faut donner de l’énergie et des forces vives. Nos supporters, logiquement déçus et énervés en ce moment, doivent être omniprésents dans la préparation du match à venir pour amener de l’énergie. »
La crise de résultats depuis janvier, les blessures… ça fait beaucoup de vents contraires. Doutez-vous personnellement de la capacité de Paris à faire bonne figure mardi ?
« Non. Il n’y a pas la place au doute, mais il y a un constat lié aux circonstances. On ne peut pas les occulter. Nous devons bien préparer le match face au Bayern. Je le répète mais nous aurons sans doute les retours de certains joueurs absents ce soir. Il n’y a pas de place pour le doute. Ce sera un match très attendu face à une équipe qui a vécu une mauvaise période et est en train de se relancer. Nous devons moins parler, beaucoup travailler et être justes sur les analyses afin de sortir un grand match mardi. »
Kylian Mbappé a-t-il une chance de démarrer ou au moins d’être dans le groupe mardi ?
« Je ne le pense pas. Kylian suit son protocole de rééducation. Il a été victime d’une lésion musculaire importante. La santé du joueur est très importante. Il y aura d’autres matches derrière même si celui-ci sera très important. Il y a le match retour et d’autres rendez-vous. Nous ne prendrons aucun risque concernant Kylian. Mais nous espérons pouvoir récupérer Marco Verratti et Leo (Messi) et que ceux qui étaient sur le banc ce samedi puissent démarrer le match. Nous avons des joueurs très sollicités du fait des blessures de certains. Il y a eu très peu de rotation depuis la reprise. Certains souffrent sur le plan physique. »
Attendez-vous une réaction d’orgueil de votre groupe face au Bayern Munich ?
« Évidemment que les joueurs sont des champions et ont de l’orgueil »
« Évidemment que les joueurs sont des champions et ont de l’orgueil. J’en ai aussi. C’est un des leviers mais il y en a d’autres. Nous en sommes à quatorze buts encaissés depuis la reprise. C’est autant que lors de la première partie de saison. C’est beaucoup trop. Ça peut s’expliquer par le remaniement régulier de notre défense. Nous devons retrouver une certaine solidité. Il faut aussi se procurer beaucoup plus de situations en attaque. »
