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Le match, l'expulsion de Ramos, le turnover, Mbappé, Neymar, etc, la conf' complète de Galtier après Reims/PSG (0-0)

Publié le dimanche 9 octobre 2022 à 0:36 par Arthur Verdelet
C'est un Christophe Galtier forcément déçu du match de son équipe qui s'est présenté en conférence de presse après Reims/PSG (0-0). Il est longuement revenu sur l'arbitrage, l'expulsion de Ramos étant l'un des grands tournants du match, mais a aussi commenté son turnover important, le mauvais match de Mbappé ou encore la nervosité générale de ses troupes.

Le match a-t-il basculé au moment du carton rouge de Sergio Ramos selon vous ?
« Non. Il y a eu beaucoup trop de nervosité, alors que les conditions étaient réunies pour voir un bon match de football : un stade plein, avec un bon public, une bonne pelouse et des conditions de jeu optimales. Paradoxalement, j’ai trouvé les deux équipes très nerveuses. La réception du PSG est évidemment toujours un match important pour nos adversaires. Nous enchainons les matches. J’ai trouvé les joueurs très nerveux, avec beaucoup de discussions, et quelques fois des excès d’engagement. À force de nervosité et de frustration, le match a dégénéré et il aurait fallu que ce match soit beaucoup mieux maîtrisé par toutes les composantes du football.

Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Le carton rouge est évidemment pénalisant mais ce n’est pas ce qui a engendré notre pauvre première période. Nous avons été enfermés par notre adversaire en sortant excessivement le ballon de manière courte. Nous y sommes arrivés de temps en temps. D’autres fois, l’adversaire a réussi à en gagner. Nous aurions dû avoir plus de variété dans notre jeu. Peut-être en cherchant des points d’appui ou du jeu long, afin de casser le pressing. Cela implique des contacts, des duels, qui ont fait monter l’intensité et ont provoqué nervosité et frustration.

Paradoxalement, en deuxième période, j’ai trouvé mon équipe mieux qu’avant, alors qu’elle était pourtant en infériorité numérique. Nous avons mieux joué, avec beaucoup plus de fluidité. J’ai trouvé que l’équipe a eu une meilleure maîtrise technique sur le second acte, avec plus de mouvement. La fin de match a été houleuse pour tout le monde. Nous pouvons évidemment le regretter. »

Que pensez-vous du carton rouge de Sergio Ramos ? Est-il logique ?
« Je ne sais pas s’il fait faute ou pas (on lui dit qu’il n’y a pas faute). Il prend d’abord un carton jaune. J’ai vécu cette situation quelques années en arrière lors d’un Nîmes/Lille. C’est un problème, non pas culturel, mais de langage football. Je suis persuadé que Sergio n’a pas voulu insulter l’arbitre, mais qu’il a juste sorti une expression que j’entends des centaines de fois tout au long de la semaine. Elle existe aussi sur les terrains sans que cela ne soit adressé à une personne en particulier. C’est une expression. Je pense que sur le coup, l’arbitre a peut-être manqué de discernement et pris cela pour lui alors que j’avais déjà eu ce souci avec José (Fonte, exclu en décembre 2018). L’arbitre avait pris l’expression comme une insulte envers lui alors que ce n’était qu’une chose que l’on dit souvent sur le terrain. »

Les changements réalisés au coup d’envoi n’ont-ils pas altéré la performance de l’équipe ?
« Déstabilisé, non. C’est simplement une question de rythme et de repères. Prenons l’exemple de Carlos Soler, qui a démarré avec peu de repères après avoir peu joué avec nous et être arrivé tardivement au club. Il découvre évidemment la Ligue 1, mais il découvre encore ses partenaires puisque nous avons peu de séances de travail, et est encore en manque de rythme. C’était difficile pour lui alors qu’il est un joueur qui a un très très bon niveau. Il manque de rythme et donc de repères, comme ça a été le cas d’autres auparavant. Quand vous démarrez sans Lionel (Messi) et Ney (Neymar), ça change également l’animation de votre équipe. Ça peut engendrer un manque de repères, et peut causer des pertes de balle qui causent de la nervosité et peuvent donner confiance à un adversaire. »

La nervosité aperçue ce soir et aussi en fin de match à Benfica est-elle un axe de progression ? Allez-vous en parler avec vos joueurs ?
« Nous ne devons pas sur réagir. C’est une évidence. J’en ai déjà parlé assez souvent, mais je vais en reparler, oui. Nous ne pouvons pas nous mettre en difficulté comme ça au coeur d’un enchaînement de matches de la sorte. Nous pouvons perdre des joueurs sur blessure, mais pas de cette manière stupide alors que nous avons des joueurs de très haut niveau, habitués à jouer des matches à très haute intensité et dans toutes les conditions. J’en parlerai bien sûr à mes joueurs, encore plus avec notre calendrier chargé. »

Comment jugez-vous la prestation de Kylian Mbappé ? Et celle de Neymar, entré en seconde période ?
« Kylian était un peu orphelin de Leo et de Ney’. Je m’en doutais. Je pensais qu’au fur et à mesure du match, l’association allait se faire. Ney’ n’a pas démarré la rencontre parce qu’il a énormément joué ces derniers temps. Dès qu’il est entré, nous avons vu de bonnes relations. Cela a engendré une deuxième période plus intéressante alors que nous étions en infériorité numérique. Malheureusement, il a manqué d’un peu de justesse sur son face-à-face. Kylian a lui subi un arrêt décisif du gardien. Ça se joue aussi à ça, même si nous ne pouvons pas nous en contenter. »

La nervosité aperçue n’est-elle pas dû au fait que l’équipe est moins brillante et efficace dans le jeu qu’en tout début de saison. Y-a-t-il de l’inquiétude chez vous, ou restez-vous serein ?
« De l’inquiétude, non. Je suis tout le temps en éveil, et encore plus avec l’enchaînement de matches à enjeux. Je ne reviendrai pas sur Benfica, mais je vois qu’il y a beaucoup de choses à corriger aujourd’hui. Je vais avoir une discussion avec les joueurs pour ne pas renouveler ce genre de prestation. Pas de sentiment d’inquiétude pour autant, non non. Nous devons simplement avoir une meilleure maîtrise et modifier certaines choses afin d’avoir une maîtrise plus constante sur la durée du match -ce que nous avions en début de saison-, et que nous soyons plus efficaces. »

Pensez-vous déjà à votre défense face à l’OM, où est-ce trop tôt pour le faire ?
« Nous allons nous préparer pour le match contre Benfica. Nous connaissons tous l’importance de la Ligue des Champions. Après, nous pourrons commencer à penser à l’organisation que nous aurons à mettre en place face à Marseille. »

Comment expliquez-vous que vos joueurs soient tombés dans le piège de la nervosité alors qu’ils sont conscients qu’ils doivent à tout prix l’éviter ? Est-ce dû à la fatigue ?
« Hier (samedi), je n’ai pas parlé de fatigue, mais de calendrier. Je ne pense pas que soyons dans un état de fatigue, puisque nous sommes au début de notre série. Je parlais simplement du calendrier. Mais c’est valable pour toutes les équipes engagées dans des compétitions européennes, et qui ont des internationaux. Je n’arrive pas à l’expliquer. J’ai rarement vu Sergio réagir, ou sur réagir comme cela, sortir de son match. Je ne suis pas convaincu que Sergio ait pété les plombs. Il a simplement sorti une expression que l’arbitre a pris comme une insulte envers lui. »


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