Après la large victoire du PSG en ouverture de la Champions League contre l'Atalanta Bergame, Luis Enrique était forcément satisfait de la prestation de ses troupes, comme il l'a souligné en conférence de presse. Voici ses propos complets.
Est-ce que ce soir, par cette maîtrise si tôt dans la saison, vous avez envoyer un message à l’Europe que vous êtes bien là et que vous allez évoluer au même niveau que la saison dernière ?
« Bonsoir à tous. Ce n'était pas notre intention. Notre intention était de (réussir) notre premier match, nos débuts dans cette compétition importante pour nous. Et je pense que nous avons fait un très bon match contre une équipe qui défend en un-contre-un. C’est toujours difficile de surmonter ça mais je pense qu’on a mérité la victoire. »
L’année dernière, vous étiez passés par les barrages. Finir dans les huit premiers est-il un objectif cette année ? Ou ça ne compte pas ?
« Il n'y a pas d'objectif parce que, comme vous le savez mieux que moi, notre calendrier est différent de celui de toutes les autres équipes. Après les barrages, je vous dis que ce sera difficile de gagner cinq matchs et de faire un match nul parce que notre calendrier est le plus difficile. »
Bonsoir, c'est une semaine importante avec ce premier match en ligue des champions et le déplacement à Marseille. Comment est-ce que vous appréhendez cette rencontre qui va arriver très vite en ayant vu la prestation de Marseille hier et par rapport à celle du Paris Saint-Germain ce soir.
« J’ai vu le match hier et rien… Nous savons l’importance de ce match pour les supporters, pour le club. Cette rivalité est une rivalité forte, et on est content de jouer là-bas et on est content de jouer ce type de matchs. Et j'espère que nous pourrons jouer à notre plus haut niveau, comme d'habitude, et gagner le match. »
Est-ce que vous pouvez nous donner des nouvelles de João Neves ?
« (Je ne sais) rien sur João parce qu’il doit faire des tests, des examens. Je ne sais pas s’il faudra attendre demain ou après-demain pour avoir plus d’informations. »
Qu'est-ce que vous avez particulièrement aimé de votre équipe ce soir ?
« Ce que j’ai le plus aimé, c’est la mentalité je pense »
« Ce que j’ai le plus aimé, c’est la mentalité je pense. Quand tu commences cette compétition, il faut l’intensité et la qualité qu’on a eues. Et beaucoup d’occasions comme celles qu’on a créées. Je pense qu’on a surmonté un pressing très haut et qu’on a fait un très bon match. »
On vous a vu encore en tribune en première mi-temps. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous appréciez dans cette vision depuis les tribunes ? Est-ce amené à durer, par exemple dimanche au Vélodrome ?
« J'ai vu la première mi-temps en tribune. c'est toujours mieux parce qu'on a plus d'information et que la vue (“vision”) est meilleure. Et en même temps je pense que les joueurs et l'équipe ont surmonté le pressing (adverse) de manière brillante je dirais. C’est plus facile de voir l’identité et la manière de presser de l’adversaire. Mais en deuxième mi-temps, ils ont fait des ajustements et ils ont défendu en bloc médian. Je pense qu’on a dominé tout le match. »
La meilleure nouvelle n’est-elle pas que l'équipe est restée la même, qu'elle conserve cet esprit et cette soif de compétition ? Vous avez deux matchs bouillants à venir contre Marseille et Barcelone. Avez-vous l’intention de suivre la première période en tribune ?
« A l’extérieur ? Non, à l’extérieur, je n'oserais pas. Surtout pour mon intégrité physique, qui n’est déjà pas au top. Il vaut mieux ne pas jouer avec certaines choses. Je verrai (le match) d’en bas, avec mes joueurs. De cette manière, ce sera plus chaleureux. Il s’agit d’un clásico, un classique du football français, un match que tout le monde veut jouer ou pouvoir entraîner. Ce sont de beaux matchs, avec une ambiance extraordinaire et c’est toujours très attrayant pour les joueurs. »
Quand on sort d'une telle prestation en tant que coach, qu'est-ce qu'on ressent ? C’est de la fierté ? De la satisfaction ? Autre chose ? Que ressentez-vous en tant qu'entraîneur en voyant cette partition ?
« C’est un peu tout ça à la fois. C’est le chemin, notre mentalité, notre ambition, le soutien de nos supporters, jouer dans un stade merveilleux. C’est un peu de tout et je pense qu’on est sur le chemin qu’on a commencé il y a deux ans. C’est beau joli d’entraîner cette équipe. On essaye et on est convaincus qu’on peut encore s’améliorer. »
Il y avait une petite surprise dans votre onze de départ : la titularisation de Mayulu devant. Pouvez-vous nous dire pourquoi ce choix et ce que vous avez pensé de sa prestation avant qu'il ne sorte à l'heure de jeu ?
« On a pensé qu'avec le pressing haut de l’Atalanta, mettre un neuf comme Mayulu qui est un joueur avec une grande mobilité, beaucoup de qualités, qui peut faire des appels en profondeur et en même temps, recevoir le ballon dans les pieds et créer de la supériorité numérique. Je pense que c’était un bon choix pour l’équipe, qui nous a permis de créer beaucoup de situations, d’occasions. Après, quand Gonçalo Ramos est entré dans le match, il a été comme d’habitude à un très haut niveau et il a marqué un but. Ce sont différentes options que nous avons et je suis content d’avoir de nombreuses possibilités. »
Marquinhos a marqué le premier but européen du PSG cette saison. Est-ce un symbole ? Qu’est-ce que cela vous inspire le fait que ce soit lui qui lance la grande campagne quelque part ?
« C’est toujours joli de voir un défenseur marquer un but. Marquinhos a marqué beaucoup de buts avec le PSG et il peut encore en marquer encore plus avec nous. Et je suis content, il a cette qualité sur coup de pied arrêté. C’est joli de voir tous les joueurs avec cette mentalité. »
Ce soir c'est Barcola qui a tiré le penalty alors que c’est Vitinha qui semblait être le tireur attitré. Hier soir, un joueur de Dortmund a été menacé sur les réseaux parce qu’il a tiré le penalty à la place d'un autre joueur. Qu'est-ce que vous pensez de ces situations qui peuvent gangrener le football à cause des paris sportifs notamment ?
« Normalement, je suis la personne qui sélectionne le tireur »
« Normalement, je suis la personne qui sélectionne le tireur, c’est-à-dire le buteur. Et en ce sens, la saison dernière a prouvé que nous avons beaucoup de joueurs en mesure de tirer. Dans ce cas précis, nous avons voulu offrir cette possibilité à Bradley, qui n’avait marqué aucun penalty jusqu’ici. Mais normalement ces situations, c'est plus Vitinha, pour Ousmane, pour Gonçalo, Nuno Mendes. On a beaucoup de tireurs (potentiels) et Bradley en fait partie, c’est normal. Mais seul un joueur peut marquer le penalty : le tireur, le buteur. On accepte cela. »
On a beaucoup parlé du fait que vous aviez eu une préparation tronquée avec la Coupe du monde des clubs et très peu de vacances. On s'aperçoit que vous évoluez déjà à un très haut niveau. Est-ce que vous estimez aujourd'hui que le PSG a finalement fait cette préparation et est désormais prêt pour affronter le la saison ?
« Je pense qu'on a eu tellement peu de jours de vacances qu'on est encore sur la forme de l'année dernière… C’est comme ça… On aime jouer au football, je pense qu'on est prêt pour préparer cette compétition. On est au début de la saison mais il faut penser de manière positive et être positif parce que c'est la meilleure manière d'affronter les choses. »
En discutant avec certains collègues ici, l'un d'eux m'a dit : « mais où est passée l'Atalanta qui, jusqu'à l'année dernière, attaquait sur tous les terrains, même en Europe, et marquait beaucoup de buts ? » Avez-vous remarqué une attitude différente ce soir ? Etait-ce ce à quoi vous vous attendiez ?
« Nous nous attendions à un match intense sur le plan défensif, et c'est ce qui s'est passé. L'Atalanta, aujourd’hui, a affronté un Paris Saint-Germain qui a joué à un très haut niveau. Si nous n’avions pas joué à un niveau aussi relevé, l'Atalanta nous aurait posé bien davantage de problèmes. Et où est passée l'Atalanta ? Vous le verrez bien lors des prochains matchs de Ligue des Champions que disputera l'Atalanta. Vous verrez. Je pense qu'aujourd'hui, ils ont rencontré une très bonne version du Paris Saint-Germain, dans notre stade, avec nos supporters… Et dans cette configuration, c'est difficile pour n'importe quelle équipe. »
