Le PSG s'est imposé 2-0 à Lens dans un match avec plus de maîtrise et de contrôle que de folie, malgré une mi-temps en supériorité numérique. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien a commencé son année 2024 par une grosse performance individuelle, notamment en faisant basculer la partie une première fois avec ce penalty repoussé. Ce sera son arrêt le plus compliqué du match, Lens tirant ensuite surtout de loin sans réellement le forcer à des exploits. Dans les airs, il a également été impeccable. Même au pied, il a plutôt passé une bonnée soirée, à l'exception d'une sortie un poil loupée sur une remise qui n'était pas meilleure de Danilo.
Zaïre-Emery : C'est finalement lui qui était l'arrière droit du soir, de façon alternative durant la première heure puis plus fixée ensuite. L'habituel milieu de terrain a en réalité bénéficié de beaucoup de liberté, se proposant dans de nombreuses zones sur le terrain, et il a su se mettre en évidence par séquences mais n'a pas forcément pesé dans la durée. Défensivement, il a livré un duel costaud à Chavez en seconde période mais a eu des absences défensives régulières : erreurs de lecture, ballons qui traînent et mal dégagés, relances mal assurées. Pas sa meilleure performance à ce poste.
Marquinhos : Le capitaine parisien était face à un attaquant de talent, Wahi, et il a eu du mal à le cadrer de façon un peu trop régulière. Par son jeu de corps et ses déplacements, l'attaquant lensois l'a trop souvent mis en difficulté et le Brésilien lui a ouvert le chemin du but à de nombreuses reprises. Ce fut toutefois mieux en seconde période et l'absence de vrai latéral droit ne l'a probablement pas aidé. C'est dommage car, pour une fois, il avait su avoir un bel apport à la relance avec deux excellents ballons longs pour Mbappé et Dembélé.
Danilo : Défenseur le plus axial, le Portugais a commencé son intérim à la place de Skriniar par une énorme boulette, ce tacle totalement inopportun dans la surface qui a provoqué un penalty. Il s'est heureusement largement repris et a signé par la suite une partie de tout premier ordre. Impeccable sur les couvertures et gérant parfaitement les contres adverses, il a été tout aussi propre et performant pour protéger sa surface de réparation. C'est même lui qui est au départ du premier but d'une sortie bien sentie tandis qu'on l'a vu peser sur les coups de pieds arrêtés offensifs. Un gros match de sa part.
Hernandez : En central plus qu'en latéral comme toujours, le gaucher de la défense a eu bien du mal à gérer les attaques lensoises en première période. Manquant de vitesse, pris par les déplacements des attaquants, il s'est retrouvé en retard de façon trop régulière et Lens a pu centrer ou déborder sur son côté. Ce fut heureusement mieux en seconde mi-temps, avec plus de duels gagnés, mais son match reste moyen.
Ugarte : Positionné en sentinelle même face à un adversaire qui presse très bien, un signe fort de confiance, l'Uruguayen a justifié cette position de belle façon. Dans l'entrejeu, il a été très bon à la récupération, anticipant bien les trajectoires des seconds ballons ou les contres adverses pour les couper à la source. Il a eu plus de mal à finir, protégeant moins bien sa défense sur la fin, mais a fait son meilleur match défensif depuis un bail. Avec le ballon, il a longtemps été un peu trop prudent avant de se lâcher un peu. Au final, l'esquisse d'un rebond est apparue, enfin.
Soler : Attendu comme latéral droit mais finalement plutôt relayeur dans l'ensemble, l'Espagnol a joué un rôle particulier de complément des autres. Pas vraiment impliqué dans la construction, ses déplacements ont pu amener des situations intéressantes mais Soler est alors rattrapé par son plus grand souci : il ne gagne aucun duel. Son adversaire repart systématiquement avec le ballon lorsqu'il est disputé et cela annihile tout ce qu'il peut faire de bien.
Fabian Ruiz l'a remplacé et, pour son retour après un mois et demi d'absence, il s'est positionné dans un rôle purement axial. Il s'est glissé sans souci dans la circulation de balle parisienne et, contrairement aux autres milieux, il a su être trouvé en position de marquer. Problème, il a alors été très maladroit, avec une frappe du droit déchirée et un trois-contre-deux bâclé.
Vitinha : Positionné en relayeur gauche, le petit Portugais a connu un match en deux temps. Plutôt timide en première période à l'exception de prises de balles très tranchantes pour lancer des contres, il a eu un vrai poids dans le jeu en seconde période, se retrouvant à la construction et parfois à la dernière passe. Il n'a pas réussi à être décisif et aurait parfois plus dû jouer sa carte individuelle mais il a su apporter sa justesse technique de façon régulière. A noter une belle frappe du gauche pas si loin du cadre.
Dembélé : Orphelin de Hakimi dans son couloir droit, l'ailier français a malgré tout su faire son match même s'il a eu du mal sur ses deux entames de mi-temps. Pour le reste, il a comme toujours su amener le ballon devant, provoquer des fautes adverses et des ocacsions franches pour son équipe par ses dribbles et ses courses. Sur un terrain compliqué, il n'a pas vraiment été gêné et a finalement été récompensé en toute fin de partie avec une passe décisive. Il aurait pu en signer une en première période après un joli enchaînement.
Barcola : L'homme du match, c'est bel et bien lui et il faudra être très fort pour l'expulser de l'aile gauche désormais. Après un début de match où ses partenaires lui ont donné des ballons compliqués à jouer qu'il a tentés de bonifier, il a réussi pratiquement dès qu'il a été bien servi avec ce but à la finition superbe suite à un excellent appel. Alors que les espaces s'ouvraient, il a fait exploser toute la défense de Lens juste avant la pause à l'issue d'une action folle et fatale à Gradit. On l'a moins vu en seconde période avec un PSG qui jouait la possession avant tout mais il avait fait basculer la partie avant.
Mbappé : Toujours axial et libre, l'attaquant français a vécu une soirée loin de celles parfois frustrantes lorsqu'il est isolé devant et coupé de ses partenaires. Au contraire, il a été tout le temps connecté à eux et très régulièrement impliqué. Disponible à la fois en profondeur et en pivot selon les actions et les besoins de son équipe, il a forcément eu un peu de déchet, notamment dans les échanges avec ses coéquipiers dans la densité ou face au but, mais il est impliqué dans les deux buts de bien belle manière. Malgré ce poste de 9, il a été au coeur de tout et a probablement beaucoup apprécié, et pas seulement parce qu'il a marqué.
