Les (vraies) raisons d’y croire face au Barça

Paris, un 11 de qualité

Paris sera privé ce soir de Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et Ezequiel Lavezzi. C’est un handicap terrible mais, malgré ces absences, le PSG alignera malgré tout ce soir un onze composé uniquement d’internationaux. Les pays représentés sont le Brésil, l’Italie, la France, l’Uruguay et les Pays-Bas. A part les serial-losers en orange, on ne parle que de sélections qui ont levé la Coupe du Monde, pas d’Andorre ou du Lichtenstein.

En comparaison et pour rappel, lors du dernier affrontement, étaient présents dans le onze titulaire Jallet, responsable sur le 1^er but, et David Beckham, soudainement sorti de son sarcophage et dépassé par le rythme au bout d’un quart d’heure. Et la pop-star est remplacée par le petit hibou Marco Verratti, brillant au retour à Barcelone.

Si le banc est effectivement de second rang, les titulaires ont donc quand même un CV de tout premier ordre et il est temps pour eux de montrer qu’il n’est pas le fruit du hasard.

Barcelone, des stats trompeuses ?

Cette saison, le Barça a gagné 6 matches et fait un nul, le tout en marquant 17 buts sans en encaisser un seul. Sur le papier, il faut l’avouer, c’est assez phénoménal. Dans les faits, regardons les équipes affrontées : Elche (3-0, 18^ème), Villarreal (0-1, 7^ème), Bilbao (2-0, 16^ème), APOEL (1-0), Levante (0-5, 19^ème), Malaga (0-0, 13^ème) et Grenade (6-0, 11^ème). La mieux placée est donc Villarreal, et, sans grand étonnement, c’est la plus courte victoire.   
Bien que ce ne soit pas visible au score, lors de tous ces matches, le Barça a concédé plusieurs occasions franches. Contre Malaga, c’est par exemple le poteau qui les sauve. Contre Grenade, les visiteurs ont une énorme occasion d’ouvrir le score avant de couler. Alors, si l’attaque est plus que performante, la défense n’est pas non plus invincible, loin de là. Et Paris a de quoi faire dans ce domaine, même sans Ibra.

Paris, mentalement plus affamé ?

En conférence de presse, la différence d’importance donnée au match par chacune des deux équipes est apparue de façon claire. D’un côté, un PSG qui aborde ce match comme une rencontre éliminatoire, avec des mots forts, que cela soit dans la bouche de Blanc ou de Maxwell, pourtant pas les plus belliqueux. Les entendre parler d’«agressivité» ou de « faire mal » a surpris et montré que les joueurs ne préparent pas une sympathique opposition de gala. De l’autre côté, les Barcelonais ont parlé de prendre les trois points, rappelant d’un coup que les poules de la Champions League étaient avant tout un mini-championnat qui se joue en 6 matches.

Et alors qu’on a parfois l’impression que le PSG ronronne en championnat, s’impliquant de façon variable, ce match apparaît comme le véritable départ de la saison. Depuis le tirage, aussi bien pour le club que pour les medias, il apparaît même comme le seul « digne » du nouveau statut du PSG, l’Ajax ayant malheureusement été sous-coté, à tort. On y est et il est temps de jouer.