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Lorient/PSG (1-2), l’analyse

Publié le lundi 3 novembre 2014 à 23:30
Le match à Lorient a montré une équipe du PSG à deux visages, pas aidée par les circonstances, mais surtout pas très concernée.

Une composition très caennaise :

Laurent Blanc a parfois surpris dans ses compositions d’équipe, au moins au niveau offensif, et cela a encore été le cas samedi dernier puisque pas grand monde n’avait prévu la mise au repos simultanée de Matuidi et Verratti. Un choix qui a rappelé la composition du match à Caen puisque les milieux de terrain et les attaquants alignés étaient exactement les mêmes que face au Stade Malherbe.
Si l’équipe type du PSG est à peu près connue, c’est plutôt rare de retrouver une animation offensive « de secours » une deuxième fois et Blanc ira même plus loin en faisant le même changement Bahebeck/Lavezzi qu’à Caen, certes dans des circonstances différentes (Lavezzi s’était blessé).

Reste que si la composition de départ est la même, le plan de jeu adverse est lui bien différent et Lorient est venu chercher le PSG là où Caen avait attendu dans son camp, de quoi donner un tout autre match.

Adaptation et motivation :

A Lorient, la star locale, au moins en début de match, est forcément la pelouse en synthétique et on a vu des Parisiens courir dessus de façon étrange en début de match, parfois trompés par le rebond et souvent surpris, à la recherche de leur équilibre. Lorient a d’ailleurs très bien exploité cet avantage en pressant très fort d’entrée pour utiliser cette phase d’adaptation. Si certains ballons auraient probablement été perdus quand même, le terrain a malgré tout été un avantage pour les locaux, au moins lors des 10 premières minutes.

Au fur et à mesure que le temps passait et que les Parisiens s’habituaient à la fameuse surface, l’impression que la concentration initiale s’envolait s’est faite de plus en plus forte, comme si la seule difficulté du jour consistait à dompter la surface de jeu et que le match allait se gagner tout seul. Alors que Paris avait réussi à avoir des situations dangereuses au bout de 10 minutes par Lucas et Lavezzi, Lorient prend l’ascendant à partir de la 20ème minute environ pour ne plus rien lâcher jusqu’à la mi-temps, trop content de trouver un adversaire stérile offensivement, fébrile défensivement et placé assez haut sur le terrain pour lui permettre d’arriver lancé face aux arrières adverses.

La coupure de courant parisienne a donc duré près de 25 minutes. Lors du match contre Lens, cela avait duré environ 10 minutes. Cette fois-ci, cela a non seulement été plus long mais surtout beaucoup plus dangereux et Sirigu a dû s’employer un nombre important de fois pour maintenir l’équipe à flot. A la pause, le PSG s’en sort même plutôt bien avec un seul but de retard pour 13 tirs concédés.

Le rôle déterminant de Blanc :

A la mi-temps, Laurent Blanc est donc entré en scène afin de remettre ses troupes d’aplomb et le coup de gueule a marché puisque le PSG a eu plus d’occasions et de frappes cadrées lors des cinq minutes qui ont suivi que lors des 45 précédentes.

S’il est rassurant de voir que le coach a su avoir un impact sur ses joueurs à la mi-temps d’un match, il est par contre inquiétant de voir que la préparation d’avant-match a été complètement ratée, au moins de ce point de vue là. Le fameux discours sur la motivation qui serait présente en championnat mais moindre qu’en Coupe d’Europe est visiblement un leurre derrière lequel le coach se cache avant chaque conférence de presse d’avant-match. Problème, Matuidi, roi de la langue de bois, nous a sorti la même soupe vendredi avant le match. Comme quoi, le discours passe.

Le PSG a encore joué avec le feu sans se brûler et on en viendrait presque à espérer que certains se brûlent une bonne fois pour toute afin d’arrêter ce genre de prestations insipides.

Motta, le coup de fouet personnifié :

Si Yohan Cabaye a coulé en affichant généreusement ses faiblesses à grand coup de pertes de balles dangereuses, l’autre milieu parisien Thiago Motta n’a guère été plus fameux en première mi-temps, n’étant ni à la construction (sa force), ni à la récupération. Après la pause, il repart mieux et offre même un but à Cavani à l’issue d’une percée qu’on ne l’avait pas vu faire depuis bien trop longtemps.

Malgré cette belle action et une montée en gamme, c’est l’entrée de Verratti qui a permis au jeu parisien de retrouver de l’envergure et de l’épaisseur. Si Motta a longtemps semblé le père spirituel de Verratti, on se demande désormais si le fils ne s’est pas émancipé au point de venir sauver le père tant Verratti rayonne. Toutefois, n’ayons pas la mémoire courte et rappelons nous qu’à Toulouse, c’est Motta qui avait (légèrement) remis le PSG sur les rails alors que Paris et Verratti faisaient un match aussi mauvais qu’à Lorient. Reste à espérer que les joueurs sauront maintenir leur meilleur niveau l’un sans l’autre.

Pour finir sur une note positive, il faut quand même souligner la très bonne dernière demi-heure du PSG. Lorient était certes fatigué mais la qualité technique retrouvée, la présence parisienne sur les seconds ballons (les mêmes qui finissaient dans les pieds lorientais avant) et certaines phases de jeu ont ressemblé à ce qu’on attend du PSG. Dommage d’avoir attendu d’être dos au mur pour le montrer.


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