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Manchester City/PSG (2-0), les performances individuelles

Publié le mercredi 5 mai 2021 à 3:17 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 2-0 sur la pelouse de Manchester City en demi-finale retour de la Champions League à l'issue d'une rencontre indécise puis peu à peu de plus en plus en faveur des Citizens. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Comme lors du match aller, dur de lui imputer directement un des buts mais l'ouverture du score où la reprise de Mahrez en angle fermée lui file entre ses jambes fait tâche pour un gardien de sa trempe, d'ordinaire si performant sur la ligne. Toujours comme à l'aller, il a su résister à Foden pour éviter le break mais craque logiquement sur un second but où il ne peut rien. C'est, malheureusement, une fois que les Citizens ont eu deux buts d'avance qu'il a vraiment été performant et décisif, évitant l'humiliation à ses partenaires. Sur la double confrontation, il a tout de même semblé bien loin de son meilleur niveau.

Florenzi : Certes découpé d'entrée, le latéral italien a connu un début de match très compliqué et il est complètement dépassé par Zinchenko sur l'ouverture du score, l'Ukranien étant parti dans son dos sans qu'il ne puisse le rattraper. Après ce début horrible, Florenzi a connu un léger mieux autour de la demi-heure de jeu, parvenant notamment à exister un peu dans le jeu, mais il n'a jamais été dangereux dans son couloir. Sa seconde période a été une lente agonie, malgré un ou deux contres coupés, et les jambes de Foden l'ont littéralement tué. Le jeune ailier anglais l'a notamment déposé sur place sur le second but alors que son placement était déjà douteux au départ de l'action.

Dagba l'a remplacé pour la fin de match. Il a tenté de relancer depuis l'arrière alors que le PSG était déjà en perdition et il n'y est pas parvenu, offrant même une belle occasion adverse.

Marquinhos : Le meilleur Parisien du match aller l'a probablement aussi été au retour et il a aussi été le plus dangereux de façon certaine, ce qui est un énorme problème en soi. Mais plus que sa présence en attaque, c'est surtout par sa performance défensive que Marquinhos a brillé. Opposé à De Bruyne, il a gagné pratiquement tous ses duels face à un Belge qui n'a pas eu son influence habituelle, et ce alors que le Brésilien devait parfois défendre dans des situations très périlleuses vu l'espace à gérer. Il est aussi régulièrement sorti de sa défense pour intercepter de façon impressionnante, dégageant une sérénité à toute épreuve. Avec le ballon, il a dans l'ensemble assuré, à l'exception d'une relance ratée. 

Kimpembe : Plutôt solide et appliqué sur ses premiers ballons, il s'est retrouvé comme Marquinhos à défendre à la limite sur les contres de City mais il s'en est dans l'ensemble pas si mal sorti durant une bonne partie du match. Il est en revanche un peu lent à réagir sur l'ouverture du score suite au ballon dévié qui atterrit sur Mahrez et cette lenteur, dans le jeu ou la lecture, a parfois été un souci face aux vagues bleu-ciel. Usé en fin de partie, probablement autant par le match que par les très nombreux qu'il a joués ces dernières semaines, il a fini en multipliant les erreurs et les fautes alors que le score était déjà acquis. A l'image du PSG, il a manqué de jus sur la durée pour faire mieux et ses nerfs ont lâché sur la fin avec un avertissement pour une grosse faute. 

Diallo : Son premier ballon raté laissait craindre le pire mais il s'est pourtant vite repris et a réussi un début de match et même un premier acte intéressant. Utile et impliqué dans la relance, il était également plutôt précis dans le dernier tiers du terrain pour combiner et certains de ses centres furent assez dangereux. Défensivement, il tenait bon aussi, même si la défense est mal coordonnée sur le but et que son adversaire direct se retrouve seul, mais a explosé en vol après la pause. Mahrez l'a alors complètement dominé dans les duels, lui faisant faire des fautes, et il a explosé physiquement, incapable de courir après l'Algérien qui a marqué le 2-0 dans le but vide. Si le mollet a tenu, le manque de rythme s'est fait sentir.

Bakker l'a remplacé sur la fin alors que Diallo agonisait depuis un moment et il a apporté des jambes fraîches à une équipe qui en avait besoin pour éviter le pire. Bref, Bakker a couru.

Paredes : Vite à l'aise sur ses premiers ballons touchés malgré une pelouse compliquée, il a alors pris ses responsabilités depuis l'arrière pour jouer et relancer malgré le pressing adverse. Alors qu'il avait dans un premier temps du mal à peser plus haut sur le terrain, il y est parvenu peu à peu et a donné de la vitesse et du rythme au ballon durant une bonne partie de la meilleure période parisienne. Il a malheureusement eu plus de mal sur la durée mais a malgré tout assuré techniquement jusqu'au bout, semblant surtout manquer de soutien. Défensivement, il a régulièrement eu du mal sur les contres mais a malgré tout intercepté quelques transmissions et récupéré plusieurs ballons. 

Danilo l'a remplacé pour le dernier quart d'heure alors que l'Argentin semblait s'énerver. Le Portugais a repoussé une occasion franche mais il a aussi écopé d'un avertissement sur un tacle pas du tout maîtrisé. Entré pour éteindre l'incendie dans la défense, il n'y est que très partiellement parvenu.

Herrera : La surprise du onze de départ a fait le match de soldat du collectif que son entraîneur attendait probablement. Toujours aussi généreux et au soutien de ses partenaires, il a donc couru, défendu et tenté d'attaquer dans son style caractéristique, se retrouvant aussi souvent devant sa surface que dans celle adverse sans être spécialement impactant dans l'une ou dans l'autre. Averti rapidement pour contestation, ses difficultés pour faire avancer le ballon avaient pénalisé l'équipe en première période et se sont encore plus vues après la pause, plus aucun ballon ne ressortant de son côté.

Draxler l'a remplacé à l'heure de jeu et il s'est montré d'entrée trop gourmand sur un bon ballon gratté par l'un de ses partenaires. Par la suite, il a été totalement facultatif, subissant la domination mancunienne sans rien pouvoir y changer.

Verratti : Attendu dans le même rôle qu'à l'aller, l'Italien a finalement plus été un milieu relayeur gauche mais il a aussi été très libre en général. Comme souvent, il a déjoué tous les pressings, a organisé le jeu depuis l'arrière jusqu'à devant, a combiné avec tous mais tout particulièrement Neymar et il a créé bon nombre de décalages face à une équipe de City qui n'a jamais su le cadrer totalement et s'est cassé les dents sur ses petits appuis. Il lui a surtout manqué un peu d'énergie après avoir énormément donné sur tout le terrain et il s'est énervé sur la fin du match, récoltant un avertissement de dépit. Dur de lui en vouloir tant il s'est, une nouvelle fois, mis minable pour son équipe.

Di Maria : L'ailier droit du soir n'y a finalement que peu joué et il a beaucoup dézoné, notamment pour se rapprocher de Neymar. S'il a tenté de créer de l'incertitude et d'aller vers le but à chaque prise de balle, Di Maria a aussi eu moins de réussite qu'habituellement au moment de faire les bons choix dans les 30 derniers mètres, tout particulièrement en seconde période où il a peu à peu perdu le fil de son match. En première période, c'est en revanche lui qui avait déposé son centre sur la tête de Marquinhos mais il avait, déjà, manqué de précision sur sa frappe de loin suite à son excellent pressing qui lui ouvrait le chemin du but. Frustré par le scénario du match, il est tombé dans le piège de la provocation tendu par Fernandinho et a récolté ce carton rouge qui a sonné le glas des espoirs parisiens. Une triste fin pour un joueur qui doit toujours autant détester Manchester.

Neymar : Le Brésilien avait raté ses deux premières passes longues mais il était pourtant bien entré dans son match, alternant entre tentatives individuelles et volonté de construire collectivement, notamment en s'appuyant sur Verratti et Di Maria. Cela n'a pas duré plus d'une demi-heure, le Brésilien étant assez vite moins trouvé dans le jeu et moins fluide dans ses arabesques. Il est même sorti complètement de son match en seconde période, jouant alors uniquement pour lui-même et sombrant peu à peu dans sa propre caricature. Alors que le PSG espérait être porté par Neymar, l'espoir n'a duré qu'une vingtaine de minutes au total, malgré quelques légers soubresauts en seconde période avec deux percées conclues par une frappe contrée puis un dernier coup-franc envoyé dans les nuages. Neymar avait promis beaucoup de choses, un but à son entraîneur ou un mental de guerrier aux supporters, il n'a tenu aucune de ses promesses. Tout n'a pas été de sa faute mais la figure de proue du PSG est passée à côté, encore plus qu'à l'aller.

Icardi : Choisi pour remplacer Mbappé dans un style forcément très différent, l'Argentin a traversé la rencontre comme une ombre, et pas seulement en raison du nombre famélique de ballons touchés. Totalement inutile sur attaques placées où il ne servait jamais d'appui, impossible à trouver sur les nombreux centres parisiens, il a en plus affiché un niveau physique indigne d'un tel match avec une lenteur effroyable à chaque course qu'il devait faire, l'adversaire le rattrapant en trois foulées. Malgré quelques efforts défensifs, sa première mi-temps a été tellement ridicule que ses partenaires ont même préféré l'ignorer après la pause, ce qui lui a déplu comme il l'a exprimé par des grands gestes à plusieurs reprises. Probablement les mêmes que ses dirigeants ont dû faire en tribune en voyant un attaquant acheté 50M € ressembler à un nouveau Jesé.

Kean l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a apporté immédiatement de la vitesse, des courses et tout simplement de la présence. Cela n'a malheureusement pas duré vu que le ballon n'est plus arrivé jusqu'à lui assez vite. 


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