Retour sur les prestations individuelles de chacun de nos joueurs hier.
Sirigu : L’Italien a réalisé un bon match et c’est devenu suffisamment rare pour qu’on soit heureux de le souligner. Un peu court sur le but niçois, où sa défense a laissé Bodmer l’ajuster à bout portant d’un extérieur malin, mais il a maintenu son camp à flot à 1-1 d’une claquette devant Carlos Eduardo. Une autre envolée en toute fin de match sur un tir d’Eysseric valide sa bonne prestation. Averti en fin de partie pour gain de temps.
Aurier : D’abord gêné par l’activité d’Eysseric dans son couloir, qu’il a toutefois bien contenu, il a davantage pris son aile après la pause et il a mis le côté gauche azuréen sur le reculoir. Une prestation physique, dans le bon sens du terme et il remporte encore la palme des tacles tentés (8, à égalité avec Pastore), ainsi que des duels aériens disputés (6) sur tout le match. En revanche, c’est lui qui commet la faute du coup-franc du but niçois.
Marquinhos : Entre prestations géniales de Thiago Silva et matchs généralement colorés de David Luiz, on a moins l’occasion de parler du troisième Brésilien de l’axe central parisien, encore sobre et bien placé. On a peu vu le d’ordinaire remuant Pléa et c’est aussi parce qu’il a parfaitement lu les déplacements adverses. Un peu pris, avec David Luiz, de la tête par Carlos Eduardo qui s’est faufilé entre les deux sur son occasion de la 50ème.
David Luiz : Celui qui retrouvait les rangs des titulaires treize jours après sa blessure musculaire au Vélodrome a connu de vraies difficultés à rentrer dans le match. Tantôt excellent, tantôt à la ramasse dans ses jaillissements, il couvre malheureusement Bodmer sur l’égalisation niçoise. Bien mieux après le repos, il a fait des choses intéressantes avec le ballon et il a même eu deux grosses occasions de marquer, sur coups de pieds arrêtés.
Digne : Un match très encourageant pour l’habituelle doublure de Maxwell. On a pu apprécier son autorité et ses interventions plus décisives qu’à l’accoutumée, avant de gagner en qualité dans le jeu. Il a été l’un des partisans de l’accélération parisienne après la pause, avec un fort surnombre apporté dans son couloir et Pastore et Matuidi l’ont souvent cherché pour dédoubler. Il emmène l’action pour le but du 2-1 parisien depuis la gauche.
Cabaye : L’ancien de Newcastle conservait la confiance du coach à un poste qu’il pourrait encore occuper à Barcelone mardi. Toujours le souci appréciable de récupérer et de transmettre vite verticalement, mais il a au final eu une emprise limitée sur l’orientation du jeu. Remplacé à l’heure de jeu par Matuidi qui a apporté beaucoup de mouvement dans un couloir gauche où la victoire parisienne s’est dessinée au fil de la seconde période.
Pastore : Irrégulier avant le repos et parfois même dangereux pour les siens eu position basse, il a évolué plus haut après le repos et il a offert un nouveau récital à la distribution du jeu. Délicieux dans sa recherche constante du côté opposé, il a agrémenté sa prestation d’un doublé, de deux jolis buts, et notamment le deuxième où il s’est permis une séance de jonglages avant son premier tir. Généreux pour défendre (et averti), il a été incontournable.
Rabiot : D’abord relayeur sur la gauche, il a peiné à apporter le danger dans le camp adverse avant de monter en qualité, comme d’autres, après le repos et de prendre confiance dans ses prises de balle. Repassé devant la défense à la sortie de Cabaye, il a joué simple et efficace à une exception près à la 89ème sur une perte de balle gênante aux 20 mètres, mais Sirigu veillait. Ce souci de concentration mis à part, il a été correct.
Lucas : Celui qui revenait dans le onze titulaire a mis beaucoup de temps à exister dans les débats. Sa première (et seule) action significative a eu lieu à la 39ème, sur laquelle il a été l’auteur d’un beau service axial pour Pastore, rappelant au passage qu’il débloquait bien des situations de par ses passes décisives avant sa blessure. Plus en vue ensuite, Bahebeck l’a remplacé pour 20 minutes et il a trop croisé un tir du gauche à la 80ème.
Lavezzi : L’Argentin enchaîne les titularisations et au vu de sa prestation minimaliste, on peut se demander s’il n’est pas trop sollicité actuellement tant il semble peiner physiquement. On l’a vu décaler Aurier puis Digne (un par mi-temps), servir Cavani parti chercher son pénalty à la 68ème, et c’est presque tout. Il a demandé à sortir, bouilli, à la 83ème : Maxwell l’a remplacé poste pour poste dans une position inhabituelle d’ailier droit.
Cavani : Dans le jeu, encore une prestation compliquée pour l’Uruguayen, qu’on a peu vu et qui n’a pas toujours fait les bons choix de passes dans les derniers mètres adverses. En revanche, il a été l’auteur de quelques bons pressings et surtout, il a mis fin à sa série de 671 minutes (!) sans marquer en L1, en provoquant un pénalty qu’il a transformé pour le 3-1. Rien de génial, loin de là, mais si ça peut booster sa confiance, on prend.
Iaro
