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PSG/Botafogo (0-1), les performances individuelles

Publié le vendredi 20 juin 2025 à 7:17 par Iaro
Trop peu créatif et déséquilibrant, le PSG s'est incliné contre Botafogo pour son deuxième match de la Coupe du monde des clubs. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Trop peu créatif et déséquilibrant, le PSG s'est incliné contre Botafogo pour son deuxième match de la Coupe du monde des clubs. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Un match particulier pour le portier italien, battu sur un des seuls tirs cadrés adverses sans que sa responsabilité ne puisse être engagée, la frappe d'Igor Jesus était mise hors de portée par la déviation de Pacho. Propre sur ses trois autres interventions à effectuer sur des situations adverses, sans avoir à réaliser d'exploit pour autant. Au pied, il a assuré sans être spécialement mis sous pression pour relancer, les Brésiliens alternant entre bloc bas et médian et ne sont jamais allés le presser. 

Hakimi : Comme contre l'Atletico, le Marocain fut le second Parisien après Vitinha à toucher le plus de ballons (104, contre 161 pour le Portugais), mais pour une utilisation bien médiocre. Brassard au bras en l'absence de Marquinhos, le stakhanoviste du côté droit a semblé dans le dur tout du long, après avoir déjà terminé dans le rouge contre les Madrilènes. A court de lucidité, incapable de dépasser sa fonction, il n'a que très peu pesé et n'est pas impliqué sur les rares situations parisiennes. Défensivement, il n'a rien eu à faire. Un coup-franc aux vingt-cinq mètres très loin d'être cadré à l'heure de jeu.

Beraldo : Le nouveau numéro quatre rouge et bleu avait été choisi dans l'axe droit pour faire souffler Marquinhos, et son match ne remettra pas en cause la hiérarchie au poste. Botafogo n'a existé que par de longs ballons envoyés dans la zone de l'attaquant axial adverse Igor Jesus, et Beraldo a parfois été en difficulté pour gérer la profondeur, ou pour arbitrer entre cadrer l'attaquant adverse et disputer le duel. Comme Pacho, il est surpris par l'appel du buteur adverse sur le 1-0, qui s'est faufilé entre les deux défenseurs axiaux. Sur les choses faciles, il a assuré, mais c'est sur le reste qu'on l'attend. Toujours propre au pied, bien que jamais sous pression, ce qui vaut pour tous ses coéquipiers.

Pacho : L'Équatorien enchaînait, et comme face à l'Atletico, l'impression finale est contrastée. S'il a globalement été plus sûr que Beraldo au duel et dans la lecture des trajectoires pour couper certains contres des Brésiliens, il est de nouveau malheureux sur un but adverse puisqu'il dévie la frappe d'Igor Jesus sur le seul but du match. Si ce n'est cette action, il a dégagé une impression générale de solidité, mais il se rate sur une ou deux interventions sans conséquence, comme dimanche dernier, ce qui laisse à penser que comme d'autres, il gagnerait à souffler. Avec le ballon, RAS.

Hernandez : Que ce fut dur pour l'international tricolore, qui ressemble de moins en moins à un candidat crédible au poste de latéral gauche. Globalement dominant défensivement, mais face à un adversaire qui n'a jamais fait planer de menace offensive sur les latéraux parisiens, il est quand même intervenu à contre-temps à une ou deux reprises. Plus problématique, il n'a jamais été capable de se montrer dans son couloir gauche. Certes, il était davantage troisième défense central que latéral offensif, mais le match demandait peut-être autre chose en termes de dépassement de fonction, surtout à 0-1.

Remplacé par Nuno Mendes lors de la vague de quatre changements opérée par Luis Enrique à la 55ème minute. Les bonnes dispositions initiales du Portugais n'ont pas trouvé de prolongement, et il n'a jamais réussi à apporter du danger et à connecter avec Barcola côté gauche.

Vitinha : Sans doute le Parisien qui a le moins à se reprocher le résultat final. Une prestation dans la lignée de sa performance face à l'Atletico : hyper disponible, très responsabilisé à la relance et dans la construction du jeu des siens, et il s'est efforcé de jouer vers l'avant à chaque fois qu'il l'a pu. Problème : l'adversaire avait posé le bus, et les espaces n'ont presque pas existé pour servir des coéquipiers lancés ou pour les décaler. Également à son crédit, un très bon centre pour la tête de Ramos sur coup-france après la mi-temps. Pour aller plus loin, le Portugais aurait davantage pu tenter de faire avancer le ballon via des conduites de balle pour faire sortir ses adversaires, ce qu'il a tenté de faire à quelques reprises, mais face à un adversaire archi-compact et ayant peu pressé le porteur adverse, il n'est pas certain que cela aurait changé grand-chose.

Zaïre-Emery : Pour sa première titularisation depuis Montpellier/PSG le 10 mai, le relayeur parisien a apporté son impact au duel, et sa volonté de faire mal à l'adversaire dans l'entre-jeu, confirmant les bonnes dispositions en la matière aperçues sur ses dernières entrées. Problème, il a été très quelconque avec le cuir à de rares exceptions, comme son ouverture pour Kvara sur la première situation parisienne. Le plus souvent dans l'axe droit mais parfois vu dans la moitié gauche, il a eu du mal à exister et sa relation technique avec le Géorgien n'avait rien d'évident quand il a échangé sa position avec Mayulu. 

C'est João Neves qui l'a remplacé et le Portugais fut peut-être le meilleur des cinq entrants. Accrocheur au duel, souvent bien placé, il n'a pas fait de miracle avec le ballon, mais il a été dans le ton de ce qui était attendu pour renverser le match sur les phases sans le ballon.

Mayulu : Lui aussi n'avait plus été titulaire depuis Montpellier, et ce match aurait pu être une occasion de confirmer la tendance de ses très bonnes entrées contre l'Inter et l'Atletico. Hélas, le jeune milieu formé au club n'a jamais réussi à se libérer du trafic dans l'entrejeu adverse. De la difficulté à connecter avec ses coéquipiers du soir, une influence très limitée sur le jeu, et sans ballon de l'irrégularité dans les duels. L'apprentissage continue pour le natif du Blanc-Mesnil.

Il a laissé sa place à Ruiz et l'Espagnol a mis plus de vingt minutes à démarrer son match, ce qui était bien trop alors que le contexte appelait une certaine forme d'urgence. Un match enfin démarré dans le dernier quart d'heure avec de meilleures choses dans la circulation et l'orientation du jeu, mais la mise en route fut trop longue à se dessiner.

Doué : Une soirée bien pénible pour le MVP de la dernière finale de la Ligue des Champions. Techniquement, les intentions et la volonté de prendre des risques étaient là, avec de l'irrégularité mais quelques réussites en début de partie, avant de perdre le fil de son match progressivement. Sa partie s'est peu à peu transformée en une exhibition permanente de gestes techniques peu concrets et sans apport au collectif en matière de situation créées. Les jambes étaient là, mais la lucidité peut-être pas assez. Son coach lui a laissé 79 minutes pour tenter de faire le geste qui tue, avant de se résoudre à le sortir.

Seul entrant à ne pas pénétrer sur la pelouse lors de la fameuse 55ème minute, Lee a remplacé l'ancien Rennais poste pour poste en tant qu'offensif côté droit. Une entrée mièvre, le Coréen ayant été le plus souvent dos au jeu et ayant surtout joué en retrait. A botté trois corners, dont deux pas assez levés.

Kvaratskhelia : L'ancien du Napoli a pris la responsabilité du jeu offensif des siens dès les premières minutes. Percutant, saignant, utile dans ses prises de risque, il a réussi à trouver une première position de frappe face au mur adverse dès la 2ème minute, bien repoussée par le gardien du Botafogo. Encore bien présent sur les offensives parisiennes suivantes, il a disparu à partir de la 20ème minute. Bien moins pertinent par la suite, il s'est éteint progressivement et n'a plus pesé sur le jeu des siens que très épisodiquement. Comme d'autres, la répétition des matchs à fort enjeu commence peut-être à se faire sentir pour le Géorgien.

Ramos : Après sa prestation médiocre contre l’Atletico, le Portugais avait une nouvelle chance de se montrer contre les Brésiliens, mais il ne l’a pas saisie, hélas de nouveau. 10 ballon touchés, dangereux uniquement sur une tête placée droit sur le portier adverse après la mi-temps, trop peu utile aux siens pour peser sur la défense centrale des Brésiliens, il n’y a presque rien à retenir de son match et il est logiquement sorti avant l’heure de jeu. Le manque de confiance et de sensations semble plus que jamais présent.

C’est Barcola qui l’a replacé, Kvara passant alors dans l’axe, pour la fin du match. De retour dans son couloir gauche après sa légère blessure avec l’équipe de France, l’ancien Lyonnais n’a que très peu existé dans les débats. Bien que juste techniquement, il n’a que trop peu réussi à se démarquer ou à être trouvé dans les rares espaces offerts par l’adversaire


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