Le PSG s'est imposé sur le gong contre le RC Strasbourg, à l'issue d'une partie longtemps compliquée et dans l'ensemble pauvre en occasions. Retour sur les performances individuelles des Parisiens.
Donnarumma : Trompé par son propre coéquipier Marquinhos sur le but adverse, le gardien italien avait en revanche réussi un arrêt de grande classe sur la seule véritable occasion adverse, repoussant la tentative de Gameiro de belle façon. Pour le reste, c'est surtout dans le jeu aérien qu'il a été sollicité et il s'en est très bien sorti dans l'ensemble, ne ratant qu'un ballon. Au pied, il a fait au plus simple.
Mukiele : Aligné sur le côté droit de la défense, il a animé avec une belle énergie ce flanc, n'hésitant jamais à monter pour apporter du nombre et du soutien à ses attaquants alors qu'il n'était pourtant pas très entouré. Malgré une technique parfois approximative, il a régulièrement réussi à créer du danger et s'est montré excellent dans ses intentions même s'il n'a pas toujours eu la justesse pour aller au but. Même passé à gauche en fin de partie, il a continué à pousser, tout en gagnant la plupart de ses duels défensifs. Un gros match de sa part, dans la lignée de ses deux très bons amicaux.
Sergio Ramos : Encore une fois positionné dans l'axe droit de la défense centrale, l'Espagnol a dans l'ensemble très bien géré les offensives adverses, apportant son expérience et faisant sentir sa présence quand c'était nécessaire. S'il n'a pas toujours brillé dans la relance à l'exception d'une ouverture qui aurait pu se transformer en passe décisive pour Mbappé suite à une erreur adverse, il a fait du bien par sa fougue et sa volonté d'aller chercher les trois points en fin de partie. L'Espagnol a la victoire dans le sang et cela s'est vu lors de cette folle fin de match à 10 contre 11.
Marquinhos : Celui qui était au fond du trou après l'élimination du Brésil a très bien réagi avec les couleurs du PSG, et ce malgré un but contre-son-camp malheureux. Il avait auparavant ouvert le score d'une tête parfaite suite à un bon déplacement et il aurait même pu être le héros du match en marquant le but du 2-1. Il restera celui qui a superbement initié l'action de la victoire par sa passe pour Mbappé. Entre temps, il avait été précieux en défense, intervenant de façon opportune à intervalle régulier, mais a failli coûter un but à son équipe sur une relance interceptée par Ajorque.
Bitshiabu : Le tout jeune Parisien était la surprise du onze de départ, aligné à un poste inhabituel d'arrière gauche. Prudent sur ses premiers ballons et pas très inspiré sur ses tentatives vers l'avant, il s'est alors concentré sur la partie défensive de son rôle et a été tout bonnement excellent. Gagnant la grande majorité de ses duels défensifs en utilisant son gabarit ou sa vitesse, il n'a pratiquement rien laissé passer et a même su rattraper quelques erreurs, qu'elles soient de lui ou de ses coéquipiers. Il est sorti sous les applaudissents mérités du public du Parc, la preuve d'une première réussie.
Hakimi l'a remplacé et il est entré côté droit pour tenter d'apporter un plus offensivement. Si la volonté était là, le rendu n'a pas vraiment été au rendez-vous avec peu d'actions réussies.
Verratti : Positionné en sentinelle, le milieu italien dont la prolongation a été officialisée juste avant le match n'a pas vraiment fait honneur à cette extension de bail, signant une partie longtemps moyenne si ce n'est pire. En difficulté pour jouer vers l'avant et limité à quelques jolies ouvertures latérales, il a surtout souffert du marquage adverse très serré et a rendu bien plus de ballons qu'à l'accoutumée, ce qui a engendré des occasions alsaciennes. Averti de façon très évitable en cassant un contre fort loin de son but, il a heureusement un peu sauvé son match sur la fin. Sur un fil au niveau disciplinaire et au sein d'une équipe réduite à 10, il a retrouvé son génie pour aider à arracher les trois points, lançant plus de bonnes offensives dans les 15 dernières minutes que durant les 75 premières.
Ruiz : Inspiré en début de partie et franchement intéressant sur ses premiers ballons, l'Espagnol aligné en relayeur droit a malheureusement vite décliné et s'est perdu dans la médiocrité parisienne du soir. Sa capacité à jouer vers l'avant s'est peu à peu dissipée et a même complètement disparu en seconde période. Il a heureusement récupéré quelques ballons et a retrouvé un peu d'allant sur la fin mais la performance d'ensemble reste très moyenne.
Vitinha : Autre mondialiste relancé dans le onze par Galtier, le Portugais a livré une prestation totalement à l'envers du début à la fin. Le milieu relayeur gauche a perpétuellement joué vers l'arrière, ne parvenant jamais à trouver des solutions devant lui alors que Neymar le sollicitait par exemple pour des une-deux, et il a même perdu quelques ballons qui ont occasionné des contres. Il s'est montré légèrement plus entreprenant après la pause mais sa sortie était des plus logiques et aurait même intervenir bien plus tôt vu le contenu de son match.
Soler l'a remplacé et il a à peine touché le ballon, se signalant malgré tout encore une fois dans la surface et au départ de l'action du but de la victoire.
Neymar : Le Brésilien a livré un match tout en contraste, avec une fin noire et une nouvelle expulsion. D'abord discret en tout début de partie, il s'est mis en route en même temps qu'il trouvait sa place et, dans le jeu, il a continué tout au long du match à alterner les moments de magie et ceux où il disparaissait un peu de la rencontre. Cela ne l'a pas empêché de trouver Marquinhos sur l'ouverture du score, son seul coup de pied arrêté bien tiré, ainsi que de donner une balle de but non convertie à Mbappé mais l'impression générale restait encore loin de ses productions pré-Coupe du Monde, avec par exemple un investissement défensif léger. Son match est aussi à lire via le prisme des coups reçus et donnés. Le Brésilien a pris énormément et a décidé, au bout d'un moment, de les rendre mais M. Turpin, pourtant incapable de le protéger, était en revanche bien présent pour l'empêcher de se faire justice lui-même. Un premier carton jaune qui conclut une heure d'embrouilles avec Thomasson, un second largement évitable mais bien réel et le Brésilien finit dehors, doublement victime au final.
Mbappé : Le héros n'était pas fatigué et une victoire contre l'avant-dernier de L1 a même semblé provoquer en lui une joie des plus intenses. Le match de Mbappé n'avait pourtant pas été très excitant jusque-là, avec un positionnement souvent très à gauche qui lui permet de se lancer dans de folles chevauchées mais l'écarte de la surface et l'isole un peu de ses partenaires. C'est via une de ses courses qu'il a provoqué le coup-franc du 1-0 mais il a peu pesé dans la surface de vérité avant la toute fin de partie. Il avait certes eu deux occasions auparavant, ne le convertissant pas, tandis que ses désormais fameux rushes balle au pied n'étaient pas toujours bien conclus. Mais dans une fin de match où la volonté du PSG d'aller chercher les trois points était bien présente, le Français faisait partie de ceux qui tentaient tout pour y arriver. Et il a bien été récompensé, avec ce penalty obtenu puis transformé.
Ekitike : Positionné sur le côté droit de l'attaque même s'il est parfois venu à gauche puisqu'isolé sur l'aile opposée, le jeune Français n'a pas du tout pesé sur la rencontre. Bousculé physiquement par les Strasbourgeois, il ne s'est pas forcément bien compris non plus avec ses partenaires à l'exception d'un joli décalage pour Neymar. Il a bien eu quelques déplacements intéressants mais le timing de ses appels a rarement été le bon et il s'est également loupé lorsqu'il a été bien servi. Un nouveau match à oublier donc.
Sarabia l'a remplacé pour la fin de match et il a tenté de faire des différences balle au pied mais n'y parvenait pas du tout... jusqu'aux arrêts de jeu. Il a alors enchaîné une bonne passe en profondeur pour Mbappé puis un décalage bien senti pour Marquinhos sur le but.
