Le PSG a tranquillement battu la modeste équipe du Wiener SK (D3 autrichienne). Retour sur le match en quelques éléments.
Trapp déjà dans son rôle
Si le match n'a pas permis à Kevin Trapp de montrer sa panoplie sur la ligne vu le niveau de l'adversaire, il a en revanche été sollicité sur ce qu'il est censé avoir de plus que Sirigu, à savoir un jeu au pied et la capacité à jouer loin de ses buts. Au bout de quelques secondes, il avait déjà été sollicité dans les pieds et avait su s'en sortir par une relance audacieuse mais précise. En milieu de première période, il l'a encore été avec un ballon en retrait compliqué à négocier et a montré, au moins sur ce match, qu'il savait utiliser ses deux pieds. A l'issue du match, Laurent Blanc s'est toutefois réjoui d'une autre facette du jeu de l'Allemand, son positionnement très haut sur le terrain : « Il a joué haut, je suis très content, ça va nous aider, on sait pourquoi on l’a pris. » Un discours qui laisse peu de place au doute quant à la place qu'occupera Trapp cette saison, malgré son démenti dans Bild.
Blanc a abandonné son 4-3-3
Fait rare, Laurent Blanc a abandonné son 4-3-3 fétiche et fait jouer son équipe en 4-2-3-1 avec Maxwell et Nkunku devant la défense puis une ligne de trois milieux offensifs derrière un attaquant. L'entraîneur du PSG n'avait pas vraiment les joueurs à disposition pour jouer avec le système habituel, encore plus avec l'absence imprévue de Motta, et s'est donc adapté aux joueurs plutôt que le contraire, ce qui est déjà une rareté. En attaque, cela a d'aillleurs été un champion permanent entre Lucas, Ongenda et Bahebeck, les joueurs échangeant leurs positions en permanence, parfois au point de perdre leurs partenaires. Collectivement, le manque de repères s'est parfois fait sentir avec Maxwell et Nkunku qui peinaient à enclencher des actions avec la ligne de joueurs devant eux. La plupart des actions parisiennes viennent d'ailleurs de percussions individuelles suivies de passes plutôt que le contraire, une rareté dans le jeu parisien.
Augustin/Lucas, le choix étrange de Laurent Blanc
Le coach parisien ne va pas voir jouer la réserve (une conférence de presse avait d'ailleurs prouvé qu'il ne sait même pas quand elle joue) et cela s'est en partie vu dans ses choix contre Wiener. En effet, si Augustin a évolué durant ses jeunes années sur un côté, cela fait désormais près d'une saison qu'il joue en pointe avec l'équipe réserve du PSG, de façon très convaincante qui plus est. Au coup d'envoi, le jeune Jean-Kevin est pourtant sur le côté droit et Lucas dans l'axe, voire à gauche. Alors que le Brésilien s'est souvent enfermé dans des percées et des dribbles axiaux inefficaces, Augustin a parfaitement su exploiter ses rares passages au centre de l'attaque avec deux buts et plusieurs grosses occasions. Reste désormais à savoir si le but n'était pas de faire travailler Lucas dans une position axiale dans l'optique de le mettre en concurrence avec les autres attaquants axiaux du groupe, comme sur la fin de saison. Cela pourrait également signifier l'abandon du 4-3-3 avec deux ailiers, un système qui avantage particulièrement le Brésilien.
Digne a centré juste
Régulièrement raillé pour ses centres contrés ou ratés, Lucas Digne a été excellent dans cet exercice contre Wiener avec deux modèles de centre sur le premier but d'Augustin et celui d'Aurier. Le jeune international français avait d'ailleurs déjà trouvé Augustin d'un autre bon centre dans la surface quelques minutes avant l'ouverture du score. Sur le deuxième but de l'attaquant parisien, c'est encore lui qui fait une très bonne remise pour le mettre en position idéale. S'il n'est pas forcément beaucoup monté, Digne aura donc eu un excellent taux de réussite dans ses centres, ce qui est toujours une bonne nouvelle alors que le jeune latéral cherche une porte de sortie.
Sur l'autre aile, Youssouf Sabaly a également apporté une sympathique contribution offensive mais ses centres auront été moins précis. Le latéral qui devrait être prêté sous peu (à Nantes ?) a au moins répondu présent dans ce match tranquille. Dommage qu'il se soit montré un peu gourmand sur sa très belle percée axiale de la première période.
Chez les jeunes, il y a eu Nkunku et les autres
Du côté des jeunes, quelques noms étaient très attendus et c'est finalement Christopher Nkunku (17 ans) qui a le plus joué puisque le deuxième plus jeune du groupe présent en Autriche (seul Odsonne Edouard est né après lui) a joué les 90 minutes de la rencontre. Il avait certes le profil parfait pour jouer aux côtés de Maxwell en étant un milieu relayeur droitier mais le relayeur gaucher Roli Pereira de Sa dont le contrat pro doit être officialisé sous peu semblait favori pour jouer à sa place. Le frêle Nkunku a mis un peu de temps à entrer dans la partie mais il a ensuite montré de bonnes choses, notamment un certain sens du jeu et quelques jolies actions balle au pied, des caractéristiques qui correspondent à ce qu'il montre avec les U19.
Les autres jeunes ont fait leur entrée au fur et à mesure, avec plus ou moins de succès, et faire entrer neuf joueurs en onze minutes n'a pas aidé pour les automatismes. Ils ont toutefois bien fini et certains ont plus ou moins réussi à toucher un peu le cuir lors des dix à vingt minutes qu'ils ont jouées. On reste tout de même un peu sur notre faim concernant leur temps de jeu mais la priorité d'un stage reste l'équipe première.
