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Retour sur Real/PSG, état des troupes, fin de saison, gardiens, etc, la conf' de Pochettino avant PSG/Bordeaux

Publié le samedi 12 mars 2022 à 14:40 par Arthur Verdelet
C'est un Mauricio Pochettino très touché qui s'est présenté en conférence de presse à la veille de PSG/Bordeaux. Il n'a que peu été question du match et c'est un long retour sur Real Madrid/PSG qui a été au coeur des débats, avec les conséquences que cela peut avoir sur la suite de la saison.

Avec l’équipe de PSG TV :

Après cette grosse déception, il faut désormais remobiliser l’ensemble du groupe.
« Les joueurs étaient très déçus. Ils se sentaient vraiment très mal et déçus. Nous savions ce que représentait le fait d’être en Ligue des Champions et en capacité de la gagner. Nous savons aussi ce qu’elle représente pour tout le monde au sein du club. Donc c’était très difficile après ce match. Maintenant, nous devons nous concentrer sur Bordeaux. Nous avons l’opportunité de gagner un dixième titre en Ligue 1 en cinquante ans pour le club. Nous devons atteindre l’un de nos objectifs, et ne pas lâcher. »

À quel match vous attendez-vous demain ?
« Ce sera un match difficile du fait de ce qu’il s’est passé à Madrid. Nous devons être concentrés sur ce match même si la déception est massive. Nous devons être professionnels en donnant notre maximum et en réalisant une bonne performance. Il nous faut les trois points et avancer en championnat. »

Bordeaux est la pire défense de Ligue 1. Ce match n’est-il pas l’occasion parfaite de relancer les attaquants du club, de montrer qu’ils ont des ressources, en marquant plusieurs buts ?
« Il existe une opportunité lors de chaque match, mais les circonstances sont ce qu’elles sont. Nous devons être forts et ensemble pour trouver le moyen de les battre. Bien sûr, cela requerra beaucoup d’énergie de chacun, afin d’être le plus concentré et performant possible. Mais, oui, ce sera une belle opportunité. »

Face aux médias :

La fin de saison ne s’annonce-t-elle pas longue pour le PSG ? Redoutez-vous l’accueil du Parc des Princes demain ?

« L’ambiance à laquelle nous serons confrontés demain sera celle que les fans souhaiteront instiguer »

« Nous sommes déçus. Pas seulement nous, le staff, mais aussi tous les joueurs et tous les membres du club. Cela a été une grosse déception. Nous avons vécu des jours difficiles. C’est normal que les quelques jours passés n’aient pas été nécessaires pour retrouver la meilleure énergie. En revanche, la responsabilité est énorme, parce qu’il faut bien terminer la saison. Nous savons que nous devons gagner le titre. Demain, nous devons gagner, et aurons l’opportunité de le faire. L’ambiance à laquelle nous serons confrontés demain sera celle que les fans souhaiteront instiguer. Nous comprenons leur déception. Ils ont le droit de manifester leurs sentiments. »

Comment comptez-vous entretenir la motivation au sein du groupe jusqu’en fin de saison, et notamment celle de vos trois attaquants stars, Lionel Messi, Kylian Mbappé et Neymar ?
« Je crois qu’il ne faut pas séparer les joueurs. Tout le club souffre énormément et est empli de déception. La motivation doit être là. Chacun doit être à la disposition de l’équipe et prêt à passer à autre chose parce, comme je l’ai dit avant, nous avons la responsabilité de bien terminer la saison. Nous avons la possibilité de gagner le dixième titre en championnat depuis cinquante ans pour le club. C’est plus que suffisant pour avoir la motivation nécessaire pour s’entraîner tous les jours et gagner les matchs de la façon dont cette compétition l’exige. »

Comment vous sentez-vous et vous remettez-vous de cet échec ? Est-ce également le plus gros échec subi au cours de votre carrière d’entraîneur ? 

« En analysant le match, tant à l’aller, joué à Paris, que pendant 70 minutes lors du match retour chez eux, notre équipe a été supérieure »

« Comme je me sens ? Mal. Parce qu’en analysant le match, tant à l’aller, joué à Paris, que pendant 70 minutes lors du match retour chez eux, notre équipe a été supérieure. Nous méritions sans doute d’avoir un avantage plus large au score. La façon dont les choses se sont déroulées ensuite fait vraiment chier. Excusez-moi pour ces mots, mais cela vous laisse avec un sentiment douloureux qu’il est difficile de surmonter. Je suis énervé, enragé. Ce mal-être peut rendre tes nuits difficiles. Mais nous avons la responsabilité de continuer, de penser à la suite. Pour la seconde question, je suis en train de récupérer, de m’en remettre. Mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas fort. Je suis prêt à me battre contre l’adversité et à affronter les prochains défis qui se présentent à nous. »

Sur quels ressorts pouvez-vous vous appuyer pour maintenir un groupe concerné et motivé ? Les jeunes peuvent-ils, par leur fraîcheur, leur insouciance et leur distance avec les évènements de mercredi soir, être l’un de ces ressorts pour aller de l’avant ?
« Comme je l’ai dit avant, pour moi, la responsabilité est commune à toute l’équipe, et liée à la motivation et au respect de porter ce maillot. C’est clair que c’est un moment difficile, complexe pour tous, mais il faut le surpasser. Nous devons faire avec, traverser cela et tenter d’obtenir un résultat qui permettrait un peu de nous « soigner ». Une victoire demain ne nous consolera pas de cette défaite contre le Real Madrid, mais l’important est d’avoir du respect et d’atteindre l’objectif qu’il nous reste : remporter la Ligue 1. Les jeunes doivent apporter cette fraîcheur. Il y a plusieurs jeunes éléments au sein de l’équipe, mais je crois que le plus important reste que les principaux joueurs doivent être sur le terrain. Cela leur permettra également de faire sortir la frustration qu’ils ont en eux. »

Trois jours après le match, vous avez eu le temps d’analyser à tête reposée ce qu’il s’est passé sur la pelouse contre Madrid. Un fait marquant : 10.5 secondes se sont écoulées entre le 2-1 et le 3-1. À quoi attribuez-vous cela, une possible faillite mentale ?
« C’est ce que j’ai dit avant. À la 60e minute, et je l’ai en tête puisque nous l’avons beaucoup revu ces derniers jours, il y a une faute de Carvajal sur Mbappé, qui lui cause un carton jaune. Le staff médical entre sur la pelouse pour soigner Militao à ce moment-là. Si nous analysons le match jusqu’à ce moment précis, le contrôle était totalement pour le PSG. Personne ne pouvait prévoir ce qu’il allait se passer à partir de là. C’est une action (N.D.L.R. : le pressing de Benzema sur Donnarumma) qui est clairement une faute pour moi, en parlant objectivement et après avoir revu les images sous tous les angles. Je ne comprends pas comment le VAR peut ne pas siffler cette faute. Cela n’est pas une excuse pour expliquer le fait que le match nous a ensuite échappé.

« Ce sont des moments, dans une compétition difficile, où nous n’avons pas su gérer les choses de la bonne manière, et je dois l’assumer »

Mais c’est selon moi une condition, un élément déclencheur de la suite des évènements, et de l’évolution aussi bien psychologique qu’émotionnelle de notre équipe et de nos rivaux. De tout point de vue, c’est vrai. Ce sont des choses qui sont parfois difficiles à expliquer voire carrément inexplicables. Mais ce sont des moments, dans une compétition difficile, où nous n’avons pas su gérer les choses de la bonne manière, et je dois l’assumer. Nous n’avons pas su gérer le moment clé de ce match. Nous n’avons pas fait ce qu’il était alors requis, et c’est ma faute. Une équipe qui veut jouer et gagner la Ligue des Champions, elle doit réagir d’une autre manière dans des moments comme celui-ci. C’est de notre responsabilité. Cela explique un peu tout, dont le mal-être que nous avons ressenti. La frustration liée au fait qu’un adversaire qui a été meilleur, nous a dominé pendant un très court laps de temps, l’a emporté. »

Avez-vous discuté avec vos gardiens ?  Gianluigi Donnarumma par rapport à son erreur à Madrid, et Keylor Navas puisqu’il n’a pas joué ce match qu’il attendait.
« Oui, les deux partagent un sentiment de déception. Ce sont deux grands gardiens, avec des sentiments propres et une bonne relation. C’est clair que l’empathie, le soutien que Keylor a témoigné à Gigio et au groupe sans jouer, est importante, et je le remercie pour cela. Les joueurs qui ne jouent pas participent également à la vie du groupe, en montrant leur soutien et en apportant une énergie. Il existe une grande relation au sein du groupe. »

Ne nourrissez-vous pas un regret concernant votre gestion des gardiens, et particulièrement sur le match à Madrid ? Vous qui êtes sensible aux ondes se dégageant de votre groupe, n’avez-vous pas l’impression d’avoir brisé une alternance qui fonctionnait plutôt bien jusqu’à présent ?
« Non, ce n’est pas une question de confiance mais de choix. Il n’y a pas de coupure d’énergie comme vous le dites. Il s’est passé ce qu’il s’est passé. Cela fait partie des décisions qu’il faut prendre dans le football. Les analyses et comparaisons liées aux décisions prises mais qui arrivent seulement après un match ne sont jamais bonnes. Quand vous perdez, vous pouvez toujours dire qu’il fallait faire d’autres choix. Je vais me répéter, mais je suis convaincu qu’après 90 minutes chez nous, et 70 minutes sur la pelouse de Santiago-Bernabeu, avec un avantage de 2-0, personne ne pouvait prévoir ce qu’il s’est passé. Le détonateur reste cette faute qui permet ce premier but madrilène. Cela me paraît être une erreur. Je pense qu’autre chose aurait pu être fait. Les choix sont toujours faits avec un sentiment commun, et dans le but d’aider l’équipe. Nous nous basons toujours sur nos critères et nos chiffres. Mais quand vous perdez, il se dit toujours assez logiquement que vous auriez pu faire autrement. Nous ne saurons jamais (sourire). Les décisions se prennent avec le risque que nous puissions nous tromper. »


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