Un homme contre Monaco (0-0), Javier Pastore

Et si l’Argentin réalisait sa meilleure saison sous le maillot du PSG ? Si en termes de statistiques pures c’est léger, dans l’attitude et dans son rendement sur le terrain, c’est différent.

Aligné en électron libre hier soir, Pastore fut le plus souvent positionné en numéro 10, derrière Lavezzi et souvent devant Cavani. C’est ce que relève en tout cas, la position moyenne des joueurs sur le terrain. Sur le plan offensif, Pastore c’est deux grosses occasions. Deux tirs, un qui échoue dans les bras de Subasic, l’autre qui termine à côté du but de l’ASM. Deux échecs qui auraient pu changer la physionomie de la rencontre et que le joueur argentin assume dans son bilan d'après match. C’est son gros problème du soir : malgré un excellent match, l’Argentin n’a pas été décisif.

Autre chiffre intéressant, l’Argentin a réussi «seulement » 76% de ses passes. Loin derrière Verratti et ses 92% par exemple. Mais Pastore prend des risques, et essaye de trouver la passe idéale, ne se contentant jamais de jouer latéralement ou en retrait. Son but à lui, c’est d’accélérer le jeu. D’ailleurs ses coéquipiers l’ont cherché 69 fois, preuve de son importance dans le jeu offensif du PSG. Dans le dernier tiers, c’est lui qui construit : Pastore fut le meilleur joueur parisien.  25 passes tentées, 16 réussies. Plus que n’importe quel autre joueur sur le terrain. Malheureusement, « Javié » n’a pas assez varié son jeu : seulement deux centres tentés, et peu de duels remportés (seulement 50%) sur le plan offensif.

Défensivement, l’ancien joueur de Palerme s’est montré irrégulier. S’il a récupéré 5 ballons, il a effectué seulement une interception et a raté ses deux tacles tentés. Toutefois, ces statistiques s'expliquent aussi par le jeu de Monaco, recroquevillé dans son camp, ce qui ne l’a pas forcé à effectuer un gros travail sur le plan défensif. 

En bref, l’Argentin fut important dans l’organisation du jeu parisien, déclenchant la plupart de nos offensives avec classe et élégance. Mais on lui demandera à un moment donné de nous faire gagner des matches. Et hier, Pastore aurait dû se montrer décisif. Encore plus en l’absence d’Ibrahimovic. 

Amezienne Rehaz

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