Wijnaldum interpelle l'UEFA sur la question du racisme

Un sans-faute. Les Pays-Bas ont brillé dans ce début d’Euro. Vainqueur de leurs trois matches de poule, les hommes de Frank de Boer s’avancent pleins de confiance pour la suite de la compétition. Les Oranjes affronteront la République Tchèque, dimanche à 18 heures, en huitièmes de finale de l’Euro. Le match se déroulera à Budapest dans la très chaude enceinte Ferec-Puskas, où plusieurs témoins assurent avoir entendu des cris de singe descendre des tribunes lors de la rencontre de phase de poule entre la Hongrie et la France (1-1). A l’issue du match, l’UEFA avait annoncé l’ouverture d’une enquête alors que ces cris racistes auraient visé Paul Pogba et Ngolo Kanté. En conférence d’avant-match, Georginio Wijnaldum a réclamé le soutien de l’instance européenne pour éviter ces dérives. 

Le capitaine de la sélection néerlandaise a évoqué le sujet sans détour, partageant ses interrogations sur la manière de réagir en cas d’actes racistes venus des tribunes. « J'y ai réfléchi : tu joues en Hongrie, tu fais quoi si ça arrive ? Et si les supporters adverses le faisaient exprès parce qu'ils savent que tu vas quitter la pelouse et qu'ils pourraient avoir match gagné ? Je pense que c'est à l'UEFA de prendre cette décision (d'interrompre le match), pas aux joueurs, a affirmé le nouveau joueur du PSG. L'UEFA doit dire : ce n'est pas possible, on ne peut pas accepter cela. Elle doit se rendre compte que si elle ne le fait pas, elle fait reposer une grande responsabilité sur les joueurs. L'UEFA doit protéger les joueurs. » 

Dans le passé, l’ancien joueur de Liverpool avait indiqué qu’il serait prêt à quitter le terrain s’il était témoin de comportement raciste : « J'ai commencé à revoir ma position mais je vais être honnête : c'est ce que je pense aujourd'hui. Je n'en ai jamais fait l'expérience et j'espère ne jamais avoir à le faire. Mais si quelque chose comme ça se produit dimanche, je pourrais quand même quitter le terrain. » En décembre dernier, les joueurs d’Istanbul Basaksehir et ceux du PSG avaient décidé de quitter le terrain lors d’un match de Ligue des Champions après qu’un arbitre délégué ait désigné l’adjoint du club turc, Pierre Achille Webo, comme le « Noir ». La rencontre avait été reportée.