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On était au Stade de France pour PSG/Lille [MAJ]

Publié le lundi 25 avril 2016 à 18:02 (mis à jour à 18:35) par Jonas Satin
Samedi dernier se jouait la finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et Lille, au Stade de France. L'un de nos rédacteurs y était, au milieu du virage parisien, et il raconte la finale, du point de vue de l'ambiance.

Dès la fouille, première mauvaise surprise

19h30, histoire d’éviter d’être surpris par l’organisation – souvent – défaillante du Stade de France pour faire entrer les supporters dans l’enceinte, je décide de partir tôt et de prendre une bonne marge. Accompagné de deux amis et après de multiples contrôles, j’entre dans le stade. Mais, lors de la dernière fouille, première surprise : mon drapeau avec le blason de la ville de Paris (95x150 cm) est envoyé à la consigne par un responsable qui m’explique qu’il « dépasse les normes fixées de la LFP », avant de nous glisser : «Ouais, c’est ça un stade de foot, en 2016. »

A mon entrée dans le virage, je constate que, même s’il est loin d’être plein – ce qui est logique à une heure et demie du coup d’envoi - pas mal de monde est déjà présent, dont un bon nombre de familles. On peut voir également que des abonnés du Parc sont déjà groupés au milieu du deuxième étage du stade et disposent de mégaphones, tambours et grands drapeaux que le club met à la disposition de ses abonnés. On rejoint tout d’abord nos places en L6 (en bas, au milieu du virage), avant de bouger une première fois pour rejoindre deux autres amis, juste à côté, en L5. A 45 minutes du début du match, le virage est déjà à moitié rempli, plutôt rare sous QSI.

Un bloc d'ultras à part et un show raté

20h30, le Collectif Ultras Paris (CUP) fait son entrée dans le stade et se place en N10 (en bas à droite du virage parisien). Suivis, comme d’habitude, des stewards qui les encerclent immédiatement. D’abord assis, ses membres commencent à sortir leurs drapeaux, deux-mâts, étendards et se manifester quelques minutes plus tard. On se rend alors, comme plusieurs dizaines de supporters, en N9. Le bloc N10, où est placé le CUP, étant en partie bloqué par les stewards. Au moment d’annoncer la composition du PSG, la quasi-totalité du virage siffle Laurent Blanc. En revanche, les réactions à l’annonce du nom de Serge Aurier sont beaucoup plus mitigées, entre pro-Aurier et anti-Aurier.

20h45, comme annoncé, le chanteur, Maître Gims est bien présent pour « faire le show », comme l'avait annoncé la LFP. Pourtant, tout ne se passe pas comme prévu pour celui qui a été indemnisé à hauteur de 50 000€ par la Ligue puisqu'il est sifflé pendant l’intégralité de sa prestation par une bonne partie du virage parisien :

Deux ambiances et 1 fumigène côté PSG 

21h00, le match démarre tranquillement en tribunes, que ce soit du côté parisien ou du côté des 19 000 lillois ayant fait le déplacement. Même si, quand ils poussent tous ensemble, on sent clairement qu’ils nous sont supérieurs. Alors que les chants du virage parisien sont plus divisés en deux parties. Les abonnés, disposant d’un mégaphone, réussissent à faire partir leurs chants rapidement, qui touchent la quasi-totalité de la tribune, mais peinent beaucoup à les faire durer. Le CUP, lui, a environ deux cents personnes, est beaucoup plus structuré dans sa gestuelle et ses chants, qui durent. Le seul problème, c’est que la majorité des chants ne sont pas repris par l’ensemble de la tribune. Mais l’ambiance reste bonne dans un virage parisien pas totalement plein.

21h40, suite à l’ouverture du score de Javier Pastore, un abonné, placé avec ses autres homologues du Parc, allume un fumigène. Vu d’en bas, on ne voit pas très bien ce qu’il se passe là-haut mais on peut facilement voir que les stewards tentent de sortir ce supporter de la tribune. S’en suit une bagarre entre stewards et supporters, venus « pour secourir leurs camarades, sauvagement agressés et étranglés par des stewards », comme l’explique le groupe de supporters abonnés au Parc des Princes La Meute sur son site web. Étonnamment, c’est bien du côté du CUP que de nouveaux stewards sont envoyés, alors que, dans le même temps, très peu de stewards sont présent dans la zone des abonnés.

Nous, on profite de la mi-temps pour se faufiler en N10, dans le bloc du CUP. L’ambiance en seconde période n’est pas – ou, du moins, que très peu – affaiblie par l’égalisation lilloise. Environ un quart d’heure après le début de la deuxième période, une dizaine de stewards se placent pile dans notre rang et demandent aux supporters devant eux de s’asseoir, sans succès pour les stewards. Ils resteront dans notre rang durant tout le match et on se retrouve donc à trois sur un siège jusqu’à la fin du match. Stewards relativement détendus, dont un d’entre eux qui chantera même quelques secondes avec nous, avant d’être repéré et rappelé par son supérieur. Le but d’Angel Di Maria viendra redonner de l’intensité aux chants et l’entrée en jeu de Verratti fera l’unanimité dans le virage parisien qui l’acclame.

Fête avec les supporters vite expédiée

22h50, l’arbitre siffle la fin du match et le PSG remporte la sixième Coupe de la Ligue de son histoire. Avant que les joueurs ne soulèvent la Coupe, la LFP met en place un « show-laser », sifflé par les quelques supporters qui remarquent qu’un « show » est actuellement en train de se dérouler :

23h25, le trophée soulevé, les joueurs descendent enfin pour aller saluer les supporters. Deux lignes de stewards sont présentes devant le virage depuis le début du match et gênent les joueurs pour aller remercier son public. Des joueurs qui ne resteront d’ailleurs que très peu de temps devant le virage et tous les supporters partent tour à tour du stade.

Fin de la soirée, le PSG a remporté son troisième trophée de la saison dans un match où, même si l'ambiance aura été bonne, le virage parisien aura connu une réelle division dans les chants de ces supporters du même club. Mise à part les échanges entre le CUP et le groupe d'abonnés, ces deux groupes n'auront pas repris une seule fois un chant ensemble du match. Pourtant, une heure avant le coup d'envoi, ce groupe d'abonnés a bien lancé et entonné le chant « Liberté pour les ultras », mais pas les quelques fois où ce chant a été lancé par le CUP. C'est donc dommage de constater que, toutes ces années après, l'intégralité des supporters parisiens ne sont pas capables de s'unir pour supporter et pousser leur équipe, ensemble.

[MAJ à 18h35] Un supporter présent dans le milieu du virage parisien, donc assez éloigné de l'endroit où était notre rédacteur, nous a contactés pour nous apporter des précisions. Voici sa version :

«J'étais moi-même présent dans le groupe d’abonnés qui avaient à leur disposition 2 mégaphones (+ les tambours gérés par des personnes à part). En 1ère mi-temps, quand le CUP arrive dans le stade, les "capos" et les supporters autour étaient tout excités, avec la volonté de se coordonner. Malheureusement, l’acoustique dégueulasse du Stade de France rendait impossible toute coordination avec le CUP. Seule une petite et timide coordination a été faite avec un petit groupe au sud, présent au milieu des familles

A la mi-temps, un membre du CUP a réussi à venir dans la tribune et a réclamé l'un des deux mégaphones. C'était très cordial, même très amical, avec une volonté commune de mettre un peu d'ambiance mais, malheureusement, la sécurité a "grillé" cette tentative de sortie de mégaphone et elle n'a donc pas pu avoir lieu.

Au final, il était très compliqué de se coordonner, quelques tentatives d'échanges et des "libertés pour les ultras" ont été lancés afin de montrer le soutien. Malheureusement tu vois tout de suite la différence entre l'expérience du Collectif (coordonnés, chants très bien tenus) et les abonnés (des jeunes, volontaires mais vite démotivés). L'ambiance s'est dégradée petit à petit jusqu'à devenir ridicule. Seul le but de Di Maria et le coup de sifflet final a permis d'entendre quelques voix.»


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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