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Les critiques, le match d'octobre, les coups de pied arrêtés, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant Arsenal/PSG

Publié le mardi 29 avril 2025 à 10:59 par Jean Chemarin
C'est un Luis Enrique bien décidé à combattre le négativisme de la presse française qui s'est présenté devant les médias lundi en conférence de presse à la veille d'Arsenal/PSG. L'entraîneur espagnol veut écrire l'histoire et a répété qu'il n'y avait qu'un seul chemin pour y parvenir, gagner la Champions League. Voici ses propos en intégralité, traduits par nos soins.
C'est un Luis Enrique bien décidé à combattre le négativisme de la presse française qui s'est présenté devant les médias lundi en conférence de presse à la veille d'Arsenal/PSG. L'entraîneur espagnol veut écrire l'histoire et a répété qu'il n'y avait qu'un seul chemin pour y parvenir, gagner la Champions League. Voici ses propos en intégralité, traduits par nos soins.

Vous dites souvent souhaiter que votre équipe joue de la même manière à domicile comme à l'extérieur, quel que soit l'adversaire ou la compétition. On arrive à un moment de la compétition où les matches sont plus fermés avec des joueurs peut-être un peu plus stressés par l'enjeu. Comment faites-vous pour dépasser cela et essayer d'être le plus proche de ce que vous voulez délivrer comme performance ?

« C'est une demi-finale de Champions League, mais cela reste un match comme les autres, avec deux cages et deux adversaires qui ont une grosse envie de bien faire et de dominer l'autre. Je pense que cela va être clé pour nous sur ce premier match de gérer les différents moments qu'il va y avoir. Les moments où l'adversaire va nous presser, va reculer ou être en bloc médian. Je crois que savoir gérer ces moments et en tirer profit est important. »

Est-ce que dans le jeu, Arsenal a quelque chose que le PSG n'a pas ?

« Nous avons tous mérité d'être là où nous sommes »

« C'est une opinion ou une question ? (rires dans la salle de presse) Je ne viens pas ici pour parler en bien ou en mal de l'adversaire. Quoi que si, je peux parler en bien d'eux. Arsenal est une des meilleures équipes d'Europe avec un entraîneur qui est là depuis six saisons je crois. Il fait un travail vraiment remarquable. Et à partir de là... Je ne sais pas si les quatre demi-finalistes sont les quatre meilleures équipes d'Europe, mais ce qui est sûr, c'est que nous avons tous mérité d'être là où nous sommes et à partir de là, il y a les goûts de chacun. Moi, mon équipe est celle que j'aime évidemment le plus. C'est pour cela que je suis assis ici devant vous. On sait que ce sera difficile, on sait ce que c'est de jouer dans ce stade, avec cette ambiance, cette équipe, cette intensité physique qu'elle a, mais nous acceptons que certains préfèrent Arsenal et d'autres le PSG. Cela fait partie de la vie. »

Vous avez joué Arsenal en octobre. Qu'est-ce qui a changé depuis cette défaite ?

« Nous sommes une meilleure équipe, plus complète »

« Je crois que nous avons joué le 1er octobre. Cela fait sept mois ou huit, je ne sais pas. Je crois qu'il y a de grandes différences. Si vous revoyez ce match du 1er octobre - et moi je l'ai revu - vous voyez notre évolution. Je crois que nous sommes meilleurs, que nous l'avons démontré au cours de la compétition. Je crois aussi qu'avoir joué une phase de groupe tant intense nous a un peu porté préjudice au début, mais nous a poussé à nous améliorer et sur le long terme, je crois que cela a été positif, même si cela a été risqué. Nous avons été beaucoup de journées en difficulté. Mais cela nous a rendu plus forts et aujourd'hui, je crois que nous sommes une meilleure équipe, plus complète. Nous sommes de nouveau en demi-finale, avec beaucoup d'envie d'écrire l'histoire et pour écrire l'histoire, il n'y a qu'un chemin. »

Le PSG a gagné un seul de ses quatre derniers matches. Est-ce que cela vous embête un peu ou est-ce que rien ne compte avant un match comme ça ?

(Il demande à l'interprète de lui traduire la question puis rigole)

« Voilà qui montre le climat positif qui nous entoure... Non, je ne suis pas du tout inquiet. »

Vous parliez du match d'octobre contre Arsenal. Est-ce l'équipe la plus forte que vous avez affrontée ? Et deuxième question, vous évoquiez toute à l'heure la gestion des temps forts et des temps faibles, qui sera important. En quoi un joueur comme Vitinha sera important pour cela ?

« Tous les joueurs vont être importants. Qui peut savoir quel joueur va être important pour Arsenal ou le PSG ? Je crois que nous nous ressemblons sur certains aspects. L'équipe d'Arsenal est construite de manière globale, commune, avec une force du groupe que tu peux clairement percevoir. La manière avec laquelle ils attaquent, ils défendent, tous ensemble... Il y a évidemment des individualités de haut niveau, comme chez nous, mais ils ne dépendent pas d'un seul joueur. Ils ont eu des coups de mou au cours de la saison, mais ils ont continué d'être performants. Donc en ce sens, je crois que nous sommes deux équipes qui se ressemblent. 

Pour la première question, c'est difficile de dire quelle est l'équipe la plus forte que nous ayons affrontée. C'est une des plus fortes sans aucun doute, une des meilleures équipes anglaises, deuxième de son championnat. Depuis trois ou quatre ans, elle a toujours été autour de la deuxième place dans un championnat autant disputé que la Premier League. Mais dire si c'est l'équipe la plus forte ou la moins forte, qui peut le savoir ? C'est très difficile de l'affirmer. Mais c'est évidemment l'une des meilleures équipes d'Europe et je crois que c'est aussi notre cas. »

Le PSG a disputé six matches de demi-finale de Champions League, en aller-retour, pour six défaites. Vous parlez souvent de marquer l'histoire avec le PSG. Quel est l'état d'esprit de votre groupe et de votre équipe avant ce choc face à Arsenal ?

« Encore une information positive... Personne ne parle des buts que nous avons marqué, mais tant pis, nous sommes comme un bouchon de liège. Vous pouvez me sortir des informations négatives, moi je vous répondrai avec des informations positives. L'état d'esprit du groupe est exceptionnel, comme le mien. Je suis le plus triste de mon équipe, alors imaginez comment se sentent mes joueurs. »

Cela fait plusieurs fois que vous sortez des blagues sur le climat autour du PSG. Vous le trouvez vraiment négatif ? Il y a eu beaucoup de louanges sur le jeu, sur votre travail. Là, c'est un peu moins bien, mais vous trouvez vraiment que c'est négatif ?

« Je vais faire une petite précision. Je ne parle pas du climat autour de l'équipe, des supporters, des gens qui travaillent au club. Tout cela est positif. Je parle de vos questions. Des questions avec toujours des éléments négatifs. Donc ça oui, je le ressens. Peut-être que je me trompe, mais je ne crois pas sincèrement. »

Dans quel état de forme se trouve Désiré Doué avant cette rencontre importante ? Et le 1er octobre, on vous avait déjà interrogé sur les coups de pied arrêtés, qui sont un point fort d'Arsenal. Est-ce que depuis, vous avez changé d'avis sur le sujet de travailler ou non les coups de pied arrêtés ?

« L'état de forme de Doué est le même que celui de ses coéquipiers : ils sont tous disponibles. Et concernant votre deuxième question, nous travaillons évidemment tous les aspects importants du jeu. Ou vous croyez peut-être qu'on m'a offert mon diplôme d'entraîneur ? »

Quelles leçons tirez-vous de la demi-finale perdue contre Dortmund la saison passée ?

« C'est difficile de comparer des demi-finales. C'est évident que ce sont des matches qui marquent, mais je crois qu'il y a peu de comparaisons. La seule chose peut-être, c'est qu'on va jouer le premier match à l'extérieur, mais je le répète, on parle de deux adversaires totalement différents. Compliqué donc de faire des comparaisons, mais nous sommes dans un moment similaire à la saison passée et nous voulons franchir une étape de plus. »

Vitinha expliquait avant vous qu'il était moins bien en ce moment, moins performant. Est-ce que vous aussi vous jugez ses prestations en demi-teinte ou moins bonnes qu'avant et si oui, pourquoi ?

« Eh bien si Vitinha l'a dit, parfait. Moi je pense qu'être exigeant est important. Tous les joueurs du PSG doivent l'être, je le suis avec eux. Mais je crois que le niveau affiché par Vitinha et le reste de l'équipe est un niveau élevé. »

Vous avez souvent répété que ce genre de match ne devait pas être appréhendé à 105%, mais à 100%, par peur d'exagérer. Mais vous avez aussi dit récemment que la Ligue des champions devenait une obsession. Comment gérez-vous cet équilibre ?

« L'équipe m'a montré qu'elle avait de la personnalité, de l'ambition »

« C'est compliqué. C'est évident que notre objectif est un objectif compliqué, difficile, exigeant. Je crois que dans notre cas, nous gérons bien cela. Nous sommes une équipe ambitieuse, qui veut écrire l'histoire et pour écrire l'histoire, il faut faire quelque chose qui n'a jamais été fait avant. Donc je pense que cette pression est une bonne chose. Je crois et j'espère qu'elle ne nous affectera pas. Et chaque fois que je vois mon équipe jouer et plus particulièrement ces dernières semaines, dans le contexte dans lequel elle a joué, l'équipe m'a donné confiance, elle m'a montré qu'elle avait de la personnalité, de l'ambition. Cela arrive de ne pas être toujours aussi brillant que d'habitude, mais cela fait partie du quotidien. Et en ce sens, ce que j'ai clairement ressenti ces derniers jours en me baladant dans Paris, c'est un sentiment merveilleux. Personne dans la rue te demande de gagner la Champions League. Les gens ne te demandent pas ça. Ils profitent et ont envie qu'on écrive l'histoire, nous aussi. Et c'est une motivation. Je crois qu'Arsenal n'a encore jamais gagné la Champions League non plus, c'est bien ça ? Donc une des deux équipes sera en finale avec des possibilités de la gagner. J'espère que ça sera nous, mais pour cela il faut le mériter. »

Est-ce que cela vous aide d'avoir éliminé deux équipes anglaises aux tours précédents, mentalement peut-être ?

« Je ne sais pas. C'est peut-être une question pour Monsieur Arteta. Je pense qu'en terme de confiance, c'est très positif pour nous parce que nous avons battu Liverpool et Liverpool a gagné la Premier League cette année. Mais cela ne veut rien dire parce que tous les matches sont différents. Tout le monde dit que la Premier League est le meilleur championnat du monde. Je ne sais pas si je suis d'accord ou non, mais nous sommes plein de confiance et nous avons hâte de jouer cette demi-finale. (Le journaliste anglais qui lui a posé la question le relance sur la Premier League). Est-ce que je pense que c'est le meilleur championnat ? Peu importe. Quoi que je dise, on me critiquera. »


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