Le PSG surreprésenté chez les consultants télé

Être un ancien joueur du PSG ouvre plus facilement la porte des médias à l’issue de sa carrière. C’est ce que met en évidence Le Parisien dans son édition du jour en expliquant qu’une vingtaine de consultants actuels ont évolué dans le club de la capitale. Pour comprendre ce chiffre record, le quotidien a donné la parole à une partie d’entre eux.

Gardien de but de Paris de 2001 à 2008 et aujourd’hui consultant sur La Chaîne L’Equipe et FranceInfo, Jérôme Alonzo explique qu’avoir vécu au quotidien la pression qui entoure le club facilite cette reconversion. « Des gens sont venus vers nous, parce qu’ils ont vu qu’on avait joué dans des clubs exposés toute notre vie et que notre œil, plus le fait de ne pas être langue de bois, plus d’avoir un ton un peu sympa, fait qu’on prend peut-être plus rapidement la température du milieu qu’un mec qui a joué sa carrière à Laval ou à Montceau-les-Mines. »

Pour Jimmy Algérino, latéral droit du PSG entre 1996 et 2001, aujourd’hui sur Europe 1, c’est aussi une affaire d’opportunité. La grande médiatisation du club parisien et le fait d’avoir été la propriété de Canal + entre 1991 et 2006 facilite la mise en relation de ses anciens joueurs avec les chaînes de télévision.

« Quand tu jouais à Paris, tu étais directement amené à côtoyer et à fréquenter le monde du journalisme et de la télé, surtout à l’époque avec Canal+. On baignait directement dedans. Il faut aussi se rappeler qu’au Camp des Loges, quand dans un autre club il y aurait eu deux trois journalistes des médias locaux, ben nous il y en avait cinq à dix en fonction des matchs. Donc déjà il y avait plus de contacts, et aussi peut-être plus d’engouement pendant - ou après - notre carrière pour rejoindre le monde des consultants que proposait Canal en premier lieu, et après tous les médias sportifs. »

Pour les anciens joueurs, la difficulté est de trouver le bon équilibre dans leurs commentaires. Leur passé de joueur parisien n’est d’ailleurs pas gage d’une plus grande bienveillance envers le PSG, assure Christophe Jallet, commentateur régulier des matchs du club de la capitale. « C’est vrai que j’ai tendance à être plus critique envers le PSG. Pas forcément pour ne pas être taxé de favoritisme, mais aussi parce que j’ai envie qu’il réussisse. On a toujours tendance à être plus sévère et exigeant envers un club qu’on affectionne. Mais j’essaye de reste objectif et de garder le regard droit. »