Quels résultats pour le PSG après les éliminations ?

Depuis que le PSG a été racheté par QSI et que le groupe actuel a été formé, soit à l'été 2012 avec les arrivés des deux grands leaders Ibrahimovic et Silva, le PSG a subi six éliminations : trois en Champions League, deux en Coupe de France et une en Coupe de la Ligue. Si le bilan n'est pas aussi catastrophique qu'on pourrait le croire, il montre aussi quelques accrocs ennuyeux avant d'affronter le LOSC.

Le bilan général :

Depuis 2012 et la réelle mise en place du projet qatari, Paris a été éliminé à six reprises en comptant l'échec barcelonais de mardi soir. Cela fait donc cinq matches « post-traumatisme » en trois saisons, ce qui reste un échantillon faible, il faut bien l'avouer. 

Saison 2012/2013 :

• Coupe de la Ligue : élimination à Saint-Etienne (0-0, 5-3 t.a.b) -> Nice/PSG (2/1)
• Coupe de France : élimination à Evian TG (0-0, 4-1 t.a.b) -> PSG/Nice (3-0)
• Champions League : élimination à Barcelone (1-1) -> Troyes/PSG (0-1)

Saison 2013/2014 :

• Coupe de France : élimination contre Montpellier (1-2) -> Guingamp/PSG (1-1)
• Champions League : élimination à Chelsea (0-2) -> Lyon/PSG (1-0)

Sur ces cinq matches, le bilan est le suivant : deux victoires (après la C1 et la Coupe de France en 2013), deux défaites (après la Coupe de la Ligue 2013 et la C1 2014) et un match nul (après la Coupe de France 2014).

Comme on peut le constater, le rebond était surtout bon sous Ancelotti, à l'exception de la Coupe de la Ligue de la saison 2012/2013. Trois jours après une prolongation et une élimination aux tirs aux buts à Saint-Etienne, Paris avait également perdu à Nice, enfonçant le PSG dans la première crise de l'ère QSI. Pour le reste, le rebond avait été appréciable avec des victoires à Troyes après l'élimination contre Barcelone en 2013 et contre Nice après l'élimination en Coupe de France à Evian. 

Plus inquiétant, le PSG de Blanc n'a jamais gagné après une élimination, se contentant d'un nul à Guingamp après l'élimination en Coupe de France contre Montpellier tandis que Paris avait perdu à Lyon quatre jours après l'élimination à Chelsea.

L'après Champions League :

Bien évidemment, toutes ses éliminations n'ont pas le même poids et celles de Champions League sont bien plus ennuyeuses que celles en Coupe de la Ligue ou même en Coupe de France. La défaite de Stamford Bridge en quart de finale de l'an passé (0-2) avait durement touché Paris qui avait livré un non-match total à Gerland quatre jours plus tard (0-1). L'année précédente, le PSG avait été sorti par Barcelone mais était déjà en très mauvaise position avant d'aller au Camp Nou pour le match retour (2-2 au Parc puis 1-1 là-bas). Et Paris avait d'ailleurs su gagner à Troyes au mental quelques jours plus tard, dans la foulée d'un Matuidi arrachant la victoire (1-0). 

Outre les éliminations, le PSG a rarement perdu en Champions League mais les défaites concédées ont souvent fait mal. En décembre dernier, le premier échec de la saison au Camp Nou (1-3) avait d'ailleurs été suivi par une défaite en Ligue 1 à Guingamp (0-1), Paris signant à l'occasion un de ses plus mauvais matches de la saison et concédant sa première défaite dans une compétition nationale. La semaine passée, le PSG a encore eu beaucoup de mal à enchaîner à Nice après la claque au Parc des Princes contre le Barça (1-3) et les Parisiens ont erré pendant une mi-temps avant de se reprendre.

Les précédentes défaites en Champions League, à Porto (0-1 en 2012) ou Benfica (1-2 en 2013), n'avaient en revanche pas spécialement eu d'impact sur le groupe, Paris allant chercher un 2-2 à Marseille en 2012 et une victoire 3-1 à Rennes l'année suivante, un score particulièrement logique vu que la défaite à Lisbonne avait été concédée avec une équipe bis.

Une rupture physique ou mentale ? 

Aucune règle ne semble vraiment se dégager de ces éliminations parisiennes. Bien évidemment, il est plus dur de se relancer à Gerland en 2014 qu'à Troyes en 2013 dans le cas des éliminations en Champions League. Quand on regarde les sorties en coupes nationales, c'est plus ou moins la même chose et il est plus plus compliqué d'aller gagner à Nice trois jours après avoir été éliminé à Saint-Etienne en 120 minutes (Coupe de la Ligue en novembre 2012) qu'à Guingamp après avoir joué 90 minutes avec une équipe bis (Coupe de France en janvier 2014).

Le contexte de ces éliminations semble même être la chose la plus importante pour comprendre les performances parisiennes post-éliminations. Quand les éliminations étaient attendues ou au moins prévisibles (situation périlleuse à Barcelone, penalties à Evian), les Parisiens ont très bien su réagir et se remettre dans la compétition. C'est tout de suite moins évident quand la qualification leur a tendu les bras et qu'il faut se replonger dans le championnat, comme après Chelsea ou Montpellier en 2014.

Le physique a également un bel impact et le PSG qui avait perdu à Nice en novembre 2012 était particulièrement touché physiquement après avoir joué 120 minutes très dures dans le Forez face à un adversaire qui ne réussissait pas à l'époque aux Parisiens. A Nice quelques jours plus tard, le PSG avait explosé sous les coups de boutoir des Niçois, se montrant incapables de revenir dans la rencontre après le deuxième but des Aiglons.

Avant d'affronter le LOSC, il faut donc tenir compte des deux paramètres, le physique et le mental. Paradoxalement, il semblerait que le mental ne soit pas trop touché, Paris ayant fait son deuil des demi-finales de Champions League dès le match aller contre Barcelone. D'un point de vue physique, c'est en revanche bien plus problématique et on risque de retrouver des Parisiens rincés face à une équipe très performante dans ce domaine. A Nice, la mise en route avait déjà été très compliquée avec un Paris touché dans les deux domaines. Cette après-midi, il faudra espérer que l'un des deux domaines parviennent à tirer les Parisiens vers le haut, sous peine d'une désillusion qui serait très pénalisante à l'heure d'aborder le sprint final.