Le PSG a été sans pitié avec l'ESTAC ce dimanche après-midi, retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens lors du triomphe dans l'Aube.
Trapp : Si le score final (9-0) donne une bonne idée de la balade du PSG en terre auboise, les locaux n'en ont pas moins été actifs sur des contre-attaques. Deux des dix-sept tirs troyens du match ont nécessité de bonnes interventions de Trapp, sur une sortie face à Gueye (33ème) ou avec un très bel arrêt sur une bonne frappe de Pi des quinze mètres (66ème). Concentré, il a fait le boulot pour garder sa cage inviolée et il a comme souvent été impliqué à la relance.
Van der Wiel : Le Néerlandais retrouvait le couloir droit de la défense et on l'a surtout vu impliqué en position basse dans des triangles sur les phases de possession parisienne. Alerte lors des transitions défensives, on a très peu vu Jean, son plutôt prometteur vis-à-vis, et pas davantage suite à sa sortie, hélas sur blessure, à la mi-temps au profit de Marquinhos, qui a lui aussi vécu 45 minutes tranquilles alors que le jeu parisien a penché à gauche après le repos.
Thiago Silva : Comme cinq de ses coéquipiers, le capitaine enchaînait comme titulaire quatre jours après la qualification acquise à Londres. Parfois en retard sur les premières situations troyennes, il est monté en régime au fil du match et s'il a fait le boulot, il a surtout eu le souci de s'économiser. On a craint le pire pendant plusieurs minutes alors qu'il boitait et que Paris avait effectué tous ses changements, mais l'ancien du Milan a été rassurant après le match.
David Luiz : Le chevelu de la défense parisienne a lui aussi semblé en difficulté sur les premières accélérations troyennes dans ses placements mais il a bien aidé les siens à déverrouiller le match avec une belle récupération haute et hargneuse sur le but du 2-0. Moins impliqué à la relance que son compère de l'axe avec une trentaine de ballons disputé de moins que T.Silva, lui aussi a fait le nécessaire, face à des Troyens progressivement dégoûtés par le cours du match.
Kurzawa : Si les latéraux droits du PSG se sont peu projetés cet après-midi, le jeune gaucher a quant à lui bien arpenté son couloir, avec son punch et sa qualité technique habituels. D'abord pénalisé par des positions de hors-jeu évitables avant le repos, il a eu raison d'insister puisque ses montées ont terminé de faire exploser les Troyens autour de l'heure de jeu. Très seul, il a parfaitement centré pour Ibrahimovic sur le 5-0 et c'est encore un de ses centres qui a fait craquer Saunier sur son CSC du 6-0. Dynamique et incisif, il a marqué des points.
Stambouli : S'il avait paru très limite dans l'investissement lors de sa dernière titularisation face à Montpellier, cette fois il s'est bougé et il a même dépassé les 100 ballons disputés, une première pour lui au PSG. Disponible et sobre avec le ballon, il lui reste toutefois encore du travail sur ses pressings loin de sa zone, qui ont manqué de coordination avec ceux de ses coéquipiers, certes au coeur d'un milieu de terrain expérimental.
Pastore Remplaçant lors des deux derniers matchs, l'Argentin avait du jus et il a été l'un des grands artisans de la démonstration parisienne. Grâce à une très bonne relation technique avec T.Silva derrière lui et avec un Ibrahimovic qu'il a régalé dans la profondeur, il a été le métronome parisien. Le contexte lui allait bien face à un adversaire peu agressif dans l'entre-jeu et qui laissait des boulevards, et il s'est régalé, comme sur son magistral but du 2-0. Egalement passeur sur le dernier but, il aurait encore pu gonfler ses statistiques avec plus de justesse, de sa part comme sur son duel face à Dreyer à la dernière minute, ou de celle de ses coéquipiers sur ses bons services. Quoiqu'il en soit, il a rayonné.
Rabiot : Sixième titularisation d'affilée pour le chevelu du milieu de terrain parisien et logiquement, il a un peu accusé le coup. D'abord inspiré et bien dans le sens du jeu, comme sur le but du 3-0 sur lequel il s'arrache pour terminer, il a eu plus de mal en fin de première mi-temps avec des pertes de balle évitables. Blanc l'a préservé et Maxwell l'a remplacé poste pour poste à la 60ème, le Brésilien assurant le strict minimum dans un entre-jeu parisien bien huilé.
Di Maria : Un peu dans le même cas, l'Argentin enchaînait une troisième titularisation et lui aussi a un peu peiné, mais plutôt lors de la première moitié de première mi-temps où il a eu du mal à peser et à accélérer. Mieux par la suite, il a participé à la fête en décalant bien Ibrahimovic de la gauche sur le cinquième but. Lucas l'a remplacé pour la dernière demi-heure et s'il a fait preuve de justesse sur quelques prises de balle, il a un peu peiné à se situer et à exister.
Cavani : Au coeur d'un PSG très facile chez le dernier le Ligue 1, l'Uruguayen a été l'auteur d'un bon match. On peut simplement regretter qu'il ait dû s'y reprendre à deux fois sur les buts qu'il a inscrits, signe d'une précision encore à parfaire au moment de conclure, mais dans la répétition des courses et des efforts défensifs, il a été grand pendant 90 minutes. Pour le coup propre techniquement, il a étonné par plusieurs remises d'un bon niveau et il est passeur décisif pour Ibrahimovic sur le 6-0. Il a aussi contribué au naufrage troyen en faisant expulser Karaboué. Frustré par son statut, l'ancien de Naples avait la rage.
Ibrahimovic : On termine, comme souvent, par le patron du PSG, dont l'avenir était sur toutes les lèvres lors des célébrations. Sa talonnade délicieuse pour Pastore sur le 2-0 avait déjà donné le ton, mais sans doute échaudé de voir trois de ses coéquipiers se partager les premiers buts, il a surtout joué pour lui-même en deuxième moitié de première mi-temps, quitte à saborder des belles situations pour les siens. Qu'importe, il a mis tout le monde d'accord après le repos avec un quadruplé sur des buts très différents les uns des autres, signe qu'il est toujours aussi complet. Et comme Monsieur était dans un grand soir, il a même laissé le pénalty du 8-0 à Cavani. Cela fait 27 buts en 24 matchs de L1...
