Après le sacre du PSG, les crispations autour du Parc des Princes repartent de plus belle

La victoire du PSG à Munich n’a pas seulement ravivé la fierté des supporters parisiens : elle a également remis sur le devant de la scène l’un des conflits les plus épineux entre le club de la capitale et sa municipalité. En toile de fond, une question toujours brûlante : celle de l’avenir du PSG dans la capitale, alors que le club a déjà exploré plusieurs pistes en vue de construire son propre stade hors de Paris, faute d’accord pour racheter le Parc des Princes.

Interpellée en séance lors du Conseil de Paris ce mercredi, Anne Hidalgo a répondu aux critiques pointant la froideur des relations entre la Ville et le club, notamment en comparaison avec le soutien financier apporté au Paris FC. Après avoir salué les actions éducatives du PSG, la maire a rappelé la ligne rouge fixée dans des propos rapportés par Le Parisien : « Ce stade ne m’appartient pas. Il appartient aux Parisiens et nous avons décidé ici qu’il ne serait pas à vendre, encore moins quand on nous propose 38 millions. Ça s’appelle de la spoliation. »

Si la fermeté reste de mise sur la question de la vente, la main n’est pas totalement retirée. Dans une prise de parole plus mesurée, son adjoint aux sports Pierre Rabadan a laissé entrevoir une possible reprise du dialogue : « J’espère que la conquête de la Ligue des Champions permettra, dans l’euphorie de la victoire, la reprise des discussions qu’on appelle de nos vœux depuis deux ans. »

« Tout le monde a envie que le PSG reste », martèle l'ancien adjoint de Hidalgo

Invité d'ICI Paris Île-de-France (ex France Bleu Paris), Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo et candidat à la primaire socialiste, a lui aussi jugé nécessaire de renouer un dialogue plus constructif. « Le PSG, c’est un peu plus qu’un club de Paris, c’est le club du Grand Paris et un peu le club de cœur des Français », a-t-il estimé, en appelant à « rediscuter de façon sérieuse et méthodique » de l’avenir du Parc.

Souhaitant sortir des passes d’armes médiatiques, celui qui est maintenant habitué aux prises de parole sur le sujet plaide pour « remettre de la méthode, de la sérénité » dans un dossier désormais incontournable en vue des municipales de 2026. Reste à voir si la victoire européenne du PSG permettra réellement de tourner la page de deux années de tensions.