Désireux de construire un nouveau stade faute de pouvoir acheter le Parc des Princes, le PSG doit d'abord trouver un terrain d'au moins 50 hectares et multiplie les pistes depuis un an et demi. L'une d'elles mène à Poissy et aux parcelles de l'usine Stellantis. Une piste confirmée ces dernières heures par le PSG comme le groupe automobile, mais qui reste encore incertaine.
Du nouveau dans le dossier du futur stade du PSG. Présentée depuis quelques semaines comme une piste très sérieuse, voire même comme la piste favorite, l'option Poissy gagne du terrain. Au cours d'un comité social et économique (CSE) extraordinaire organisé mardi, la direction de l’usine Stellantis (groupe automobile) a confirmé pour la première fois être « en discussion avec le PSG », comme révélé par Le Parisien.
A Poissy, le site industriel de Stellantis s'étale sur 170 hectares et apparaît aujourd'hui surdimensionné. L'idée du groupe automobile serait ainsi de vendre une partie de son terrain sachant que le PSG n'a besoin "que" de 50 hectares pour construire son futur stade ainsi que son village PSG (ou PSG Land).
Stellantis et le PSG confirment discuter
« Nous discutons et sommes prêts à lancer des études, a confirmé un porte-parole du groupe automobile au Parisien, avant de préciser. Mais à date, le club n’a pas encore révélé sa décision ». Le PSG lorgne en effet aussi des terrains à Massy et Ris-Orangis, mais a lui aussi confirmé pour la première fois la piste Poissy, où se situe depuis 2023 son nouveau centre d'entraînement flambant neuf, le fameux Campus.
« Le site de Poissy fait effectivement désormais partie des nombreux sites pour lesquels le club a été invité à conduire des études », a fait savoir le PSG au quotidien régional, tout en restant très prudent pour le moment : « Le choix du ou des sites sur lesquels le club serait prêt à approfondir les études n’a pas encore été finalisé. »
La possible arrivée du PSG à Poissy suscite de l'inquiétude chez les salariés de Stellantis et plusieurs syndicats, qui craignent une possible perte d'emplois directs (4000) et indirects (12000) en cas de baisse voire de fermeture de l'activité industrielle du groupe automobile à Poissy.
Les syndicats méfiants, mais pas totalement fermés
« Ce qui nous intéresse, c’est quels sont les emplois générés, nuance toutefois le chef de file du syndicat "Force ouvrière" Brahim Ait Athmane dans le Courrier des Yvelines. Si demain le stade est l’équivalent d’un emploi, on s’y opposera. Si par contre, il génère 2 000 emplois, on l’accueillera et on s’opposera à ceux qui n’en veulent pas ».
Président du conseil départemental des Yvelines, Pierre Bédier est lui aussi ouvert à l'idée de voir le PSG débarquer dans son département : « Tout peut s’envisager (sur le site de Stellantis, ndlr) sauf de la logistique, y compris un stade. Je n’ai aucun a priori. Il faudra de l’emploi. »
« Un projet réussi est un projet qui a du sens pour le territoire et pour le club »
Très sensible à cette question, le PSG a de son côté fait savoir au Parisien que « quel que soit le site, le club n’acceptera d’engager des études complémentaires que si cela peut s’inscrire dans un véritable projet de territoire. Un projet réussi est un projet qui a du sens pour le territoire et pour le club. »
La maire actuelle de Poissy Sandrine Berno Dos Santos, qui est également conseillère régionale, est elle favorable au maintien de l'activité industrielle dans sa ville et ne souhaite pas alimenter l'idée d'une arrivée du PSG, très incertaine encore à ce stade. Selon Le Courrier des Yvelines, son positionnement est d'ailleurs très clair concernant le futur stade du PSG : « Le PSG, c’est Paris. »