Alors que Didier Deschamps a assuré dimanche au micro de Téléfoot qu'il avait été très attentif au ressenti d'Ousmane Dembélé avant sa blessure face à l'Ukraine, l'entourage du joueur a donné une version des faits bien différente.
La trêve internationale a déjà coûté très cher au PSG alors que plusieurs matches restent à jouer en ce début de semaine. Si Fabian Ruiz a été renvoyé à Paris après avoir fait constater ses douleurs musculaires au staff de l'Espagne, Luis Enrique s'est lui cassé la clavicule en faisant du vélo vendredi dernier avant de perdre ses deux attaquants Désiré Doué et Ousmane Dembélé sur blessure face à l'Ukraine quelques heures plus tard.
Concernant Ousmane Dembélé, la colère du PSG est profonde puisque le club avait alerté la FFF le jeudi 4 septembre, à la veille d'Ukraine/France, concernant l'état de santé de son numéro 10, touché à la cuisse gauche quelques jours plus tôt contre Toulouse. Le PSG, dans son courrier adressé à la FFF, écrivait noir sur blanc que Dembélé était blessé à la cuisse gauche et regrettait qu'il soit maintenu en sélection « malgré une situation clinique clairement incompatible avec la compétition. »
Après avoir été ménagé mardi et mercredi dernier, Dembélé a participé à l'entraînement collectif de veille de match jeudi, avant d'entrer à la mi-temps du match face à l'Ukraine en remplacement de Désiré Doué, puis de sortir sur blessure, touché cette fois à la cuisse droite. « Les faits récemment survenus, graves et évitables, doivent donner lieu à des mesures correctives rapides et immédiates », s'est indigné dimanche le PSG dans un communiqué.
Deschamps sur Dembélé : « On a demandé le ressenti du joueur avant chaque séance »
Quelques minutes plus tard, Didier Deschamps est passé au micro de Téléfoot sur TF1 et s'est défendu d'avoir manqué de prudence - « On a fait les choses avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme » - tout en disant « comprendre » la colère du PSG.
Deschamps a ensuite laissé entendre que Dembélé se sentait en mesure de jouer, une manière indirectement de rejeter la faute sur lui : « Je ne suis pas là pour prendre des risques. A partir du moment où il est sur le terrain, le risque zéro n'existe pas (...) Dans la semaine qui a précédé le match, on a fait ça avec beaucoup de sérieux et d’application, en demandant toujours le ressenti du joueur avant chaque séance. Et moi aussi avant un match, le ressenti du joueur est très important. »
L'entourage de Dembélé : « On ne lui a pas demandé s'il voulait jouer vendredi »
Dembélé ne s'est lui pas encore exprimé depuis sa blessure, mais son entourage l'a fait dans L'Equipe dimanche matin, et a clairement fait passer le message que la communication entre le staff des Bleus et le joueur avait été très minimaliste ces derniers jours : « On ne lui a pas demandé, lundi, s'il voulait rester, ni s'il voulait jouer vendredi. A la base, il ne devait pas faire plus de vingt minutes ».
Dembélé était finalement parti pour en jouer 45, alors que Didier Deschamps avait pourtant plusieurs autres options sur son banc de touche. Au lieu de cela, le probable futur Ballon d'Or est désormais sur la touche pour au moins six semaines et va manquer des matches cruciaux en Champions League comme en Ligue 1. Et chacun se renvoie désormais la responsabilité de cette blessure.
Selon L'Equipe, le PSG assure n'avoir eu aucun échange avec le staff médical des Bleus avant le match contre l'Ukraine concernant le cas Dembélé, ce que l'équipe de France dément, assurant avoir échangé avec le club parisien entre le match à Toulouse et le début du rassemblement lundi dernier. L'équipe de France évoque aussi une rencontre samedi entre le médecin des Bleus Franck Le Gall et celui du PSG en marge des IRM passées par Dembélé et Doué.
