Le PSG s'est imposé à Metz (3-2) ce samedi en Ligue 1 mais il a tremblé en fin de match, à force de laisser les locaux revenir. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Safonov : Le Russe était finalement bien titulaire malgré le retour de Chevalier mais il a perdu son invincibilité dans les buts parisiens. Il est pour autant dur de lui reprocher vu la puissance des deux frappes ayant fait mouche et Safonov a su tirer son épingle du jeu sur d'autres tentatives, notamment une puissante juste avant le but du 3-1. Dans l'ensemble, il a su occuper sa surface et a été propre avec ses pieds, trouvant souvent des solutions face au pressing.
Zaïre-Emery : De nouveau titulaire et très loin d'être un simple arrière droit puisqu'on l'a même retrouvé sur certaines actions ailier gauche, le jeune Parisien avait de l'autonomie pour une grosse heure de jeu et il a été bon dans ce laps de temps, se sortant du pressing de façon régulière et se proposant en permanence à l'avant. Mais la fin de match a été compliquée et Zaïre-Emery a franchement souffert sur la fin, peinant à verrouiller sur son côté droit. La première alerte face à Tsitaichvili a abouti à un carton jaune, la seconde s'est finie en but de Metz.

Zabarnyi : Titulaire avec Safonov derrière lui sans que cela ne pose problème, l'Ukrainien a tenté de mettre de l'impact dans les duels mais le costaud Diallo lui a opposé un sacré répondant et l'a même régulièrement dominé dans l'airs, beaucoup moins au sol où Zabarnyi l'a plutôt bien lu. Plutôt solide quand il fallait tenir l'axe même s'il est trop lent à sortir vers le frappeur sur le but du 2-3, il a été logiquement plus en difficulté quand il s'est retrouvé excentré face à des joueurs rapides et lancés.
Pacho : L'Equatorien enchaînait dans l'axe et il a vécu un début de match tranquille, Diallo se mesurant surtout à Zabarnyi. Le Sénégalais s'est peu à peu frotté au gaucher de la défense parisienne et Pacho a alors été régulièrement en difficulté, à l'image de sa très mauvaise défense générale sur le premier but messin. Le défenseur central parisien a heureusement mieux fini la partie, montant en puissance au fur et à mesure que les vagues messines arrivaient en fin de partie.
Hernandez : De retour dans le onze de départ parisien, l'arrière gauche a très vaguement tenté de monter en début de partie puisqu'il s'est contenté de défendre durant tout le reste du match. Il s'est plutôt bien accomodé de cette mission mais a tout de même été très limité avec le ballon, le rendant pratiquement à chaque fois que la situation était compliquée. Il s'en sort aussi plutôt bien sur le dernier corner avant la pause, avec une faute sifflée en sa faveur qui aurait pu aboutir au contraire.

Vitinha : Le capitaine parisien du soir a comme toujours ordonné le jeu parisien depuis sa position centrale et le bloc médian de Metz lui a permis de faire des grosses différences de façon régulière durant les deux tiers du match. Mais comme Zaïre-Emery, Vitinha est apparu très fatigué en fin de match et il n'a plus vraiment pesé dans le jeu de son équipe, peinant à contrôler le tempo d'un match qui devenait fou. Techniquement impeccable, il a réussi en cours de rencontre quelques sorties de balle tout bonnement exceptionnelles, qu'il fait presque passer pour des actions normales.
Ndjantou : Positionné en relayeur droit, le jeune Parisien s'est surtout retrouvé dans un premier temps dans un rôle un peu bâtard d'ailier droit de par les décrochages de Lee. Peu à peu, Ndjantou a commencé à se balader un peu partout au sein de l'entrejeu parisien et cette mobilité permanente lui a permis d'être plus intéressant dans le jeu, avec par exemple quelques très bonnes séquences sur le côté gauche. Mais c'est bien en plongeant plein axe qu'il a marqué son premier en pros, le moment fort de son match. En seconde période, il a eu plus de mal à être en vue, Doué venant un peu marcher sur ses plate-bandes. Un match inégal au final, mais avec quelques très bons moments.

Kvaratskhelia l'a remplacé et il s'est positionné côté droit. Il s'est notamment signalé par une excellente passe vers Mbaye ou un renversement parfait pour Barcola mais le Géorgien a dans l'ensemble touché peu de ballons, entré peu avant la mauvaise période parisienne.
Fabian Ruiz : Après un début de match tranquille qui lui a permis d'entrer dans la rencontre et d'en prendre le pouls, l'Espagnol s'est mis en route avec Vitinha. A la fois bien utile pour récupérer le ballon et capable de relancer de manière parfaite, le duo a largement contribué à amener le ballon jusque dans la surface messine, avec quelques actions ensemble de toute beauté. Durant un bon moment, Ruiz a en revanche manqué de justesse à l'approche du but, mais il a délivré une passe en or à Ramos peu avant la mi-temps.

Doué l'a remplacé dès la pause et, malgré un placement au milieu de terrain assez dur à formaliser, il a étalé un niveau de jeu très supérieur durant une vingtaine de minutes. Dribbles, passes, frappes, tout le répertoire du crack y est passé et Metz n'a pu que constater les dégâts. Après avoir tenté de faire marquer Ramos à plusieurs reprises, Doué a donc marqué le but du break tout seul comme un grand. Sa fin de match est en revanche beaucoup plus décousue, avec un joueur visiblement fatigué qui a joué à l'envers.

Lee : Positionné comme ailier droit mais prompt à revenir dans le coeur du jeu, le Sud-Coréen a paradoxalement eu du mal à combiner avec ses partenaires les plus proches, Zaïre-Emery ou Ndjantou par exemple, mais il a malgré tout su donner quelques très bons ballons de but à des joueurs lancés devant lui. C'est aussi lui qui a trouvé Ramos sur l'ouverture du score et il a offert au Portugais une autre passe de but, non-convertie cette fois-ci. Sa fin de match un cran plus bas a été intéressante sur certains points mais il a moins réussi à tenir le ballon et à gérer dans cette position plus reculée. Défensivement, il était aussi passif dans ce rôle.

Mbaye : Placé en ailier gauche plutôt qu'à droite comme régulièrement, il est vite entré dans le match et s'est mis en évidence, alternant les bonnes actions en profondeur et les moins bonnes dans le un-contre-un. Mais il a peu à peu su mieux gérer son duel face à son adversaire direct, le montrant notamment sur le deuxième but où il conclut une bonne action individuelle par un centre brillant. En seconde période, il a continué son match à gros volume, multipliant les courses et les tentatives. S'il a bien lancé Doué sur le dernier but, il ne faut pas nier un certain déchet même s'il est passé proche d'un nouveau but sur une grosse frappe sur la barre. A son crédit aussi, un investissement défensif immense.
Ramos : Forcément positionné en n°9, le Portugais d'ordinaire si dur à faire participer a montré assez vite qu'il était dans un bon jour à ce niveau-là, se montrant plutôt convaincant en appui dans le jeu et prompt à aller de l'avant. Mais c'est face au but que s'est écrite l'histoire de son match. Après une première occasion de la tête, il a su trouver la faille sur corner mais cela s'est compliqué par la suite avec plusieurs grosses occasions loupées par un manque de justesse technique ou de vitesse. Au final, un goût étrange en bouche, avec un joueur qui a été impeccable pour défendre ou construire, a marqué un but, mais semble être passé à côté d'un triplé facile.

Barcola l'a remplacé et a apporté de la vitesse et de la percussion côté gauche, à l'image de la jolie action conclue par une frappe de peu au-dessus. Mais dans une fin de partie étouffante, il a eu quelques pertes de balle qui étaient évitables.