Vitinha, Doué, Barcola, etc, les notes des joueurs du PSG en 1e partie de saison (2/2)

Méthodologie : cet article est basé sur les notations (/10) attribuées par CulturePSG après chacun des 25 matchs officiels disputés depuis la mi-août. Est noté tout joueur qui participe à au moins 45 minutes du match en question. Ne sont donc pas englobées dans cette analyse les participations des joueurs correspondant à un temps de jeu inférieur à cette durée, soit les titulaires sortis en cours de première période et les remplaçants qui entrent en jeu en cours de seconde période, sauf à ce que le match ait été jusqu’en prolongations.

La première partie est disponible ci-dessous :

Les milieux :

Vitinha (Notation moyenne : 6,36 / Nombre de notations : 22) : Le deuxième joueur le plus utilisé par Luis Enrique sur la première moitié de saison (1859 minutes, soit 112 minutes de moins que Zaïre-Emery) et le troisième du classement du dernier Ballon d’Or n’a pas ménagé ses efforts depuis août. Meilleur joueur de l’effectif à la note moyenne, le meneur de jeu reculé du PSG a en plus le bon goût d’être le numéro un de l’effectif, après 25 matchs, en matière de cumul buts (5) + passes décisives (8). Spécialement impactant dans les matchs de Ligue des Champions (6,83 de moyenne en six titularisations !), le Portugais a brillé dans plusieurs gros matchs européens ou nationaux (Lens, Leverkusen, Lyon, Tottenham particulièrement).

Plus que jamais le maître à jouer des siens, il a semblé s’économiser, ou peut-être tout simplement tirer la langue, depuis fin-novembre. Qu’il parvienne de nouveau à nous régaler après la trêve, comme il l’a très souvent fait pendant quatre mois, et Paris pourra encore rêver en grand pour la seconde moitié de la saison.

João Neves (6,31 / 13 not.) : Dans le sillage de son aîné, l’ancien de Benfica a lui aussi livré une première moitié de saison de haut vol, au bémol près que l’évaluation porte sur un échantillon de matchs plus restreint, la faute notamment à une blessure à l’ischio-jambier qui lui a fait rater sept matchs d’affilée pendant l’automne. Avec six buts et deux passés décisives en treize titularisations, le milieu tout-terrain a eu un impact certain sur les résultats des siens, et sa notation moyenne, la deuxième de l’effectif a cet instant, s’en est ressentie positivement.

Depuis Lyon début novembre, partie remportée grâce à un but du-même Neves au fin fond des arrêts de jeu, le Portugais a enchaîné. Pourvu que ça dure et pourvu que le principal intéressé valide définitivement sa place parmi les très grands milieux de terrain européens à l’issue de la saison.

Fabian Ruiz (6,00 / 13 not.) : Le troisième larron du milieu de terrain des champions d’Europe a connu, comme Neves, une première moitié de saison en partie polluée par les indisponibilités, et notamment une blessure à la cuisse cet automne. Celui qui peine parfois à relancer la machine après la pause estivale n’a cette fois pas mis longtemps à claquer trois très bons matchs sur la fin de l’été, entre Nantes, Angers et surtout l’Atalanta.

Aligné cinq fois au coup d’envoi des matchs de C1 (tous les matchs sauf Leverkusen), Ruiz y a excellé, avec une notation moyenne de 6,80. Reste à faire plus et mieux en L1 pour donner une dimension supérieure à saison, et permettre aux siens de doubler le leader lensois et idéalement le distancer. Celui qui a une prolongation de contrat à aller chercher, son bail actuel se terminant fin-juin 2027, a toutes les cartes en main pour continuer à se rendre indispensable.

Lee (5,42 / 12 not.) : Celui qui avait terminé la saison 2024/25 comme un élément du fond du banc de touche des siens a eu une opportunité de se relancer, en partie, dès le premier match contre Tottenham en Supercoupe, et il l’a saisie en contribuant à ramener son équipe à égalité au score. Par la suite, le Coréen a surpris positivement en saisissant les chances qui lui ont été données de se mettre en évidence, puisque son coach lui a permis de participer à 21 matchs et de disputer près de 1 100 minutes, soit le 11ème temps de jeu de l’effectif à cet instant.

Mis à part un point de performance bas à Monaco, comme une bonne partie de son équipe, l’ancien de Majorque n’a jamais déçu, et il a même été le meilleur Parisien au cours d’une soirée compliquée au Parc contre le Bayern. Sa relative fiabilité et sa polyvalence jamais démentie en ont fait une cartouche de valeur pendant les quatre premiers mois en compétitions.

Ndjantou (4,80 / 5 not.) : La surprise du chef de la première moitié de saison, celui que personne n’avait vu venir et qui a su être un vrai recours en participant à 15 matchs des rouge et bleu depuis fin-septembre, en étant utilisé presque à chaque fois, au moins en sortie de banc, depuis trois mois. Si ses titularisations n’ont pas toutes été couronnées de succès, sa polyvalence et certaines de ses entrées en jeu ont parlé pour lui. Une dernière titularisation de la demi-saison en L1 à Metz pleine de promesses et une première dans le onze de départ contrastée mais consistante contre Tottenham quelques semaines plus tôt en C1 laissent entrevoir de belles promesses pour la suite. A revoir, même si ce sera dans un certain temps.

Mayulu (5,38 / 16 not.) : Une blessure aux adducteurs l’a privé des quatre premiers matchs de la saison, mais celui qui avait montré des progrès constants au printemps et qui avait déjà joué un vrai rôle à la Coupe du Monde des clubs n’a pas tardé à ressentir la confiance que lui porte son coach. Titularisé au cours des trois premiers matchs de C1 de la campagne des néo-champions Europe, avec un certain succès, le polyvalent offensif formé au club a semblé bien dans son élément jusqu’à la fin-octobre, avant de baisser de pied sur les deux mois suivants.

Avec ses 1 218 minutes disputées (neuvième temps de jeu de l’effectif) et quelques prestations remarquées, comme à Barcelone où il fut buteur, l’avenir semble promis au jeune « we love » Senny Mayulu, à condition de franchir le palier qui se présente à lui, pour passer de promesse qu’on a envie de revoir à alternative crédible dans la durée aux titulaires.

Les attaquants :

Doué (6,00 – 9 not.) : Deux blessures, au mollet puis à l’ischio, ont pourri la première moitié de saison du Golden Boy 2025, et l’ancien de Rennes a dû se contenter de ce que son corps a bien voulu lui laisser. Dommage, car il était très bien revenu en octobre après sa première blessure avec une prestation très solide à Leverkusen en particulier, et sa sortie du terrain en larmes à Lorient a marqué les esprits. Encore très consistant pour sa reprise en décembre, avec une grosse performance contre Vendée Fontenay pour finir, il est parvenu à avoir un impact statistique très concret sur la demi-saison des siens, avec 5 buts et 4 passes décisives en dépit de seulement 647 minutes disputées. Prions pour que l’une des étoiles de l’année civile 2025 ait mangé son pain noir.

Jangeal (5,00 – 1 not.) : Présent dans le groupe à l’automne, l’offensif formé au club en est sorti jusqu’au dernier match de la demi-saison contre Vendée Fontenay. Entré à la mi-temps, il est crédité d’une seule notation, pour seulement 55 minutes disputées en compétition. Il est probable qu’avec les retours de blessure des offensifs, on ne le revoie que peu dans l’effectif des professionnels après la trêve.

Mbaye (5,11 – 9 not.) : Maintenu dans le groupe en dépit d’une première saison en professionnels en partie décevante, l’ailier formé au club a eu 806 minutes en quatre mois pour tenter de montrer l’étendue de ses progrès. Il démarre la saison comme il avait terminé la précédente, en donnant l’impression d’avoir du mal à se lâcher. Luis Enrique en fait malgré tout un titulaire, avec un certain succès, à Barcelone en octobre, mais l’essai ne fut pas transformé par la suite.

Brièvement redescendu avec les U19 début novembre, il est vite revenu dans le groupe et il a enfin débloqué son compteur statistique en décembre avec un but contre Rennes et deux passes décisives à Metz, au cœur d’une prestation en Lorraine enfin complètement aboutie. Parti à la Coupe d’Afrique des nations avec le Sénégal, il sera intéressant de voir s’il poursuit sur cette lancée très encourageante à son retour au Campus du PSG, et si le déclic est véritablement derrière lui.

Barcola (5,28 – 18 not.) : Celui qui avait terminé la saison 2024/25 dans la peau d’un joueur sur-sollicité par son entraîneur a encore rendu de nombreux services au cours de cette première moitié de saison, au PSG et à l’Equipe de France, en ne loupant qu’un seul match en rouge et bleu, à Marseille, sur blessure. Le reste du temps, il a pris part à 21 des 25 matchs des siens et il culmine à 1 354 minutes disputées (6ème temps de jeu de l’effectif, et numéro un de la ligne d’attaque des siens). Son apport statistique est toutefois relativement décevant, avec 5 buts et 3 passes décisives.

Surtout, en dépit de belles promesses jusqu’au déplacement à Leverkusen (5,82 de moyenne à l’issue de ce match), il s’est à peu près effondré par la suite, avec plusieurs matchs très ratés au mois de novembre. Son entraîneur l’a « fait refroidir » sur l’enchaînement des quatre matchs de Lyon à Monaco inclus et cela lui a relativement profité en décembre. Le burn out semble avoir été évité, mais Barcola se situe un bon ton en dessous de ce qu’il a proposé la saison passée. Surtout, son problème d’efficacité face au but demeure.

Nsoki (non noté) : comme Kamara, il est entré en jeu en deuxième mi-temps en Coupe de France, et ni l’ailier ni le défenseur central formés au club ne peuvent être classés.

Kvaratskhelia (5,57 – 14 not.) : Le Géorgien avait déjà fini la saison 2024/25 sur une note contrastée avec un Mondial des clubs assez décevant, et il a attaqué la nouvelle saison par une prestation très ratée en Supercoupe contre Tottenham. Sorti du onze de départ pour les quatre matchs suivants, entre pépins physiques et méforme présumée, il fait son retour parmi les titulaires contre l’Atalanta, et il signe alors une prestation majuscule, comme pour alimenter l’idée que les joutes européennes l’intéressent davantage que les luttes hexagonales.

La suite n’a pas vraiment démenti cette idée (6,00 de moyenne en C1 pour 5 notations), et Kvara a longtemps frustré en L1 par son manque d’implication souvent manifeste. Heureusement, une relative reprise a été opérée depuis début novembre et le match à Lyon, et l’ancien de Naples s’en tire avec un bilan finalement honorable de 6 buts et 5 passes décisives en 1 232 minutes disputées. Mais le génial et rugueux offensif en a encore indéniablement sous la pédale.

Dembélé (5,60 – 5 not.) : Avec 591 disputées seulement, la demi-saison du Ballon d’Or 2025 a été intégralement pourrie par les blessures -après un Mondial des clubs déjà tronqué en raison de son physique-. Tout avait mal commencé en septembre avec une entrée en jeu très dispensable avec l’Equipe de France, et la suite a donné à voir un joueur qui a passé son temps à courir avec sa forme.

Dommage, car son entrée contre Tottenham et sa performance à Toulouse en août étaient pleines de promesses. Ensuite, plus rien ou presque pendant trois mois et demi, jusqu’à son entrée encourageante contre Flamengo et son bon match en Coupe de France. Avec 4 buts et 4 passes décisives pour un temps de jeu famélique, les restes sont bien là. Et si c’était lui, la recrue du mercato hivernal du PSG 2025/26 ?

Ramos (4,67 – 9 not.) : Rarement un joueur aura été aussi clivant, entre titularisations souvent très problématiques et entrées en jeu parfois salutaires. Des difficultés à exister dès le coup d’envoi matérialisées par sa notation moyenne, puisque l’attaquant portugais se classe d’assez loin bon dernier de l’effectif sur la base de ce classement. Du point de vue de ses seules titularisations, sa saison était même tout bonnement catastrophique jusqu’à avant le déplacement à Metz (4,00 de moyenne jusqu’à lors), la faute à des difficultés à combiner avec ses coéquipiers, à peser sur le jeu, et surtout à conclure face au but.

Mais Ramos a su terminer sur deux bonnes notes à Metz et contre Vendée Fontenay. A contrario, tout du long de la saison, le Portugais a su être décisif en sortie de banc, et dans des matchs qui comptent : Tottenham en Supercoupe, Barcelone en C1, et Nice en L1. Tout le paradoxe se situe là : en dépit de ses difficultés et de son absence de polyvalence, l’ancien de Benfica est le meilleur buteur parisien de la demi-saison, avec 9 buts en « seulement » 984 minutes disputées.

Bilan et équipe-type :

Voici le classement de l’effectif parisien à la notation moyenne, pour les joueurs ayant été évalués au moins 9 fois, soit plus du tiers des matchs disputés :

1. Vitinha (6,36)
2. Neves (6,31)
3. Ruiz et Doué ex-aequo (6,00)
4. Mendes (5,86)
5. Zaire-Emery (5,78)
6. Hakimi (5,75)
7. Pacho (5,72)
8. Kvaratskhelia (5,57)
9. Beraldo (5,56)
10. Lee (5,42)
11. Mayulu (5,38)
12. Barcola (5,28)
13. Chevalier et Zabarnyi ex-aequo (5,25)
14. Hernandez (5,23)
15. Marquinhos (5,18)
16. Mbaye (5,11)
17. Ramos (4,67)

Enfin, voici l’évaluation moyenne de l’équipe-type théorique du PSG au coup d’envoi de la saison :

Chevalier (5,25) - Hakimi (5,75), Marquinhos (5,11), Pacho (5,72), Mendes (5,86) - Neves (6,31), Vitinha (6,36), Ruiz (6,00)  - Doué (6,00), Dembélé (5,60), Kvaratskhelia (5,57)