Grand moment de flou du dernier Brest/PSG (0-3), le penalty accordé aux Brestois par l'arbitre Jérémy Pignard a finalement été considéré comme la bonne décision par la direction de l'arbitrage de la FFF qui analyse certaines situations et décisions prises lors des matches du week-end.
51e minute de Brest/PSG (0-3), le week-end dernier, les locaux récupèrent un bon coup-franc excentré tiré dans la boîte et remisé vers le but par l'immense Ludovic Ajorque, mais ratant le cadre. A la réception, Romain Del Castillo talonne en l'air pour éviter la sortie de but, le ballon ricoche sur la tête de Lee Kang-in puis sur son bras et sort en corner. N'ayant pas vu la main, l'arbitre M. Pignard accorde logiquement un corner mais il est alors appelé par le VAR. Va s'en suivre une très longue attente, de près de sept minutes, qui aboutit alors à un penalty refusé puis finalement accordé quelques secondes plus tard.
Dans son habituel débrief de début de semaine qui a lieu après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF qui « analyse certaines situations et décisions prises lors des matches du week-end » est justement revenue sur ce moment. Elle assure tout d'abord que le VAR a regardé plusieurs choses : tout d'abord la main éventuelle de Lee Kang-in puis un éventuel hors-jeu d'Ajorque au départ du coup-franc.
Arrive ensuite la deuxème partie que pas grand-monde n'a comprise et qui est décrite par le rapport de la FFF : « L'arbitre vidéo revient sur l'analyse du contact entre le bras du défenseur et le ballon, notant une déviation préalable du visage dudit défenseur. L'arbitre décide alors d'initier par lui-même un visionnage des images, et prend la décision finale d'accorder un penalty en faveur de l'équipe brestoise. » Autrement dit, la main a donc été revisionnée deux fois, pour deux décisions différentes.
La décision est la bonne selon la direction de l'arbitrage
« La complexité de la situation explique la durée prolongée de l'interruption liée au recours à l'assistance vidéo à l'arbitrage »
Voici ensuite l'analyse de la direction de l'arbitrage sur l'action en question, avec notamment l'explication sur la durée folle qu'il a fallu pour juger la chose : « La complexité de la situation, comprenant non seulement l'analyse du caractère illicite du contact entre le bras du défenseur et le ballon, mais également l'étude de la position de l'attaquant brestois n°19 lors de l'exécution du coup franc, explique la durée prolongée de l'interruption liée au recours à l'assistance vidéo à l'arbitrage. »
La main proprement dite est en revanche assez facilement justifiée : « Techniquement, la position du bras du défenseur, avec un bras éloigné du corps et un coude placé à 90 degrés au moment du contact avec le ballon, augmente artificiellement la surface couverte par le corps du défenseur : elle est donc sanctionnable au sens des Lois du jeu. La Direction de l’Arbitrage rappelle que le contact préalable du ballon avec le visage du défenseur n'est pas un critère qui figure dans la loi 12 et qui saurait, à lui-seul, annuler la position sanctionnable du bras. Le penalty était bien la décision attendue. »
La direction de l'arbitrage n'a en revanche nullement expliqué pourquoi le penalty a dans un premier temps été refusé, avec le corner qui s'apprêtait à être tiré avant qu'un briquet lancé sur la pelouse n'interrompe le jeu, puis finalement accordé après un revisionnage sorti de nulle part puisque l'action était censée avoir déjà été revue.