C'est un Luis Enrique à la fois conscient que son équipe a été dominée mais visiblement tracassé par la défaite qui s'est présenté en conférence de presse après PSG/Bayern (1-2). L'entraîneur parisien a notamment évoqué ses choix d'aligner des joueurs pas à 100%, les regrettant visiblement un peu. Voici ses propos complets, retranscrits par nos soins.
Est-ce que vous avez des nouvelles d’Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi ? Et est-ce que pour un autre match, vous auriez titularisé Ousmane ?
« Je ne sais pas. Il faut attendre demain pour voir après le test qu'elle est exactement la blessure des joueurs. La blessure de Ousmane n'est pas la (même que la) dernière, cela n'a rien à voir avec la dernière blessure (à la cuisse droite). Mais il a joué le temps que vous avez vu. Et Hakimi, c'est le football, c'est un sport de contact. C'est dommage parce que c'est compliqué pour le joueur. Mais je pense que ce sont des actions qui sont comme ça et je me rappelle le dernier été la blessure de Musiala aussi. Ce sont des actions avec de la malchance. Mais demain, ce sera le jour (des examens) et les docteurs diront ce que sont les blessures (il s'y reprend à trois fois pour trouver le mot puis ajoute "Je suis tellement fatigué." ) »
Les Allemands ont dit après le match qu'ils avaient été supérieurs à onze contre onze. Est-ce que vous partagez ce constat ?
« Quand tu fais des cadeaux à ce type de joueurs, c'est normal que tu perdes le match »
« Bien sûr. Je pense qu'en première mi-temps, ils ont été supérieurs à nous. Ils ont joué mieux, ils ont pressé mieux, ils ont créé plus d'occasions que nous. Et on a fait des cadeaux, de beaux cadeaux dans cette première mi-temps. Et quand tu fais des cadeaux à ce type de joueurs, c'est normal que tu perdes le match, dès la première mi-temps. Et je pense qu'ils auraient pu marquer encore plus de buts durant cette première mi-temps.
Par contre, la deuxième mi-temps, ça a été différent parce qu'on a joué avec un joueur de plus. On a créé et on a fait bien le boulot dans cette deuxième mi-temps, on a créé beaucoup d'occasions. On aurait pu marquer pour faire match nul. »
On avait oublié qu'il pouvait y avoir des équipes plus fortes que le Paris Saint-Germain. Pourquoi aujourd'hui le Bayern a-t-il été plus fort ? Et est-ce que votre équipe avait aussi oublié qu'il pouvait y avoir une équipe plus forte que vous ?
« Je ne me rappelle d'aucun match de cette saison avec toute l'équipe en forme, aucun match ! »
« Je ne me rappelle d'aucun match de cette saison avec toute l'équipe en forme, aucun match ! C'est une saison différente, il faut savoir gérer ça. Je ne me donne aucun excuse. C'est notre responsabilité de faire mieux. Mais aujourd'hui, il faut accepter que l'adversaire a été meilleur que nous. Mais je suis calme et tranquille parce que je sais qu'on va surmonter tout ça. Et j'espère... J'espère non. J'attends, pendant la saison, de récupérer le niveau (de jeu), récupérer les joueurs, récupérer l'équipe pour jouer à notre niveau. On a fait de très bons matchs au début de saison, malgré tous les problèmes qu'on a eus. C'est le moment de savoir qui est de notre côté et qui n'est pas de notre côté. Mais c'est comme d'habitude. »
Vous l'avez dit, votre équipe, depuis le début de la saison, est rarement à 100% tous ensemble. Mais dans vos conférences de presse, vous dites aussi que c'est important que votre équipe puisse se renouveler et ne soit pas lisible. Est-ce que, selon vous, ce soir, le Bayern vous a parfaitement lu et vous avez un peu manqué de variété ?
« Quand tu récupères des joueurs blessés, ils ne sont pas en forme à 100%. Et c'est une chose que je dois savoir gérer, mieux. »
« Non. Non, en aucun cas. Non. Mais si tu fais des cadeaux à ce niveau, ces cadeaux, goal, but, c'est fini et tu dois penser à un autre match. Le match a changé parce qu'ils ont eu un joueur avec un carton rouge et à 11 contre 10, on a bien joué. Mais c'est tout. Pour moi, c'est un match. C'est dommage d'avoir ce résultat parce que j'attendais un meilleur match de notre part. Mais c'est important de savoir, qu'en ce moment, quand tu récupères des joueurs blessés, tu les as récupérés, mais ils ne sont pas en forme à 100%. Et c'est une chose que je dois savoir gérer, mieux. Et avec mon idée et mon expérience, je pense que je dois améliorer beaucoup, en ce sens-là. »
Le Bayern a montré par certaines séquences des qualités qui faisaient un peu penser à vos qualités quand vous étiez au top de votre forme. Où est-ce que vous positionnez cette équipe par rapport ? Vous avez joué énormément de très grandes équipes depuis la saison passée. City, Liverpool, Arsenal. Où est-ce que vous situez ce Bayern par rapport à ces équipes que vous avez jouées la saison passée ?
« Je ne sais pas. Il faut attendre... Ce n'est que le début de la compétition. (puis en espagnol) À quoi ça sert de faire un classement maintenant ? Je suis désolé, je suis tellement fatigué que je n'arrive à parler qu'en espagnol. Cela ne sert à rien de faire un classement ou de dire où je situe le Bayern Munich actuellement (par rapport aux autres équipes affrontées l'an dernier). Vous savez quand ça va être important ? En février, mars, avril, mai... là on verra quel est mon classement. »
Vous parlez de donner des cadeaux et d'avoir fait des cadeaux. Vous avez dit ça plusieurs fois. À quoi c'est dû en fait ? Parce que vous avez quand même des joueurs d'expérience qui ont gagné la Ligue des champions. À quoi vous attribuez ces cadeaux ? Est-ce qu'il y a une manque de concentration ? C'est quelque chose en particulier ?
« Je n'ai pas d'explication. C'est comme ça. On a fait des cadeaux. N'importe quel joueur a fait des cadeaux. Dans n'importe quelle situation, on a fait des cadeaux, plusieurs cadeaux. Et quand tu fais des cadeaux, logiquement, ils ont marqué deux buts mais ils auraient pu en marquer trois ou quatre. »
Vous l'avez dit, votre équipe a évolué en supériorité numérique pendant un peu plus de toute la seconde période. Qu'est-ce qui a manqué, justement, selon vous, pour aller chercher ce deuxième but égalisateur ? Et pourquoi pas même la victoire ce soir face au Bayern ?
« De bonheur, de la bonne chance. On a fait beaucoup. C'est difficile d'attaquer à une équipe avec dix joueurs derrière le ballon. Sur la pelouse, c'est difficile, mais on a créé beaucoup d'occasions pour faire match nul. Je ne sais pas si cela aurait été juste ou non, mais c'est tout. Comme ce n'était pas le jour, il faut accepter ça et penser aux prochains matchs. »