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Bernat : « J’avais envie de ressentir à nouveau toute la fatigue d’un après-match »

Publié le dimanche 31 octobre 2021 à 18:27 par Arthur Verdelet
En pleine reprise de rythme deux semaines après son retour sur les pelouses de Ligue 1, Juan Bernat a pris le temps d'évoquer longuement son processus de convalescence et le plaisir qu'il a de pouvoir à nouveau évoluer au plus haut niveau.

Juan Bernat se réjouit de retrouver du rythme. Titulaire face à Lille (2-1) vendredi soir après son retour au jeu face à Angers (2-1) mi-octobre, le latéral gauche engrange les minutes après plus d’un an d’absence à la suite d’une grave blessure au genou. Ces treize mois ont été très longs à vivre comme il l’a confié au micro de PSG TV : « Cela a été une très longue année et il y a eu des moments très difficiles pendant toute ma convalescence. Une semaine après la première opération, j'ai dû rester à l'hôpital pendant cinq jours, puisque j’ai eu une infection. Puis, plus tard en avril, j'ai dû subir une nouvelle opération pour nettoyer un peu le genou, car j'avais une fibrose. C'est un processus très long et au début je ne l'ai pas bien pris, mais j'étais très motivé. C'était comme un défi pour moi. »

Tout n’a cependant pas été rose pour autant. Le joueur espagnol a vécu de nombreux moments difficiles au cours de sa convalescence. « Puis il y a des moments qui sont plus compliqués quand on est sur le point de revenir, mais finalement non, et forcément ce sont des coups durs. Et à ce moment-là, j’ai pu compter les gens qui m’entourent, mes coéquipiers ici, ma famille, mes amis. Avec eux, cela devient beaucoup plus facile. »

Une situation nouvelle à gérer

Vivre éloigné du groupe pendant une si longue période est également un élément inédit à apprivoiser. « Il y a eu des moments où forcément je me suis senti un peu plus seul, quand je devais m'entraîner seul en salle avec le physio, que je ne pouvais pas participer à la dynamique de groupe, mais les fois où je les ai vus, ils m'ont toujours donné beaucoup d'amour. Dans les moments difficiles, mes coéquipiers m'ont beaucoup soutenu, en me demandant ce que je faisais, comment je m'en sortais, comment je me sentais. C’est normal dans ces moments où l'on arrête de faire ce que l'on a fait toute sa vie, de se sentir un peu vide. Mais la vérité c’est que les gens autour sont là pour vous donner beaucoup de force. »

« Quand est-ce que je vais revenir, est-ce que je vais revenir à mon meilleur niveau, est-ce que mon genou va me gêner, comment je vais le retrouver… »

Cette blessure et la longue convalescence nécessaire ont également engendré certaines peurs : « Oui, forcément. Au début je me posais beaucoup de questions… Quand est-ce que je vais revenir, est-ce que je vais revenir à mon meilleur niveau, est-ce que mon genou va me gêner, comment je vais le retrouver…. Mais en fin de compte, je pense qu'il n'y a qu'une seule chose à laquelle il faut penser, c'est de se rétablir ou de récupérer le plus vite possible et aussi bien que possible. Et puis quand on recommence à courir, le genou n'est pas encore prêt et on ressent encore des choses. C’est logique que cela fasse peur. Finalement, j’ai traversé un long processus, avec des douleurs, et c’est normal d’avoir toujours cette peur-là. Petit à petit, en prenant confiance au cours des entraînements, en faisant plus de choses, cela disparaît. Et puis il y a la peur de penser au niveau auquel on va être après la blessure. Il faut de la force mentale pour se sortir cela de la tête, penser à ce que l'on avait fait avant la blessure et se dire que l'on va retrouver ce niveau. C'est la clé ! »

Des marques de confiance multiples de la part du club et des fans

Cependant, la prolongation de contrat jusqu’en 2025 signée dans l’intervalle est une preuve de la confiance que lui a témoigné son club malgré les doutes. « Oui, c’est très vrai. Le club m'a donné sa confiance à ce moment-là. Je tiens à remercier le club pour ce geste. La vérité, c'est qu'en fin de compte, j'ai eu une blessure importante au cours de ma dernière année de contrat et pourtant, ils m'ont fait confiance, ils me l'ont dit et ils ont voulu me prolonger. Et franchement à ce moment-là, cela m’a redonné encore plus de motivation et d'énergie. Je suis très, très, très reconnaissant au club pour cette confiance. »

« Pour mon retour face à Angers, l'émotion était très forte. J'ai les poils qui se dressent quand je repense à ce moment »

S’ajoutent à cela les marques d’affection témoignées par ses coéquipiers, mais aussi et surtout par le Parc des Princes le jour de son entrée en jeu face à Angers (2-1) à la mi-octobre : « Oui, j’ai toujours senti qu’ils m'ont beaucoup soutenu, ils m’ont donné beaucoup d'affection et j’ai toujours essayé de leur rendre sur le terrain. Pour mon retour face à Angers, l'émotion était très forte. J'ai les poils qui se dressent quand je repense à ce moment.

Au final, j’ai attendu 13 mois sans pouvoir rejouer. Et cela restera un jour que je n'oublierai jamais, dès l'instant où je suis entré sur le terrain. La foule entière m'a applaudi, a scandé mon nom. J’étais vraiment ému. C'était quelque chose d'incroyable et je veux les remercier pour tout, pour toute l'affection qu'ils me donnent. Et puis à la fin de la rencontre, tous mes coéquipiers qui étaient sur le terrain à ce moment-là sont venus me voir pour me féliciter. Ils étaient heureux pour moi parce que j'étais de retour et c'est un geste qui m’a vraiment touché. »

Un retour qui lui donne le sourire

Plutôt en difficulté au niveau de l’intensité de son retour, ce qui paraît assez logique dans son cas, Bernat ne s’inquiète pas pour autant. « Au bout du compte, cela faisait 13 mois que je n'avais pas joué de match, mais je m’étais entraîné pendant un mois et demi, deux mois avec le groupe. Il y a évidemment une différence entre un entraînement et un match, et cela se sent. Quand le match s'est terminé, le lendemain, j'ai senti à nouveau mes jambes fatiguées, les sensations, mais c’est ce que je voulais vraiment sentir. J’avais envie de ressentir à nouveau toute la fatigue d’un après-match, me sentir fatigué, me sentir mort. J'ai ressenti cela à nouveau. Cela veut dire que je suis de retour. »


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