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Blanc détaille les problèmes posés par les équipes adverses

Publié le jeudi 29 octobre 2015 à 15:18 par Philippe Goguet
En conférence de presse, Laurent Blanc est revenu sur les problèmes que posent régulièrement les équipes adverses, qu’il s’agisse de Saint-Etienne ou du Real Madrid.

Présent en conférence de presse à la veille d’aller à Rennes, Laurent Blanc a été interrogé sur les différents problèmes rencontrés par le PSG cette saison, notamment ceux posés par les équipes adverses. Le coach a répondu en utilisant l’exemple des deux derniers matches, contre Saint-Etienne et le Real Madrid.

La volonté dépassée par l’équipe adverse :

« Tu peux avoir l’intention d’être agressif mais, quand l’adversaire joue bien, tu n’arrives pas à être au bon endroit au bon moment, tu as toujours trois mètres de retard.»

Blanc a d’ailleurs commencé sa tirade sur les adversaires en évoquant les Verts, balayés le week-end dernier au Parc des Princes (4-1) : « J’ai lu que Saint-Étienne était venu en victime et qu’ils n’avaient pas fait le pressing. Des fois, tu peux avoir l’intention d’être agressif mais, quand l’adversaire joue bien, tu n’arrives pas à être au bon endroit au bon moment, tu as toujours trois mètres de retard. On est bien placés pour le savoir car cela a été notre cas durant la première mi-temps contre le Real Madrid. Les joueurs ne viennent pas pour être des victimes mais le déroulement du match fait que leurs intentions ne sont pas mises en pratique sur le terrain, par rapport à l’adversaire. On pose beaucoup de problèmes à nos adversaires de Ligue 1 et on s’aperçoit en Ligue des Champions qu’il y a des adversaires qui nous posent des problèmes. »

Les côtés plutôt que l’axe, souvent, voire toujours

Le cas de Rennes est ensuite abordé puisque les Bretons avaient élaboré une défense particulière la semaine dernière à Lorient, avec une défense qui ressemblait parfois à une ligne de 6 joueurs, les joueurs des deux côtés défendant très bas. Le journaliste italien Simone Rovera demande alors à Blanc si un schéma pareil n’offre pas plus de possibilités dans l’axe que sur les côtés finalement et Blanc répond : « Je ne suis pas sûr qu’ils joueront avec la même formation contre nous et je ne te comprends pas : tu me dis qu’ils défendent  à six et que la situation la solution est dans l’axe. Tu es sûr qu’il y aura plus d’espace par l’axe que par les côtés ? C’est ton avis mais je ne partage pas. Dans un terrain de football, la densité est toujours au milieu, quels que soient les schémas tactiques. C’est dans l’axe qu’il y a la plus grande densité de joueurs et sur les côtés qu’il y a la moins grande. C’est mon avis, tu ne le partages pas. »

« Que tu joues face à une défense à 4, 5 ou 6, tu as souvent la solution sur les côtés et non pas dans l’axe. »

Blanc justifie alors le fait de ne pas faire attaquer son équipe dans l’axe : « On ne peut pas le faire. Paris joue avec trois attaquants ou avec beaucoup de joueurs offensifs, trois ou quatre, et notre but est de mettre l’équipe adverse dans son camp. Avec trois attaquants qui jouent serrés dans l’axe, qu’est-ce qu’on arrive à faire ? Souvent, pour ne pas dire tout le temps, les quatre défenseurs se regroupent justement dans l’axe et cela fait beaucoup de densité de joueurs. Où est la solution ? C’est ce que je dis souvent aux joueurs, arrêtez d’insister et de vouloir dans l’axe. Des fois, on y arrive mais, souvent, la solution est sur un côté. Souvent, pour ne pas dire toujours. Que tu joues face à une défense à 4, 5 ou 6, tu as souvent la solution sur les côtés et non pas dans l’axe. »

Le coach insiste sur l’utilisation des côtés : « La question était de savoir pourquoi on n’insiste pas assez dans l’axe. On ne le fait pas parce que les équipes se regroupent dans l’axe. Quand une défense est très regroupée dans l’axe, pour la faire sortir, il faut essayer de la provoquer, de frapper un petit peu pour qu’elle sorte. Sur le dernier match, on avait un bon match parce que Saint-Etienne ne s’est pas regroupé devant son but et a joué assez haut. »

La recherche de profondeur dépendante des équipes adverses :

« Il faut qu’il y ait une équipe qui joue un petit peu plus haut pour qu’on ait de la profondeur et qu’on joue vertical. »

Blanc continue son monologue et dérive alors sur la recherche de profondeur : « Quand on me dit qu’on pourrait utiliser un peu plus la profondeur et être un peu plus vertical dans notre jeu, des fois, on ne peut pas. On affronte des équipes qui défendent aux 18m. Comment trouver la profondeur dans les 18 m ? C’est impossible. Il faut qu’il y ait une équipe qui joue un petit peu plus haut pour qu’on ait de la profondeur et qu’on joue vertical. Tu peux jouer vertical quand il y a de la profondeur et des joueurs qui la prennent. On a des joueurs qui prennent la profondeur mais, quand l’équipe adverse est dans les 18 m, tu ne l’as plus. À ce moment-là, cela ressemble un peu un match de handball, tu essayes d’aller à gauche, à droite, tu essayes de passer par les côtés, tu essayes de centrer. »

Rennes et l’exemple du Real Madrid :

« Notre jeu, tout le monde le connaît, et on n’en change pas, quelque soit l’adversaire. »

Après cette longue tirade dédiée aux adversaires, Blanc revient finalement à Rennes, le prochain opposant du PSG : « Je ne sais pas comment va jouer Rennes : est-ce qu’ils vont venir nous chercher haut et, à ce moment-là, nous permettre de verticaliser le jeu puisqu’il y a la profondeur ? Ou est-ce qu’ils vont nous attendre dans leur camp et nous laisser la possession de balle ? C’est souvent la question, l’énigme est là. Notre jeu, tout le monde le connaît, et on n’en change pas, quelque soit l’adversaire. C’est un avantage pour l’adversaire car il est sûr de notre jeu. »

« A ma surprise, les Madrilènes ont pris le ballon et ils ne nous l’ont pas rendu. »

L’entraîneur parisien revient alors sur la dernière équipe à avoir réellement gêné le PSG : « Des fois, il y a des adversaires qui changent, notamment le Real de Madrid qui m’a surpris agréablement en première mi-temps. On était tous unanimes pour dire que cette année, l’équipe du Real Madrid avec Benitez, elle joue plus le contre et elle défend plus bas. Surprise générale, à ma surprise même, ils ont pris le ballon et ils ne nous l’ont pas rendu. »


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