L'accord entre la LFP et CVC prend forme, la part du PSG pas acceptée par tous

Pour tenter de sortir les clubs français de leur surendettement, la Ligue de Football Professionnel a choisi d’entrer « en négociations exclusives » avec le fonds d’investissement luxembourgeois CVC Capital Partners pour sa société commerciale dont l’objectif sera de vendre les droits du championnat de France. La LFP va ainsi vendre à CVC 13 % de cette société pour 1.5 milliard d’euros, ce qui la valorisera à 11.5 milliards d’euros. C’est une décision capitale pour renflouer les caisses de la LFP à hauteur de 1.1 milliard d’euros. D’autant plus que le fonds luxembourgeois promet de rester au moins quatre ans au capital de la nouvelle filiale de la LFP.  

La Ligue 1 mieux vendue que la Liga 

D’après un proche du dossier cité dans Challenges, « les favoris ont remporté la mise », CVC ayant proposé de meilleures conditions financières et juridiques que tous ses autres concurrents. « Il n’y a pas eu match car la valorisation proposée de la Ligue 1 était meilleure, ainsi que le futur dividende demandé, ou le business plan ». De son côté, la LFP serait très satisfaite de ce deal. En effet, les enchères ont permis au championnat de France d’être mieux valorisé que la Liga, championnat duquel CVC détient aussi une partie de la société commerciale. La LFP a obtenu 15 fois l’EBITDA (le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) selon Challenges, contre 12.5 pour la ligue espagnole. 

Le journal spécialisé dans l’économie détaille également les trois échéances de paiement qui aideront les clubs français - qui risquent de perdre 600 millions cette année, précisent-ils. Le premier devrait arriver cet été après un vote de l’assemblée générale de la LFP et un avis du comité social et économique. Les deux suivants auront lieu après la première année puis la deuxième année de contrat, indique Challenges. Sur le long terme, CVC entend multiplier par plus de deux le chiffre d’affaires de la Ligue 1 avec l’objectif de vendre les droits du championnat pour 1.8 milliard d’euros d’ici 10 ans. Leur plan est notamment de mieux exporter les droits à l’international. 

Quelle place pour le PSG ?

Pour autant, la phase de négociations entre la société commerciale de la LFP, qui devrait être présidée par Vincent Labrune, et les clubs français pourrait être laborieuse, rapporte L’Équipe. Le groupe de travail, constitué du PSG, de l’OL, l’OM, Lorient, Montpellier, Reims et Bernard Joannin pour représenter la Ligue 2, rencontre pour la première fois aujourd’hui les représentants de CVC pour commencer les discussions sur la répartition des sommes et leur utilisation, rapporte L’Équipe.

Demain, les clubs de Ligue 1 débattront ensemble dans ce qui s’annonce être des débats pénibles, tous les clubs n’ayant évidemment pas les mêmes intérêts. Le PSG pourrait en effet rafler la plus grosse part du gâteau avec 30 % de la somme (450 millions d’euros), avec en principal argument son rayonnement international qui sert toute la Ligue 1, et son poids dans le chiffre d’affaires total du championnat. Un souci déjà rencontré en Espagne avec le Barça et le Real...