Au centre de toutes les attentions depuis que la presse envoie le futur centre d'entraînement du PSG, la ville de Thiverval-Grignon a communiqué par le biais de son maire sur le sujet. L'élu a tenu à rétablir certaines vérités, notamment concernant l'avancée des négociations.
Souvent oubliée dans la liste des communes qui pourraient accueillir le futur centre d'entraînement du PSG, Thiverval-Grignon apparaît désormais en pole-position depuis les révélations du Courrier des Yvelines et du Parisien des derniers jours. Face à cette agitation, le Maire Rémi Lucet a mis les choses au clair par le biais d'un communiqué sur le site officiel de la ville.
Une mairie qui n’a pas demandé le PSG mais met le site en valeur
Dans ce qui ressemble à une longue lettre ouverte destinée autant à ses riverains qu'à la presse, le Maire précise notamment que la mairie de « Thiverval-Grignon n’a jamais répondu » à l'appel d'offres lancé par le club pour accueillir son centre d'entraînement car la ville n'est « pas propriétaire d’un foncier important et, en tout état de cause, que la simple idée d’accueillir un organisme de l’envergure du PSG ne [lui] serait même pas venue à l’esprit.» C'est un « intervenant du Ministère » qui, fin 2014, s’est « proposé alors de contacter le PSG, qu’il savait à la recherche d’un site » alors que le débat « sur le départ probable de l’Agroparistech pour Saclay (qui n’était pas encore délibéré par le Conseil d’Administration) et l’avenir du site de Grignon » était en cours.
Le Maire fait ensuite l’apologie du site que convoite le PSG «Le dossier parle pour lui : Où ? Ailleurs qu’ici, à 35 km de Paris, est disponible à la vente un parc de 350 HA (dont environ 200 en « zone naturelle » boisée), un château Louis XIII avec sa « maison » (magnifique) qui lui fait face, des bâtiments « d’époque » à ne plus savoir qu’en faire, des plus récents bien intégrés, un campus de quelques 150 chambres, un amphithéâtre, un gymnase neuf, un restaurant d’entreprise, et même un centre hippique ! Où trouve-t-on cela ailleurs ? »
Une affaire entre deux entités qui ne concerne pas la ville, ou presque :
« C’est que nous ne sommes ni vendeur, ni acheteur ; donc pas dans la boucle des négociations ! »
Il arrive ensuite aux précisions sur son rôle et celui de la ville : « C’est que nous ne sommes ni vendeur, ni acheteur ; donc pas dans la boucle des négociations ! Comme pour toutes ventes entre deux entités, la ville n’intervient officiellement qu’au moment de la demande de préemption du Notaire ; et à plus de 50 millions d’€ (à en croire les journaux), j’ai un « scoop » ! Je peux d’ores et déjà annoncer très officiellement que la ville ne préempterait pas, pour ne pas s’endetter pendant un siècle ! »
« Bien sûr que j’ai rencontré la Direction Générale du PSG ; à leur demande et c’est bien normal »
Toutefois, Rémi Lucet avoue qu’il est quand même au courant des discussions : « Si je ne suis pas dans la boucle, bien sûr que j’entretiens des relations régulières avec le Ministère qui m’informe dès que quelque chose « bouge »… Bien sûr que j’ai rencontré la Direction Générale du PSG ; à leur demande et c’est bien normal : ils ont des objectifs et des contraintes, nous aussi, et le dialogue est obligatoire et fondamental en amont d’une telle vente. Cette réunion dont je parlais s’est d’ailleurs très bien passée ; le dialogue était franc et sincère, et j’ai été surpris de rencontrer des gens (monsieur Jean Claude BLANC en tête) très respectueux du site, de son histoire (et elle est grande), compréhensifs des problématiques liées au village, n’arrivant absolument pas en « terrain conquis », et dont les besoins seraient tout à fait raisonnables. Bref, des gens avec lesquels nous pourrions, le cas échéant, avoir des relations et des échanges tout à fait amicaux et positifs. »
« J’ai été surpris de rencontrer des gens (monsieur Jean Claude BLANC en tête) très respectueux du site et de son histoire»
Le Maire s’adresse ensuite à ses habitants et tente de les rassurer en cas d’arrivée du PSG (« Ce serait un petit bouleversement à plusieurs titres »), évoquant notamment « les accès au futur site, entrées et sorties des joueurs avec les supporters qui, c’est normal, veulent voir et photographier leurs « idoles » (très amicalement d’ailleurs ; j’ai pu le constater dans un film sur internet au Camp des Loges), sans oublier les cordons de sécurité présents, etc. »
Tout dépend du PSG :
Pour autant, il rappelle également qu’il n’est pas décideur sur ce projet et annonce même qu’il « apprendra la décision du club en même temps que [n]ous (peut-être à peine quelques minutes avant !) »
« La balle est dans le camp du PSG ; laissons-les donc réfléchir calmement. »
En conclusion, il renvoie vers le PSG et sa décision à venir : « La balle est dans le camp du PSG ; laissons-les donc réfléchir calmement. S’ils viennent ? C’est avec eux que nous déciderons de la communication à faire le moment venu, et nous les accueillerons comme des « partenaires », comme il se doit… S’ils ne viennent pas ? La Commune retrouvera sa quiétude et son anonymat, elle en survivra sans problème, et nous souhaiterons une bonne continuation et la réussite à ce grand club de la Capitale, où qu’il s’installe ailleurs ! »
