Motta, son passage complet sur beIN Sports

En compagnie du président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud, Thiago Motta était ce dimanche l'invité de Tribune Sports, l'émission omnisports de BeIN qui concurrence le Canal Football Club, et le milieu italo-brésilien du PSG a commenté à la fois l'activité sportive en général et celle du PSG en particulier.

Zidane et le Ballon d'Or

Le premier sujet sur lequel Motta est interrogé est la nomination et le premier match de Zidane au Real Madrid. Le Parisien s'est réjoui pour Zidane et a « espéré qu'il fera de bonnes choses au Real car c'est bien pour le football. Il peut apporter des choses nouvelles. » Il développe sur l'aura de Zidane : « Quand on est à côté d'une personne comme ça, on est obligés d'écouter. Il a vécu beaucoup d'expériences. » Motta au passage confirme qu'il est plus simple d'écouter Zidane que Benitez et défend Materazzi (« C'est un bon garçon ») qui a commenté la nomination de Zidane. 

Après Zidane, Motta a évoqué le Ballon d'Or, qui reviendra à Messi selon lui vu que son équipe a tout gagné, et le milieu a également répondu à la question de savoir qui pourrait avoir le fameux trophée au PSG dans les prochaines années : «C'est difficile car avec Messi, Cristiano et Neymar, il est compliqué de gagner à ce niveau-là. Mais à la fin, le plus important, ce sont les trophées collectifs. Quand tu gagnes des choses collectives, c'est sûr que quelqu'un pourra gagner les choses individuelles. C'est la première chose, comme le Barça cette année qui a gagné cinq titres, et après Messi et Neymar ont gagné des choses individuelles. Mais le plus important reste les trophées collectifs. Si le PSG gagne la Champions League, ce qui est très difficile, quelqu'un pourra gagner un trophée individuel. »

Motta commente ensuite une photo où on le voit retenir à sa façon Zidane lors d'un Barça/Real d'il y a 15 ans  :

Avec le sourire, il commente : «Avec un joueur comme ça, il y a beaucoup de respect, c'était un match à Bernabeu, après un résultat nul. Comme tous les clasicos, c'était un peu chaud mais cela se passait bien. Ce sont des choses qui se passent sur le terrain. »

PSG/Bordeaux et la Ligue 1

Triaud, l'autre invité, est ensuite lancé sur le comportement un peu vicieux de Motta sur le terrain, l'Italien en sourit, et le président de Bordeaux affirme qu'il est plus simple de faire sortir du match Verratti que Motta, ce que ce dernier confirme avec un grand sourire : « Oui, il est plus jeune. » L'interview passe sur le PSG/Bordeaux de septembre dernier (2-2) et Motta rend hommage : «Bordeaux a bien joué au foot au Parc et c'est bien pour nous. Pas beaucoup d'équipes viennent au Parc pour jouer comme Bordeaux et c'est dommage. »

L'actualité revient au premier plan avec son fameux but contre Bastia vendredi : «Non, c'est Thiago Silva, je pense. Di Maria n'est pas content parce que Thiago lui a enlevé une passe décisive.» Et l'objectif théorique de zéro défaite en L1 est évoqué : «Non, l'objectif est de gagner le championnat. Le football, ce n'est pas comme ça, c'est toujours difficile de gagner un match et gagner le championnat n'est pas facile. Nous sommes bien aujourd'hui mais si on se relâche un peu, on parlera d'autres choses après trois matches... Le football est difficile, toujours, et gagner un championnat aussi. »

Verratti, petit prodige

L'émission lui annonce ensuite que Motta a battu un record contre Bastia avec 164 passes et 174 ballons touchés, ce qui lui fait sourire, puis la fameuse faute de Verratti contre Bastia est évoquée. Motta confirme que le vestiaire du PSG s'est bien moqué du petit Italien : « Ah oui beaucoup. Marco est capable de faire des choses comme ça mais le plus important est qu'il fait une faute sur un garçon pour couper le jeu mais il fait comme ça. D'autres joueurs aurait pu faire une faute dangereuse alors que seul lui est capable de faire une faute comme ça. Cela passe. »

La vision d'un Verratti qui envoie la balle à Motta en pleine tête durant l'échauffement à Caen est également montrée et il commente : « Marco est capable de tout... Après le match, on va au restaurant et il est capable de mettre le verre par terre. Marco est comme ça. C'est un garçon exceptionnel, sur le terrain et en dehors. » 

Le statut de future star de Verratti est confirmé par Motta : «Ah oui, bien sûr. Il a toutes les qualités pour devenir un très grand joueur, et il l'est déjà. Il a été le meilleur joueur italien en sélection cette année et s'il continue comme ça, avec les qualités qu'il a, que ce soit avec le PSG ou l'Italie et comme je l'ai dit avant, ce sera un joueur exceptionnel. Il peut encore grandir et s'améliorer beaucoup. Et il le sait. Avec l'humilité qu'il a, il peut devenir un très très grand joueur. »

La Ligue des Champions

L'émission passe ensuite sur la Ligue des Champions, Motta ayant déclaré un jour qu'il n'arrêterait pas sa carrière tant qu'il n'aura pas gagné la Ligue des Champions : « J'espère cette année ! Mais c'est toujours difficile. On a des chances de gagner mais comme 5 ou 6 équipes. Sur les matches éliminatoires, tout peut arriver. Chelsea est bien aujourd'hui. Le changement d'entraîneur leur a fait du bien, j'ai regardé trois matches après qu'ils aient changé et l'équipe est complètement différente. Ils ont de la qualité, surtout les joueurs au milieu et devant. Ce sont des très bons joueurs et ils jouent avec moins de pression. Et avec des joueurs comme ça, cela va être difficile pour nous. Ils vont vite, ils font des bons changements dans les passes et cherchent toujours à marquer. Ils se sont beaucoup améliorés, c'est vrai, et le match va être difficile. »

Beauvue et les sifflets du public

Après un passage sur les Girondins que Motta ne commente pas, il est en revanche interrogé sur le comportement de Beauvue, frondeur devant ses supporters après son but pour l'OL samedi : «Il a sûrement des bonnes raisons pour faire ça mais c'est vrai qu'on peut éviter des gestes comme ça, surtout pour les supporters qui viennent regarder un match de leur équipe. C'est difficile de juger de l'extérieur, on ne sait pas tout ce qui se passe là-bas. » Motta revient alors sur son expérience où il a parfois été sifflé : «Oui, cela m'est arrivé. Mais dans un match, on est à 180 pulsations/minute, on a le coeur qui bat vite et il peut se passer des choses comme moi. A la fin, on s'excuse si on comprend qu'on s'est trompés. »

Motta et la retraite

Après un passage sur Gourcuff, Motta est interrogé sur l'âge auquel il pense jouer : « Je ne sais pas. Finir à Paris ? Peut-être. Je ne sais pas. Quand on dépasse les 30 ans, on ne pense à ce qui va se passer dans 5 ans, on pense au présent et au futur proche, cette année ou l'année prochaine. Et en plus, quand on a cet âge-là, ta carrière ne plonge pas de 30 à 31 ans, le footballeur commence [il mime une courbe descendante] mais ce n'est pas d'un coup. Doucement. »

La sélection italienne

Après un sujet sur les Bleus, Motta est lancé sur sa possible présence à l'Euro 2016 avec l'Italie : «J'espère mais je trouve que c'est difficile. Il y a d'autres joueurs qui jouent à ma place, surtout Andrea Pirlo et même s'il a 35 ou 36 ans, c'est le meilleur joueur qui puisse jouer à ce poste-là. Bien sûr que j'espère mais c'est difficile. Même Marco joue devant la défense avec l'Italie. » La finale de l'Euro 2012, où il est entré puis doit vite sortir sur blessure est évoquée : «Le match était déjà fini à la pause, l'Espagne a été très très forte. Ils gagnent 2-0 à la pause mais 3 ou 4-0 était possible. Personne ne pouvait rivaliser avec l'Espagne. »

Le futur groupe à l'Euro 2016 avec Italie et Suède ensemble est mis sur le tapis, notamment car Zlatan Ibrahimovic va jouer face à ses coéquipiers en club : «Zlatan est content. C'est un beau groupe et les quatre équipes peuvent passer. C'est bien pour le football. Il y a des sélections difficiles, on pense sur le papier que ça l'est mais ce n'est jamais facile. »

La partie d'émission avec Motta se termine là-dessus, après environ 45 minutes.