Bavard et en colère après le coup de sifflet final face à l’OM (2-1), Gianluigi Donnarumma s’est une nouvelle fois livré, cette fois dans une interview pour le quotidien L’Equipe. L’Italien évoque la hiérarchie avec Keylor Navas, les faiblesses du PSG en 2023, les échéances à venir et bien d’autres sujets.
Vaincus par l'OM en 8e de finale de coupe de France (2-1), les Parisiens ont tout de même pu compter sur un grand Gianluigi Donnarumma, même si insuffisant pour changer l'issue du match. Le portier italien sera un atout de taille en vue des échéances à venir, notamment face au Bayern en Ligue des Champions mardi prochain (21h).
L'ancien pensionnaire de l'AC Milan s’est récemment longuement livré dans les colonnes de L’Équipe. Il y évoque sa relation avec Keylor Navas - désormais prêté à Nottingham, son arrivée au PSG et les matches importants à venir.
« Il fallait faire un choix, que ce soit lui (Navas) ou moi »
Arrivé au PSG à l’été 2021, Gianluigi Donnarumma a partagé le poste de gardien de but avec Keylor Navas, alors titulaire et performant dans les cages. Les deux portiers ont joué à peu près le même nombre de matches la saison dernière, même si c’est l’Italien qui s’est vu titulariser dans la plupart des matches à enjeux, notamment en Ligue des Champions.
La mise en place d'une véritable hiérarchie par Christophe Galtier a été plutôt difficile à vivre pour le Costaricien, qui a préféré faire ses valises pour rejoindre le club anglais de Nottingham Forest cet hiver. Une situation à laquelle Gianluigi Donnarumma n’avait pas spécialement pensé lorsqu’il a signé dans la capitale.
« Quand je suis arrivé, mon unique objectif était de tout donner pour ce club, pour l'équipe, et de gagner autant que possible. Pour moi, la saison dernière m'a aidé à grandir énormément, justement en raison de ces difficultés. Cela a été une expérience qui m'a apporté, je l'ai vécu comme ça. Cette année, Christophe Galtier a donné une hiérarchie claire, et je le remercie de sa confiance. L'an passé, l'important était d'essayer d'être prêt à chaque fois que je jouais. Je l'ai pris comme ça, même si c'est difficile, c'est une expérience en plus qui t'aide, surtout quand tu es jeune. »
Le natif de Naples a dû gérer cette pression malgré son jeune âge. Une position qu’il a pu aussi accueillir grâce à sa complicité avec Keylor Navas ainsi que sa perpétuelle envie d’aider l’équipe : « Nous sommes deux bons garçons, on s'entendait bien, mais c'est normal que ce soit difficile. Dans la gestion, au fil du temps, cela devient compliqué. Nous l'avons bien pris, lui comme moi, en essayant d'aider l'équipe, ce qui est la seule chose importante. Il ne s'agissait pas seulement de lui ou de moi, mais de toute l'équipe. »
L’arrivée au PSG et la pression accumulée
« Tout le monde me voulait, j’étais content de voir leur envie de me recruter. » Considéré par certains comme le plus grand talent du monde au poste de gardien de but, Gianluigi Donnarumma a pu séduire toute l’Europe par son potentiel. Mais c’est au PSG que l’Italien a décidé de venir, il s’explique.
« J’ai envie de gagner le plus possible, d'écrire l'histoire de ce club. Quand tu arrives, tu te rends compte de combien ce club est important. La ville est fantastique, les supporters sont incroyables, il y a tout pour gagner et gagner encore. Je savais que Gianluca Spinelli (entraîneur des gardiens au PSG et en équipe nationale d’Italie) était là, cela comptait aussi, il a été important pour moi en sélection et il l'est toujours aujourd'hui. »
L’autre ancien gardien de la Nazionale passé dans la capitale, c’est Gianluigi Buffon (2018/2019). Le portier de 45 ans a soutenu l’ancien milanais de rejoindre le PSG. « Il m'a détaillé toutes les belles choses que l'on trouve à Paris, ça m'a conforté dans mon choix. J'ai un rapport fort avec lui, il est très content de moi. »
Fautif sur le premier but lors de la défaite face au Real Madrid en 8e de finale de la Ligue des Champions (3-1), l’Italien est sorti déçu, mais ne s’est pas senti responsable de la défaite. « On gagne tous ensemble et on perd tous ensemble. Après ce but encaissé, on a lâché un peu, et j'étais très déçu. Je ne me sentais pas coupable, mais je me sentais très déçu. Ce match n'a pas bien tourné, il faut avancer, cette saison nous donnerons tout, encore, pour gagner. Il ne faut pas se dire qu'on va la gagner, il faut prendre chaque match l'un après l'autre. »
« Nous avons envie de bien faire face au Bayern »
Le PSG, depuis le début de l’année 2023, suscites de vives inquiétudes, que ce soit dans le jeu, dans les résultats ou encore à l’infirmerie. Le club parisien doit faire face à de sacrés obstacles s’il veut finir en beauté cette fin de saison. Gianluigi Donnarumma reste optimiste pour les matches à venir.
« On sait parfaitement ce dont on est capables et on est tous unis et concentrés pour relever les prochains défis, à commencer par le match à Monaco ce samedi en Ligue 1 (17h) », souligne-t-il, rétorquant que seul l’entraînement va payer pour gagner. « Si tu ne travailles pas, tu n'obtiens rien. Pour avoir nos résultats, nous travaillons beaucoup. »
A quelques jours du match face au Bayern en Ligue des Champions, le portier italien se montre calme. Rien ne semble lui faire peur. « Nous avons envie de bien faire. Nous préparons ces matches comme tous les matches importants, après c'est sûr qu'en Ligue des Champions, la pression monte un peu. Il y a une énorme envie de bien faire dans cette compétition, c'est sûr. Aujourd'hui, on pense au Bayern. On a simplement envie de gagner. »
