Avant d'affronter le PSG, le Real tourne, mais pas ses joueurs

À deux semaines du huitième de finale de Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain et le Real Madrid sont sur une dynamique bien différente chacun. Pas tant sur le plan comptable où les deux clubs des capitales française et espagnole réussissent à dominer leur championnat, malgré un léger coup de frein des Parisiens avec des victoires à l'extérieur qui se font rares, mais plutôt au niveau physique, technique et tactique.

Si les Madrilènes de Carlo Ancelotti semblent connaître la partition par cœur et proposent un jeu plutôt alléchant et efficace sur les pelouses espagnoles ; les hommes de Mauricio Pochettino, eux, ont tendance à rendre des copies plutôt brouillonnes. Pour se défendre, l'entraîneur argentin enregistre semaine après semaine différents absents. Sur les dernières rencontres, le PSG jongle entre les blessures - Neymar est forfait depuis le 28 novembre par exemple - les cas de Covid-19 et les départs en sélection.

La crainte d'une blessure côté Real Madrid

De son côté, Carlo Ancelotti vit des jours meilleurs au sein de la Casa Blanca avec des titulaires peu blessés. C'est d'ailleurs la force de son Real Madrid version 2021/2022 : sa continuité. Lorsque le « Mister » a ses joueurs titulaires disponibles, le onze de départ est connu, si ce n'est immuable, puisque neuf voire dix joueurs sont absolument intouchables pour l'entraîneur italien. Courtois est dans les buts, protégé par Carvajal, Militão, Alaba et Ferland Mendy. Parfois, Lucas Vazquez a bien droit à quelques minutes à la place de Carvajal, mais c'est rare.

Au milieu, l'idée de rotation ou de concurrence n'existe pas, et c'est le trio historique qui règne dans le 4-3-3 madrilène : Casemiro en sentinelle, Kroos à sa gauche et Modric à sa droite. Peu importe que les relayeurs soient largement trentenaires (32 ans pour l'allemand, 36 pour le croate), ils jouent. Idem un cran plus haut avec Benzema (34 ans) qui est l'attaquant n°1 des Merengues. Vinicius est devenu tout aussi important et le poste le plus ouvert du onze est donc celui d'ailier droit que se partagent Rodrygo, Asensio et Hazard. Les meilleurs jouent, beaucoup, car la Casa Blanca ne tremble pas quand ils sont là.

Pour preuve, en 31 matchs toutes compétitions confondues cette saison, les Merengues n'ont trébuché que huit fois (5 matchs nuls et 3 défaites), toutes lorsqu'un des cadres manquait à l'appel - à l'exception du dernier nul contre Elche. Et encore, vu que Benzema avait dû sortir avant même l'heure de jeu. Mais à force de tirer beaucoup sur les mêmes joueurs, Ancelotti en a usé certains et, après Benzema, c'est Ferland Mendy qui s'est blessé et est très incertain pour le match aller. Alors qu'il l'a mis à la cave depuis le début de la saison, le coach se retrouve à devoir relancer Marcelo, 33 ans et un temps de jeu équivalent à celui de Colin Dagba côté PSG cette saison (380 minutes). 

À douze jours de PSG/Real, relancer des remplaçants semble toutefois une tâche bien moins compliquée que celle à laquelle doit s'atteler Maurio Pochettino. De son côté, c'est bien du côté des titulaires que se trouve le chantier...