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Dijon, la récupération, une possible rotation, la seconde place en championnat, la demi-finale de Ligue des Champions à venir, la conf' de Jocelyn Prêcheur avant PSG/Dijon

Publié le samedi 30 mars 2024 à 16:09 par Bruno Hermant
Le technicien des féminines du PSG Jocelyn Prêcheur a répondu aux questions de CulturePSG avant la rencontre de D1 Arkéma opposant ses joueuses à celles du Dijon FCO pour la 19e journée de championnat. L'entraîneur est revenu sur la victoire contre Häcken, sur la gestion de son groupe et la récupération, une potentielle rotation de son groupe pour la rencontre à venir avant la trêve internationale, mais aussi sur l'équipe adverse, le match aller difficile à Dijon, enfin la rencontre à venir face à Lyon en demi-finale de Ligue des Champions féminine. Propos en intégralité.

Après cette merveilleuse victoire en quart de finale de Ligue des Champions, comment fait-on pour remettre en route la machine en championnat face un un adversaire qui intrinséquement a beaucoup moins de qualités ?

« D'abord, les choses les plus importantes à mettre en place, c'est la récupération. Ca fait 48h qu'on se focalise énormément dessus. Et puis après, on garde en tête et on rappelle nos objectifs. Là, c'est vrai qu'on a la chance aujourd'hui de jouer encore les trois compétitions (championnat, Coupe de France, Ligue des Champions). C'était l'objectif depuis le début mais il faut aussi continuer à s'en donner les moyens et il y des obligations qui vont avec. Les matchs restent toujours élevés. Il faut rester mobilisé. C'est là que le groupe aussi va faire la différence. Parce qu'il permet et il va nous aider à jouer sur les trois tableaux. C'est sûr que demain, vu la fatigue accumulée, il va falloir être prudent sur les blessures.»

Où est-ce que le le groupe en est par rapport à l'état de fraîcheur, par rapport aux blessés ?

« Par rapport à ce dernier match victorieux de jeudi, plutôt bien. Pour le moment, c'est essentiellement de la fatigue accumulée pour les joueuses qui ont joué jeudi. Il y a une petite incertitude sur Sakina Karchaoui, qui a une petite douleur. On ne sait pas encore si c'est juste de la fatigue ou si c'est même une contracture. Il y a encore une incertitude par rapport à elle. Les autres, pour le moment, ça sera un peu plus tout à l'heure après le retour médical mais on peut être optimiste.»

Pensez vous à effectuer une rotation un peu plus large pour ménager les organismes ? Sachant que Dijon est quasiment sauvé en D1 Arkéma...

« On va trouver le bon équilibre. Parce que, et ça ce qui est plutôt positif, c'est que même si les joueuses sont fatiguées, elles veulent jouer. Elles veulent jouer, ça veut dire qu'elles se sentent bien. Ca veut dire qu'elles prennent du plaisir sur le terrain. C'est toujours des signaux positifs pour un entraîneur quand il y a une demande quand-même de vouloir jouer. Il y a une demande quand-même, même des joueurs fatigués, donc on trouvera l'équilibre parce qu'il y a aussi une prudence à avoir par rapport aux risques de blessure. Au niveau de la performance, c'est notre objectif de prendre trois points demain. Ce sont toutes les discussions qu'on a depuis la fin du match au Parc avec le staff pour trouver la meilleure stratégie possible et essayer aussi de trouver la bonne combinaison qui correspond bien aussi aux caractéristiques de notre adversaire demain.»

Il reste quatre matchs de championnat, le PSG compte 5 points d'avance sur le PFC avec leur victoire la veille face à Montpellier. Il manquerait 6 points pour être assuré de la seconde place qualificative pour les play-off. L'objectif est-il de sécuriser au plus vite cette seconde place ? Un joker est toujours envisageable ?

« L'objectif c'est de garder ce joker. On en a gagné un le weekend dernier à Montpellier. L'objectif, c'est de le garder le plus longtemps possible. On sait qu'après ce match, au retour des sélections, ça va s'enchaîner très vite. Il y a ce déplacement à Guingamp juste après la trêve. Et puis derrière, on est tout de suite sur la demi-finale de Ligue des Champions, avec ce match sur la pelouse du PFC entre les deux. Où en plus de l'accumulation des matchs, ce sont des semaines sur lesquelles vous ne travaillez pas beaucoup puisque vous encaînez match puis récupération puis match puis récupération.

Et puis il y a aussi ce match de Reims, entre la finale de la Coupe de France et cette demi-finale de playoff au 1ère important. Donc l'idéal, c'est toujours de garder ces jokers le plus longtemps possible pour qu'on puisse, au-delà de gérer l'aspect athlétique des joueuses, s'offrir aussi des entraînements et du temps de travail pour préparer ces échances.»

Un mot sur l'adversaire, Dijon, qui est actuellement 8e du championnat. Avec une avance de 11 points sur Lille, premier relégable, le club est quasiment sauvé. Avez-vous une refléxion sur cette équipe ?

« On les connaît bien. Je connais bien leur effectif, je connais bien également la personne en charge de tout le domaine sportif à Dijon. Et au regard des moyens dont il dispose, je trouve que c'est une stratégie cohérente. Et ils arrivent à se maintenir, ce sont des signaux importants qui montrent que cette équipe féminine a une place importante et conséquente dans le projet de Dijon. Elles jouent quand-même une grande majorité, pour ne pas dire la totalité de leurs matchs, dans le stade des garçons (Stade Gaston-Gérard) donc c'est un signal fort. Et puis c'est une équipe qui est capable de produire du jeu quand ils l'ont décidé. C'est une équipe aussi, quand ils le décident, de verrouiller et de fermer les espaces. Ils sont capables de le faire de manière très athlétique, avec des capacités de se projeter relativement vite. On connaît bien, on les a bien analysé. On connaît bien le profil des joueuses et de cette équipe.

Normalement ce sont quelques choses sur lequelles on est habitué. Mais encore une fois, il va falloir qu'on soit sérieux. Parce que là-bas, ils ont quand-même marqué. On avait pris deux buts au match aller chez eux. A un moment donné, le match était devenu un peu fou et l'exemple du match aller est un très bon exemple qui montre que dès qu'on se relâche un peu, dès qu'on est moins rigoureux dans les aspects défensifs, qu'on lâche un petit peu notre discipline, c'est une équipe qui a montré qu'elle était capable de nous mettre en danger.

On peut légitimement penser qu'intrinsèquement, on est supérieur. Maintenant avec l'accumulation des matchs, avec la fatigue, avec toujours le risque d'avoir une pensée pour certaines joueuses déjà à la sélection, on peut être en danger. A nous de bien se remobiliser, comme je disais tout à l'heure. D'abord bien récupérer, bien se remettre en tête les objectifs et les obligations qui vont avec pour être mentalement bien présent sur le match de demain. Qu'on le prenne avec beaucoup de sérieux et qu'on soit professionnel.»

Une question qui ne concerne pas vraiment ce match face à Dijon, mais plutôt celui à venir contre Lyon en demi-finale de la Ligue des Champions. Le club devrait annoncer que le match va se jouer au Parc, malgré quelques difficultés avec le calendrier de l'équipe de Luis Enrique. Avez-vous déjà pensé à cette rencontre ou alors celle-ci est vraiment trop loin pour pouvoir commencer à se projeter dessus ?

« Je mentirais si je disais que je n'y ai jamais pensé. Parce que depuis le tirage au sort, on savait qu'on avait une étape difficile avec ce club d'Häcken qui a fait une campagne cette saison en Ligue des Champions vraiment remarquable. Mais on savait que si on passait cette étape-là, on allait retrouver Lyon en demi-finale. Et on sait que ça va être extrêmement difficile. Mais comme je le disais après le match d'Häcken, de toutes façons, quand vous arrivez en demi-finale, vous jouez face à un monstre. De toutes les façons, vous jouez forcément face à un gros, et que ce soit Lyon, Chelsea ou Barcelone, on parle des meilleures équipes d'Europe et du monde donc forcément, vous avez un sacré challenge qui vous attend. Et tant mieux ! C'est ce qu'on souhaite ! On s'est battus pour arriver en demi-finale, parce qu'on veut jouer cette rencontre-là.

Lyon est un adversaire qu'on connaît très très bien, ils nous connaissent très très bien également. C'est une rivalité qui demeure dans le foot féminin depuis pas mal d'années maintenant. A nous de se préparer de la meilleure des manières pour faire valoir nos forces, même face à "l'ogre Lyonnais", pour reprendre les expressions des journalistes (rires). En tout cas, j'espère que le club trouvera une solution et qu'on pourra jouer au Parc parce que le challenge va être compliqué. Et je sais que le match retour sera extrèmement important. Et j'espère qu'on arrivera à convaincre les fans, nos supporters et les ultras de venir nous soutenir nombreux sur ce match parce qu'il n'y a pas le moindre doute, on va en avoir besoin !»


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