Opposés à une équipe d'Amiens très valeureuse et accrocheuse, les U19 du PSG ont bataillé jusque dans les dernières secondes pour l'emporter 2-1 grâce à un penalty de Nkunku, redescendu aider ses jeunes partenaires ce week-end.
La composition :
A l'entrée d'Essende, Edouard est passé côté gauche et Augustin à droite, le changement Soumaré/Konaté ayant été du poste pour poste. Comme toujours, les permutations ont été nombreuses en attaque et même au milieu entre les deux milieux relayeurs.
Le match :
Amiens aurait pu ouvrir le score d'entrée sur un tir en pivot (2e) mais Nkunku a bien répliqué avec un frappe sur le poteau (7e) puis de nombreuses occasions parisiennes dans le premier quart d'heure (Augustin*2, Kanga, etc). Paris s'endort alors et Aggoune fait une sortie kamikaze qui aurait pu lui valoir un rouge tandis que Doucouré s'offre une énorme erreur de relance que le PSG aurait pu payer cher. Paris est seulement dangereux sur un coup-franc de Nkunku avant la pause et le 0-0 est plutôt bien payé.
En seconde période, on pense que le PSG va bien repartir mais c'est au contraire Amiens qui est bien plus mordant et ouvre logiquement le score sur un ballon en profondeur bien exploité (0-1, 56e). Paris semble alors complètement au fond du seau, à l'image d'une nouvelle erreur de Doucouré juste avant l'ouverture du score (52e) mais va pourtant égaliser sur une action remarquable en une touche de balle : Nkunku trouve parfaitement Georgen sur le côté droit en excellente position et le centre au cordeau est bien coupé par Augustin (1-1, 67e).
Malgré cette égalisation assez rapide et un peu inespérée vu la physionomie du match, il faut un petit miracle d'Aggoune suite à un cafouillage pour que le PSG ne sombre pas (75e). Amiens est toutefois très fatigué et va craquer : Essende tire d'abord à côté des 20m (87e) avant que Doucouré ne loupe une balle de 2-1 sur un bon débordement d'Augustin suivi d'un centre en retrait (88e). C'est finalement Nkunku qui va faire la différence dans les arrêts de jeu. Lancé côté gauche, il s'infiltre dans la surface et est fauché de façon évidente et incompréhensible par l'arrière droit. Il se fait alors justice lui-même (2-1, 92e).
Paris aura beaucoup souffert mais gagne finalement dans les arrêts de jeu, au mental. Physiquement et techniquement, le PSG aura été très loin de son meilleur niveau
Les joueurs :
Dans les buts, Aggoune a su être décisif sur quelques occasions mais sa sortie kamikaze à la demi-heure de jeu aurait pu lui valoir une expulsion qui n'aurait pas été volée.
En défense, on ne saura pas dire si l'après Youth League a pesé physiquement ou mentalement mais le capitaine Mamadou Doucouré aura fait plusieurs erreurs d'inattention inhabituelles qui auraient pu coûter cher. A ses côtés, Zagadou a été un peu plus serein mais les deux n'ont pas livré un grand match, il faut bien le reconnaître. Sur les côtés, Georgen et Ballo-Touré n'ont pas été trop sollicités et mais ils ont répondu défensivement en général, bien que l'arrière gauche soit un peu court sur le but. Offensivement, ils ont eu plus de mal à s'exprimer et ont souffert du manque d'appui autour d'eux. Georgen signe toutefois une belle passe décisive.
Au milieu, Eboa-Eboa a eu beaucoup de difficultés dans ce rôle de n°6 face à une équipe qui défend beaucoup. Organiser le jeu n'est pas spécialement sa compétence première et cela s'est vu. A ses côtés, Konaté a aussi eu du mal à s'exprimer dans le milieu adverse très resserré et ses percées balle au pied ont été bien contenues. Son remplaçant Soumaré a d'ailleurs eu les mêmes soucis après son entrée en jeu. Reste le cas de Nkunku, toujours aussi dur à juger. Avec la passe clé sur l'égalisation, le penalty de la victoire qu'il obtient et transforme et les deux plus grosses occasions parisiennes du match, son bilan est forcément très positif. Reste qu'on l'a parfois pas vu pendant de longues périodes dans le jeu, comme souvent.
En attaque, Augustin est celui qui a été le plus en vue mais il a régulièrement pêché dans le dernier geste ou manqué de réussite. Aligné en pointe, Edouard a très rarement été servi dans de bonnes conditions, voire même jamais, et il a logiquement été discret. Sur son aile droite, Kanga a lui aussi souffert de la configuration du match et n'a que trop rarement su être utilisé sur ses qualités.
Le bilan peut paraître sévère sachant que le PSG a gagné mais c'est vraiment un petit miracle vu la physionomie de la rencontre. Au coup d'envoi, en voyant la composition d'équipe, nous nous étions dit qu'Amiens risquait de subir une sévère déculottée et il n'en a rien été, bien au contraire. Le contrecoup de la Youth League peut tout à fait être une explication valable, les jeunes Parisiens ayant été très sollicités en peu de temps.
