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Nantes-PSG (17-24), résumé complet et point de mi-saison

Publié le vendredi 11 décembre 2015 à 16:43 par Yorgos Bonos
Paris fini la phase aller par une magnifique victoire en terre nantaise. Les coéquipier de Daniel Narcisse survolent la D1 avec 4 points d'avance et un match en moins.

Nikola Karabatic blessé

C'est dans une salle de la Trocardière chauffée à blanc que les joueurs du PSG rentrent pour jouer leur dernier match de l'année. Dans les commentaires d'avant-match le plan de jeu du HBC Nantes est clair, limiter le PSG au nombre de buts marqués pour avoir une chance de l'emporter. Pourtant le challenge commence mal pour les locaux qui voient les Parisiens prendre tout de suite les devants grâce à un Omeyer décisif avec 4 arrêts dans les dix premières minutes et une attaque menée par un Nikola Karabatic brillant (2-6 - 10ème). Dans le même temps, l'axe de la défense parisienne pose énormément de problèmes aux Nantais qui s'empalent sur le duo des frères Karabatic, en particulier Entrerrios, dans un jour sans au tir.

Pourtant, Nantes revient dans son match par sa défense très agressive sur les arrières, bien aidé par un arbitrage qui oublie certaines fautes. Pendant 5 minutes, pas le moindre but ne sera marqué par les deux équipes qui se neutralisent parfaitement. On notera particulièrement le deuxième arrêt d'Omeyer sur un pénalty de Rivera, pourtant l'un des meilleurs spécialistes de la D1. Et paradoxalement, c'est Mikkel Hansen qui va débloquer les compteurs alors que le PSG est en infériorité numérique suite à une exclusion temporaire totalement imméritée de Luka Karabatic (3-7 - 15ème). Tout va bien pour Paris qui commence de façon idéale face à l'une de ses bêtes noires en D1. Arrive alors le gros coup dur du match. Nikola Karabatic, jusque là meilleur buteur du match avec 3 buts, se plaint de la cuisse après avoir marqué un but sans que l'on sache si le souci est musculaire ou si c'est un coup (4-8 - 16ème). Contraint de revenir sur le banc par le temps mort pris par Thierry Anti, le coach adverse, il ne refoulera plus le terrain du match.

La réorganisation défensive des Parisiens combinée à de réelles inquiétude sur l'état de forme du meilleur joueur du monde 2014 provoquent un vrai trou d'air pour des Parisiens KO debout. Stériles pendant six longues minutes, ils vont encaisser un 5-0 pour voir les Nantais repasser devant (9-8 - 21ème) et il faudra l'exclusion de Balaguer et un pénalty réussi de Mikkel Hansen pour les voir refaire surface (9-9 - 22ème). Les rouges et bleus se remettent dans leur match et termine mieux la mi-temps avec quelques adaptations tactiques dont la rentrée de Robert Gunnarsson en deuxième pivot, tout de suite efficace sur sa première occasion. Paris regagne les vestiaires sur un écart de 2 buts avec beaucoup de regrêts.

Score à la mi-temps : 11-13

Le show Omeyer

Comme par séquences en première mi-temps, le retour des vestiaires est difficile pour les attaques avec deux défenses très performantes devant d'un côté Gorazd Skof et Thierry Omeyer. Pendant les 8 premières minutes, seul Balaguer sur pénalty arrive à marquer un but. De l'autre coté du terrain, c'est le duel entre Mikkel Hansen et Skof qui fait fureur. Et c'est le gardien slovène qui l'emporte en arrêtant 3 tirs du Danois dont un sur pénalty. C'est un petit évènement. En effet, c'est le premier pénalty raté en Championnat de France par Hansen depuis le 30 septembre et un arrêt de Ploquin en fin de match. Skof met donc fin à une série de 43 pénalties marqués d'affilée.

Nantes revient au score (13-13 à la 39ème puis 14-14 à la 40ème) mais Paris ne laisse plus les Ligériens passer devant. Il faut dire que Titi Omeyer a sorti les barbelés dans ses cages. L'Alsacien est chaud bouillant et stoppe les véléités de retour des locaux qui ne marquent quasiment plus que sur pénalty ou sur contre-attaque. Ses arrêts amèneront à un 0/12 collectif pour Entrerrios (0/5), Dérot (0/3), Komogorov (0/2) et Salinas (0/2) avec une deuxième mi-temps exceptionnelle avec 68,4% d'arrêts. Quand Nantes revient à 15-18 et que Serguey Onufriyenko perd deux balles sur deux posséssions d'affilée, c'est encore lui qui empêche son adversaire de revenir au score (15-18 - 51ème). Et c'est sur un missile d'Hansen que le score passe à +4 (15-19 - 52ème) puis à +5 par Robert Gunnarsson (15-20 - 53ème). C'en est fini des espoirs de victoire de Nantais complétement ecoeurés.

Paris a parfaitement négocié le dernier virage compliqué en 2015 et reprend 4 points d'avance sur St Raphaël.

Score final : 17-24

Nantes : Skof (12 arrêts), Balaguer (5), Claire (4), Rivera (4), Tournat (3), Delecroix (1)

PSG : Omeyer (23 arrêts), Hansen (5), Narcisse (4), Barachet (3), Honrubia (3), N.Karabatic (3), Gunnarsson (2), Abalo (2), Onufriyenko (2)

Réactions

Thierry Anti : «On perd ce match à cause de l’attaque et de la faiblesse de notre base arrière. On n’inscrit que six buts après la pause, dont quatre penalties… C’aurait été du bonus, mais c’est vraiment dommage quand on ne prend que 24 buts contre Paris, de ne pas arriver à gratter au moins un point. On est encore dans le coup lors des dix premières minutes de la seconde période, Skof nous aide bien avec quelques arrêts, mais on joue très mal une supériorité numérique. Narcisse s’est montré décisif à ce moment et le match était plié.» (lequipe.fr)

Gorazd Skof : « On a tout donné, j’y ai un peu cru à 14-14 en début de deuxième mi-temps, mais Omeyer a été énorme, bravo à lui, et la défense parisienne aussi. On n’avait pas la puissance et les joueurs pour s’en sortir contre cela, même si on a bien résisté derrière. C’est normal. Pour mon premier match comme titulaire cette saison (il s’était blessé en préparation), ce n’était pas évident, contre Paris. Je suis content de ma prestation, mais il y avait trop de bons joueurs en face, pas de regrets. » (lequipe.fr)

Zvonimir Serdarusic : «La première mi-temps a été bonne et la seconde très bonne en défense. Devant, on a cherché à conclure trop vite, on a manqué de sang-froid mais on a toujours gardé le fil. Quand Nantes s’est rapproché, on est restés calmes, on a marqué sur des situations sûres. Ce n’était pas un match facile pour nous. Mais une fois qu’on a pris quatre buts d’avance, ils ont un peu manqué d’air et c’est devenu plus simple. En ce qui concerne Nikola Karabatic, il s’est un peu fait mal dans la région du ventre et j’ai préféré le remplacer. Ensuite, j’ai décidé de voir jusqu’où on pouvait aller sans lui sur le terrain, sans avoir à prendre de risque.» (lequipe.fr)

Résumé du match

Karabatic, pas si grave ?

Les supporters du PSG et de l'Equipe de France ont eu le sang glacé à la 16ème minute du match. Un mois avant les Championnats d'Europe en Pologne, Nikola Karabatic grimaçant revient sur le banc de touche qu'il ne quittera plus jusqu'à la fin du match. L'information de son indisponibilité n'est toujours pas connue que ce soit sur les réseaux sociaux comme sur sa nouvelle application mais on peut être raisonnablement rassuré par les propos d'après-match de Zvonimir Serdarusic, son coach, qui avouait après le match qu'il envisageait de faire revenir le meilleur joueur du Monde 2011 si le match tournait en défaveur des Parisiens (voir plus haut). L'absence assez incroyable de la moindre mention de cette blessure dans le compte-rendu du site officiel semble accréditer la thèse d'un coup ou d'une blessure légère.

Point à mi-saison

La moitié de la saison est passée et force est de constater que le PSG Handball est idéalement placé pour remporter le troisième titre de Champion de France de son histoire. Avec la victoire à deux points, Paris a déjà pris l'équivalent de deux victoires d'avance sur son premier poursuivant, Saint Raphaël. Le tout avec un match en moins alors qu'il ne reste que 13 rencontres de D1 cette année.

Il ne faudra toutefois pas relacher l'effort sur la deuxième partie de la saison avec un programme autrement plus consistant à l'extérieur avec des déplacements chez St Raphaël 2ème, Nîmes 4ème, Chambéry 5ème, Créteil 6ème, Cesson-Rennes 7ème ou Dunkerque 9ème.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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