Ce vendredi, les Championnats d’Europe de Handball en Pologne commencent. La France est sur le pont dès aujourd’hui avec un match contre Fyrom à 18h
Des Parisiens à l’Euro
Onze Parisiens de l’effectif actuel sont concernés par la compétition. Sans surprise, le PSG est le club qui compte le plus de joueurs en équipe de France avec Omeyer, Narcisse, Abalo, Nicolas Karabatic, Honrubia, Luka Karabatic et Kounkoud. Les autres joueurs jouent au Danemark avec Hansen et Mollgaard, en Islande avec Gunnarsson et au Monténégro avec Melic. À ces joueurs, nous pouvons ajouter Stefan Olsson entraineur principal de la Suède et adjoint de Serdarusic au PSG.
Kounkoud et Omeyer ne seront pas ni le benjamin ni le doyen de la compétition mais il s’en est fallu de peu puisqu’ils ne sont devancés que d’un joueur : Omeyer par Rasmussen, le gardien remplaçant du Danemark, et Kounkoud par Branko Vujovic, le jeune arrière droit monténégrin de 17 ans qui joue à Kielce.
Les autres Parisiens
On peut ajouter à cette liste, celle des joueurs qui ont déjà porté les couleurs du PSG : Hallgrimsson (Islande), Antonio Garcia et Sierra (Espagne), Csaszar (Hongrie), Gojun et Kopljar (Croatie) et celle du joueur déjà recruté par le PSG avec Jesper Nielsen le Suédois.
Les grands absents
Barachet et Accambray, ennuyés par des pépins physiques ne participeront pas à ces Championnats. Onesta a décidé de se passer de Barachet pour lui permettre de soigner ses blessures en vue de la fin d’année et surtout des Jeux Olympiques de Rio, vrai objectif des Français en 2016. Accambray poursuit quant à lui la rééducation de son genou pour redémarrer avec le PSG dès la reprise en février. Uwe Gensheimer, qui a signé au PSG pour la saison prochaine, sera aussi absent à cause d’une blessure au tendon d’Achille.
Les groupes
Les Parisiens sont relativement bien répartis dans les groupes. Un seul duel fratricide est prévu entre le Danemark de Mikkel Hansen et Mollgaard et le Monténégro de Melic
Groupe A France, Pologne, Fyrom et Serbie
Groupe B Croatie, Islande, Biélorussie et Norvège
Groupe C Espagne, Suède, Allemagne et Slovénie
Groupe D Danemark, Hongrie, Russie et Monténégro
Les groupes A et B joue le même jour (Premier tour le 15 janvier) et la même chose pour les groupes C et D (Premier tour le 16 janvier).
Un système très complexe
Le système de qualification pour les demi-finales est reconnu pour son opacité pour les non-initiés. C’est un système avec deux phases de groupe. A l’issue de la première, qui commence ce vendredi, une équipe par groupe sera éliminée. Les trois équipes des groupes A et B sont alors basculées sur le groupe I et de même pour les équipes des groupes C et D qui se rencontreront dans le groupe II. Cette deuxième phase de groupe débouchera sur une phase à élimination directe plus classique. Les deux meilleures équipes des groupes I et II se rencontreront en demi-finale avant la finale.
Les favoris
Bien sûr le grandissime favori est l’Equipe de France, elle qui est titulaire de tous les titres internationaux (Europe, Monde et Jeux Olympiques). Pourtant, habituellement la France ne réussit pas ses Championnats d’Europe les années olympiques. Alors qu’elle a gagné le titre continental en 2006, 2010 et 2014, elle n’est pas arrivé à faire mieux qu'une médaille de bronze, en 2008. Il y a même une constante depuis 2008, la France rate ses Championnats d’Europe gagnés par le Danemark et remporte les Jeux Olympiques dans la foulée. Il y aura devant lui quatre équipes dont il faudra particulièrement se méfier.
Danemark
Le Danemark sera encore une fois l’épouvantail de la compétition pour les Français. Avec leur nouvel entraineur Gudmundsson, ils sont en train de réinventer leur jeu avec pour objectif le premier titre de champion olympique de l’histoire du pays. Il sera intéressant de voir le niveau de l’équipe après des Championnats du Monde 2015 décevants. Ils devront faire sans une de leur pièce maitresse, Rene Toft Hansen, le pivot, excellent défenseur qui manquera aussi bien en défense qu’en attaque. Nous ne pourrons pas non plus observer le jeune Lasse Andersson, l’arrière gauche de 21 ans, que les journaux locaux mettent en compétition avec Mikkel Hansen.
Espagne
Les champions du monde 2013 ne devront pas être sous-estimés. Les duels face aux Français sont souvent épiques et se terminent régulièrement en faveur des Français. On se souviendra longtemps de ce but au buzzer d’Accambray en ¼ de finale des JO à Londres au terme d’un scénario haletant. L’équipe d’Espagne fait aussi figure de favorite avec une équipe séduisante aussi bien sur le terrain que sur le banc.
Croatie
Comme pour le Danemark, avec un palmarès vierge de titre de champion olympique malgré ses générations dorées, la Croatie a une anomalie dans son palmarès, elle n’est jamais arrivée à accrocher un seul titre européen. Il va sans dire qu’il faudra compter avec l’équipe de l’entraineur Zeljko Babic. Il s’appuiera sur ses cadres tels Duvjnak, Horvat, Alilovic ou Cupic alors qu’on aurait pu penser qu’il aurait pu faire la part belle à la jeunesse zagreboise. Filip Ivic, l’un des meilleurs gardiens de la dernière Ligue des Champions, n’a par exemple pas été retenu après un début de saison gâché par les blessures.
Pologne
Souvent oubliée parmi les favoris, la Pologne pourrait être l’outsider de la compétition. Troisième des derniers Championnats du Monde elle s’appuie sur son club local de Kielce entrainé par Talant Dujshebaev. Avec les artilleurs Bielecki et Lijewski ainsi que Szmal leur gardien mythique, meilleur joueur du monde en 2009. Le sort a malheureusement mis cette équipe sur la route de la France pour le troisième match de la compétition, le 19 janvier. Devant son public, il sera très compliqué de la faire tomber.
France-Fyrom est diffusé ce vendredi à 18h sur BeIN Sports 3
