La tête dans les étoiles au cours des deux semaines consacrées uniquement à la première qualification au Final Four d'une équipe française et à son tirage au sort, Paris a remis le bleu de chauffe ce mercredi contre Cesson-Rennes pour s’imposer dans la difficulté 33-36.
Le match
Sortie de Karabatic sur blessure
C’est au Mans, à l’Antares, que Cesson-Rennes accueille le PSG pour le compte de la 23ème journée de D1. Ces rencontres délocalisées ne sont pas une nouveauté pour l’équipe bretonne qui, faute de salle suffisamment grande en Ille-et-Vilaine, reçoit les poids lourds de D1 sur terrain neutre pour des raisons financières. L’année dernière Paris s’était ainsi déjà déplacé à St Brieuc pour l’antépénultième journée de D1.
C’est donc devant un public plutôt pro-Paris que va se jouer la troisième rencontre entre les deux équipes. Et si les deux premières rencontres, en Championnat et en demi-finale de Coupe de France, ont été largement dominées par le PSG, ce n’est pas le cas pour la troisième avec des Bretons tout de suite dans le tempo du match et qui font même le break dans une séquence où Paris reste muet pendant 5 longues minutes (6-3 – 8ème). Le cauchemar semble même se préciser un peu plus quand Nikola Karabatic sort du terrain, souffrant visiblement de la cheville.
Mais le PSG a de la ressource et reprend les commandes grâce à Omeyer qui enchaine quatre arrêts dont un sur pénalty (9-10 – 16ème) mais la partie n'est pas si simple, on sent que Yérime Sylla, le coach de Cesson, a bien préparé son match en analysant les dernières rencontres du PSG. En effet, il applique les mêmes ingrédients que Vujovic, le coach de Zagreb, avait utilisé le week-end dernier : en défense, des prises en strict ou en double strict sur les postes d’arrière gauche et de demi-centre et en attaque la consigne est de jouer sur les pivots ou sur Ibrahima Sall l’arrière droit.
Du coup alors que Paris a profité d’une double supériorité numérique et d’erreurs adverses pour faire le break (14-18 – 28ème), il va voir son avance fondre à vue d’œil grâce au pivot cessonais Matthieu Lanfranchi auteur de 3 buts dans les deux dernières minutes.
Score à la mi-temps : 17-18
Jusqu’au bout du suspense
La deuxième mi-temps commence sous de meilleurs auspices en défense pour les Parisiens. Ces vertus permettent à Paris de refaire le break (19-23 – 37ème). Et sans un Kevin Bonnefoi de gala, l’addition pourrait être plus lourde mais le score oscille entre trois et quatre buts d'avance jusqu’à la 49ème minute (26-29). En infériorité numérique, Cesson revient à un but puis revenu à égalité numérique, il talonne dangereusement le PSG (28-29 – 51ème).
Dans un moment clé, l’occasion est donné à Davyes de remettre les deux équipes à égalité mais Omeyer arrête son tir avant qu’Hansen ne redonne de l’air aux siens (28-30 – 52ème). Axel Rosier, 22 ans et meilleur buteur de la réserve cette année, marque deux buts importants dans le money-time bientôt suivi de Luka Karabatic qui redonne un break d’avance aux Parisien à deux minutes du terme (33-35 – 59ème).
Au mental, Paris remporte la victoire mais reste sur des prestations inquiétantes à une vingtaine de jour du Final Four. Après un match contre Tremblay ce samedi à 20h30, il passera un test grandeur nature la semaine prochaine à Coubertin contre Montpellier, seule équipe européenne à l’avoir battu deux fois cette saison.
Score final : 33-36
La fiche technique
Cesson-Rennes – PSG : 33-36 (17-18) – Antares – Arbitres : Klein et Rolland
Cesson-Rennes MH : Bonnefoi (11 arrêts), Robin (5 arrêts), Lanfranchi (11 buts), Sall (6), Briffe (4), Hochet (3), Davyes (3), Guillo (2), Leboulaire (2), Suty (2), Mladenovic, Kamtchop, Skatar, Dore
PSG Handball : Omeyer (10 arrêts), Annonay, Mollgaard (7 buts), Hansen (7), L.Karabatic (6), Abalo (4), Rosier (4), Onufriyenko (3), M'Tima (3), N.Karabatic (1), Vori (1), Kounkoud, Gunnarsson, Narcisse
Réactions
Hansen bat son propre record
Déjà détenteur du record de nombre de but inscrit en D1 sur une saison avec 203 buts, Mikkel Hansen a dépassé ce record en le portant à 204 longueurs. A trois journées de la fin du Championnat, le Danois aura la possibilité de porter ses records sur des cimes inaccessibles.
Dans les autres rencontres
Nantes et Montpellier font la bonne opération de la journée avec leurs victoires respectivement à Dunkerque (22-28) et contre Tremblay (37-33). Nantes notamment est sur une excellente série de 9 victoires pour une défaite, contre le PSG, et passe même devant St Raphaël avec toutefois un match en plus à jouer pour les Varois.
Ils profitent de la défaite de St Raphaël qui perd pour la deuxième fois de la semaine au Phare de Chambéry 31-24 après y avoir été éliminé de la Coupe EHF, C2 du hand, en ¼ de finale. Nul doute que les Raphaëlois seront supporteur du PSG jeudi prochain lors du choc entre le Champion de France et Montpellier à Coubertin.
