Matuidi : « Remplaçant, je ne suis pas heureux »

Son début de saison en partie sur le banc :

« Je m’attendais à jouer dès le départ. Cela n’a pas été le cas par manque de préparation, mais aussi car d’autres joueurs ont donné entièrement satisfaction au coach. C’est vrai qu’il y a une grosse concurrence dans l’effectif du PSG et il faut se battre. Peut- être aussi que je n’étais pas prêt…
Si un joueur du PSG vous dit qu’il est satisfait d’être sur le banc, il ment. Lorsque je suis remplaçant, je ne suis pas heureux. Mais il faut aussi prendre sur soi et soutenir le reste du groupe. »

Les mauvaises perfs en championnat :

« On était tous en colère après Monaco (1-1). On est quand même le PSG, avec de grands joueurs. Voir ces situations se répéter, ce n’est pas bon signe. Dans l’état d’esprit, on doit être irréprochables et, depuis le début du championnat, on n’a pas la mentalité d’une équipe qui veut gagner la L 1. La qualité on l’a, mais être à 70 ou 80 %, cela ne suffit pas. Il y a des équipes qui se révèlent et, si on ne fait pas ce qu’il faut, on peut avoir des surprises. Il faut hisser notre niveau de jeu. »

Sa progression :

« Je sens que je progresse, notamment dans l’utilisation du ballon. Je suis aussi conscient que je peux encore faire mieux. La Coupe du monde au Brésil m’a fait beaucoup de bien. J’ai appris à gérer des matchs de très haut niveau. Aujourd’hui, c’est plus facile pour moi d’aborder des grands matchs comme celui de Barcelone (3-2). »

Sa force :

« Aujourd’hui, je suis dans l’un des meilleurs clubs d’Europe depuis un certain temps et j’ai été capable de m’y imposer. D’autres joueurs y sont passés sans réussir. Je n’ai pas les mêmes qualités que d’autres milieux de grands clubs. Je suis peut- être moins habile balle au pied mais j’ai plus de volume. »

Ses limites :

« Je ne sais pas jusqu’où je peux aller. J’ai 27 ans et Jean- Marc Furlan, mon entraîneur à Troyes, me répétait que la plénitude d’un joueur arrive entre 28 et 30 ans. J’arrive donc dans mes meilleures années. Je suis déjà très fier de mon parcours mais j’espère que le meilleur est devant. »

Dans le reste de l’interview, Blaise Matuidi parle de son caractère, des Bleus, du duel face au Portugal et de l’Euro 2016.

NB : Propos recueillis par Bertrand Métayer pour Le Parisien.