Zlatan Ibrahimovic s'est longuement confié au journal anglais The Guardian. Il revient longuement sur son enfance, son caractère, son parcours et ses enfants notamment. Voici quelques extraits.
Son enfance :
«Comment ce punk de Rosengard a-t-il fait pour en arriver là où il est aujourd'hui ? Personne ne croyait en moi. Tout le monde me "crachait" dessus. Ils pensaient que je n'irai pas très loin avec ma grande gueule. Ils me croyaient complètement fou. Mais j'avais raison et mes rêves de gosse ont fini par se réaliser. J'en suis là aujourd'hui.»
Sa motivation :
« Tous ceux qui me parlaient mal il y a 15 ans mangent leurs mots aujourd’hui. C’est mon vrai trophée, c’est ma faim. Si je commence à me relâcher et que je perds ça, je ferais mieux d’arrêter le football. J’ai besoin de cette faim. Je sens que j’ai toujours besoin de faire les choses 10 fois mieux que les autres joueurs. Pour être accepté et m’améliorer. »
Ses leçons de vie :
« Si tu es différent, ou que tu as moins de possibilités, tu peux quand même réussir, j’en suis la preuve vivante. Je n’ai pas eu une vie facile (« wow » life), je n’étais pas une personne attirante (« wow person »), il n’y en avait pas dans mon entourage et je ne vivais pas dans un endroit sympa. Donc mon message à ceux qui se sentent différents ou malchanceux, c’est que vous devez croire en vous et que vous pouvez y arriver. Il y a toujours une possibilité, cela ne dépend que de vous. »
Le but du siècle contre l’Angleterre :
Après le match contre l’Angleterre et son fameux but, Zlatan revient au Camp des Loges et s’entraîne très dur :
« Je n’ai jamais travaillé aussi dur que ce jour-là et j’ai réussi la même bicyclette à l’entraînement. Il pleuvait, j’ai réussi le même backflip et réussi à marquer dans un de ces petits buts d’entraînement. Personne n’arrivait à y croire. Mes coéquipiers disaient qu’il était encore plus beau que mon but contre l’Angleterre et je leur ai dit « Non, je préfère celui contre l’Angleterre. On peut le voir sur Youtube. » C’est ainsi que je m’entraîne. Je veux toujours devenir meilleur. Si ne jamais être satisfait est un problème alors j’ai ce problème. Mais c’est un bon problème. »
L'Italie :
« La Série A est la compétition la plus difficile pour un attaquant. Ils pensent toujours qu’il est plus important de ne pas prendre de buts que d’en marquer. En Espagne, ils veulent inscrire un but, puis un deuxième et un troisième. »
Mourinho :
« Mourinho est le coach le plus intelligent qui m’a entrâiné. Dans la façon qu’il a d’approcher les joueurs – manipuler n’est pas le bon mot-, c’est le meilleur, aucun doute. »
Sa retraite :
« Au contraire, je suis impatient d'y être. Lorsque vous jouez au football, vous passez beaucoup de temps dans les hôtels et vous manquez beaucoup de choses. Mon plus grand fils a huit ans. Le plus jeune en a six. Ce n'est pas comme si j'avais été avec eux tous les jours de leur vie. Je veux être un bon père famille et je veux arrêter quand je serai au top.»
Zlatan et ses enfants :
« Pour moi, la discipline et le respect sont tout. Quand mes enfants auront 18 ans, ils pourront faire ce qu’ils veulent. Mais jusque là, ils vivent sous mon toit et suivent mes règles. Je veux être un bon père et qu’ils comprennent qui est Ibrahimovic. Parfois, ils m’appellent Zlatan pour rigoler et je n’aime pas, je veux qu’ils m’appellent Papa. Pour moi, c’est un point sensible.
Je ne veux pas qu’ils me voient comme les supporters me voient. Partout où je vais, les gens me reconnaissent et veulent une photo de moi. Mais à la maison, je veux être un papa, je ne veux pas être Zlatan. Quand je sors, je représente mon club et moi, Zlatan Ibrahimovic, mais à la maison, je suis une personne de la famille à 100%. »
Propos recueillis par le Guardian, traductions de FranceFootball et CulturePSG.
L'interview complète est disponible ici.
