Alors que le PSG va jouer à Lille demain, ce match ressemble en quelques points à la cruelle défaite de la saison dernière sur la pelouse d'Evian (0-2).
Ce qui ressemble :
La date :
Evian avait fait tomber le PSG le 4 décembre, Paris va jouer à Lille le 3 decembre. Les deux matches se jouent un mercredi soir, à 21h, et le froid va être bien présent, la Savoie n'ayant pas grand chose à envier au Nord de la France dans cette période proche de l'hiver. Et les Parisiens ne sont pas moins fatigués que l'an dernier avec l'accumulation des matches qui commence à se faire sentir.
L'invincibilité parisienne :
Avant d'aller à Evian l'an dernier, le PSG avait derrière lui une série de 21 matches sans défaite entre Trophée des Champions, Ligue 1 et Ligue des Champions. Cette année, vu que le PSG n'a toujours pas perdu et que les dates sont très proches, la série est logiquement la même. Paris ne perd pas, gagne presque autant (2 victoires de moins et donc 2 matches nuls de plus) et seule la différence de buts est moins positive (51 buts marqués contre 40 cette année, 14 encaissés contre 12 l'an dernier).
Le contexte du match :
Club en difficulté acceuille mastodonte européen invaincu. Quand Evian accueille Paris l'an dernier, les troupes de Pascal Dupraz restaient sur deux défaites consécutives dont un retentissant 0-4 à domicile face à Lorient. Du côté de Lille, avec 1 points pris sur 18 possibles en L1 et 4 nuls pour 6 défaites dans les 10 derniers matches, on coule en silence mais on coule quand même.
Pour le PSG, une série de quatre victoires consécutives s'était arrêtée à Annecy tandis que la dynamique en cours repose sur neuf victoires consécutives. Deux belles séries donc.
L'adversaire :
D'Evian à Lille, s'il est un point commun, c'est bien cette culture de la défense et du non-spectacle. Lille va mal mais Lille encaisse peu de buts et est capable de jouer en 4-6-0 à domicile si les circonstances l'imposent. Evian avait d'ailleurs adopté une tactique très défensive en début de match avant de ressortir sur la fin pour gagner le match dans le dernier quart d'heure.
Le terrain :
Attention, champ de patates en vue. A cette période de la saison, la pelouse d'Annecy est médiocre et le match de l'an passé n'avait pas fait exception avec de multiples rebonds louches et un sol gelé. A Lille, si le terrain ne devrait pas être gelé, la pelouse sera mauvaise, une constante toute au long de la saison. Et ce ne sont pas les derniers événements organisés dans le stade (Coupe Davis, Motocross) qui ont aidé à l'améliorer.
L'arbitre :
Si Monsieur Jaffredo n'a jamais fait de festival anti-PSG à la Veissière/Layec/Thual, il était malgré tout l'arbitre du match à Evian la saison dernière. Il n'avait pas spécialement avantagé les locaux mais avait par contre refusé un penalty largement sifflable aux Parisiens.
Ce qui est différent :
Le stade :
D'un côté, le Parc des Sports d'Annecy, un des pires stades de L1, froid, venteux, digne d'un club amateur qui vous attend au tournant. De l'autre, le stade Pierre Mauroy, stade le plus moderne de L1, écrin presque neuf de 60 000 places qui va pour une fois être plein. Pour se concentrer et se motiver, cela aide. Et le Parc des Sports est un terrain maudit depuis plusieurs saisons pour le PSG. Dans le nouveau stade de Lille, le PSG s'est imposé deux fois en deux visites.
Les absents :
L'an dernier, à cette époque de la saison, la grande force du PSG était son milieu et notamment Thiago Motta, étincelant devant la défense. La veille du déplacement, il avait dû déclarer forfait, obligeant Laurent Blanc à bouleverser tout son entrejeu pour aligner Adrien Rabiot. Sur l'aile, il avait également tenté de relancer Ménez, hors de forme. La situation est bien différente cette année et le PSG retrouve des joueurs petit à petit. En attaque, la concurrence est également très forte, poussant les joueurs à se dépasser.
La lecture des résultats du PSG :
Avant d'aller à Evian, le PSG venait de cartonner Lyon 4-0 au Parc des Princes et semblait irrésistible. Cette fois-ci, la victoire contre Nice a été plus critiquée que certaines défaites vu la prestation et les joueurs se savent attendus. L'euphorie post-victoire contre Lyon teintée de « passation de pouvoir » est bien loin et Marseille est toujours devant Paris, rendant le moindre faux pas impossible.
