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Bayern/PSG (2-3), les performances individuelles

Publié le jeudi 8 avril 2021 à 2:52 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-2 à Munich dans une rencontre pourtant dominée par les Allemands dans l'ensemble. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Déjà vainqueur lors de ses deux premiers passages dans le stade du Bayern, l'incroyable gardien costaricien a récidivé et il n'y est pas pour rien, loin de là même. S'il a encaissé deux buts qu'il est difficile de lui reprocher, il a encore sauvé un nombre hallucinant d'occasions franches de tous types. Des ballons qui traînent dans la surface, des têtes à bout portant, des frappes à mi-distance, des duels face aux attaquants, il a pratiquement tout repoussé alors qu'il a pourtant été ultra-sollicité avec pas moins de 55 ballons touchés au total ! Seul bémol, son jeu au pied régulièrement imprécis mais cela ne compte même pas par rapport à tout ce qu'il apporte. Dans l'antre de Neuer, le roi des buts, ce fut lui.

Dagba : Finalement titulaire à droite de la défense pour la séance de torture annoncée face à Coman, le jeune latéral a immédiatement tenté de s'appliquer pour contenir la menace adverse mais il a semblé manquer de confiance d'entrée alors qu'il semblait un peu visé par le plan de jeu adverse. Face à un adversaire virevoltant qui lui en aura fait voir de toutes les couleurs, Dagba s'est accroché comme il a pu jusqu'au bout, finissant même plutôt bien le match. Il s'est battu avec ses armes, se faisant régulièrement déborder, mais il n'a jamais fait d'erreurs stupides qui auraient pu coûter encore plus cher. Il a régulièrement réussi à ralentir les attaques au final et a rendu une copie plutôt digne malgré tout. S'il devait y avoir des critiques, cela pourrait plus être concernant sa lecture des ballons aériens en début de match ou quelques placements pas toujours adéquats. 

Marquinhos : Le capitaine était lancé pour réaliser une énorme rencontre de Champions League, une de plus, avant d'être stoppé en plein vol par une blessure musculaire. Face à un Bayern qui avait attaqué fort, le Brésilien était aussi parti sur des très grosses bases malgré une relance ratée que Coman avait bien interceptée. Pour le reste, Marquinhos assurait de façon incroyable dans les airs et parvenait à couvrir les difficultés de Dagba sur son aile, repoussant aussi de nombreux centres. En une demi-heure à peine, il a aussi eu le temps de marquer un but qui pèse lourd, en faisant une fois de plus un buteur des très grands rendez-vous.

Herrera l'a remplacé et s'est placé au milieu du terrain à la place de Danilo. Forcément moins utile défensivement, il a en revanche réussi à apporter sa présence avec le ballon assez rapidement, tentant de tranquilliser une équipe parisienne qui le perdait très vite. Cest surtout en seconde période qu'il a été utile, parvenant à colmater de nombreuses brèches par son activité permanente. Avec le ballon, il a en revanche été plus neutre. Une entrée de soldat comme il sait si bien les faire.

Kimpembe : Contrairement à Marquinhos, le défenseur central est vite apparu en difficulté, avec une relance interceptée pour lui aussi, mais surtout une présence sur les centres du Bayern qui se faisait beaucoup moins sentir en général, notamment dans les airs malgré sa taille. Sa première mi-temps est dans l'ensemble bien compliquée et sa seconde est heureusement meilleure même s'il est largement impliqué sur l'une des tentatives de Müller en sortant totalement à contre-temps sur un une-deux d'école. Il a toutefois été bien plus solide dans les duels après le repos, signant quelques bonnes interventions.

Diallo : Forcément mis au défi par les appuis ravageurs de Sané, l'arrière gauche parisien s'en est dans l'ensemble convenablement sorti en première période face au virevoltant ailier allemand même s'il a parfois été un peu loin du centreur. Draxler ne l'a pas toujours aidé de façon bien réelle non plus et Diallo, surtout, a souffert avec le ballon. Celui dont on a appris après le match qu'il était malade a franchement eu du mal techniquement, ce qui n'est pas dans ses habitudes.

Bakker l'a remplacé à la pause et il a été bien moins à l'aise en général. Le Néerlandais a régulièrement eu du mal à gérer l'espace sur son côté et, s'il s'en est pas si mal sorti quand il parvenait à être proche de son adversaire direct, il a souvent été dans le vent plutôt qu'au contact. Il est ainsi semé par Müller sur le 2-2 mais aussi régulièrement débordé par Sané et Pavard qui arrivaient lancés face à lui. Avec le ballon, il a aussi eu du mal techniquement et c'est finalement dans les airs qu'il a été le plus utile, à l'image de son renvoi au départ du troisième but parisien.

Gueye : Sa partie avait bien mal débuté avec une main évitable qui donne un excellent coup franc et des attitudes fébriles avec le ballon mais il a peu à peu su corriger ses manques. Dans son jeu de passes, c'est tout particulièrement en seconde période quand il est parvenu à trouver Neymar devant lui qu'il est devenu beaucoup plus intéressant, portant aussi mieux le ballon pour le faire avancer. Défensivement, il est aussi monté en gamme et celui qui récupérait assez bas sur le terrain en première période a peu à peu étendu sa toile, grattant des ballons devant sa surface plutôt que dans celle-ci. Une montée en régime continue et impressionnante au final, à la manière de ce qu'il avait réussi contre Dortmund il y a un peu plus d'un an. Quand tout le monde fatigue, il devient un joueur particulièrement précieux.

Danilo : Le Portugais avait commencé son match dans son rôle de l'ombre devant la défense, empêchant l'accès direct à la surface tout en apportant sa présence sur les centres et les seconds ballons. Balle au pied, il jouait alors juste et simple. Après la sortie de Marquinhos, il passe en défense centrale et, après avoir déjà été devancé par Goretzka en début de match sur un des miracles de Navas, il est pris dans son dos par Choupo-Moting sur le 2-1. Peu à peu, Danilo s'est senti de mieux en mieux à ce poste et il a notamment réussi plusieurs interventions cruciales et particulièrement importantes autour de l'heure de jeu, et ce dans des situations d'extrême urgence où une erreur aurait été fatale. Sa deuxième mi-temps en défense est même très réussie dans l'ensemble, avec peu d'erreurs et beaucoup de ballons repoussés. 

Di Maria : L'ailier droit argentin a vécu un match compliqué sur son aile, avec beaucoup de bas pour quelques pics où il a fait parler son talent. Il s'est souvent proposé à ses partenaires pour construire en première période mais n'est que trop rarement parvenu à enchaîner vers l'avant. Pour une balle de contre comme celle offerte à Neymar sur l'ouverture du score, pas mal ne sont jamais arrivées et ont été interceptées. Il a aussi moins bien joué les coups en général après la pause, jusqu'au moment où il décale parfaitement Mbappé sur le but de la victoire... Dur à juger donc, même si son repli défensif a dans l'ensemble été insuffisant.

Kean l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et il s'est immédiatement montré plus impliqué défensivement, empêchant Davies de monter comme il l'entendait. Il a aussi tenté d'apporter sa puissance et son impact dans les duels, passant proche de faire une très grosse différence à une reprise. Il a aussi semblé très court physiquement malgré un temps de jeu restreint.

Draxler : Titulaire surprise à gauche, l'Allemand a livré un peu le même match que Di Maria sur l'aile opposée, bien que légèrement plus présent défensivement. S'il a le record de ballons récupérés (13), il a pourtant souvent donné l'impression de laisser beaucoup de libertés aux centreurs allemands et il est trop tardif à venir presser Pavard sur le but du 2-1. Régulièrement trop lent pour venir verrouiller le couloir, il a aussi offert le coup franc du 2-2 de façon largement évitable. Avec le ballon, son match a été globalement très neutre avant une fin de match où il joue avec plus de justesse et gagne enfin des duels qui font du bien à son équipe. D'une passe superbe pour Di Maria, il est ainsi impliqué dans le dernier but parisien mais son rendement offensif général a tout de même été un peu trop moyen.

Neymar : Positionné dans l'axe mais plus second attaquant que milieu offensif, le Brésilien a fait un match à l'opposé de sa sortie ratée contre Lille. Il a touché peu de ballons, est relativement peu redescendu sur le terrain et chacune de ses touches de balle a été un modèle de justesse, de technique pure et de finesse. Il crée le premier but de fort belle manière, récupérant le ballon au départ puis poussant son action jusqu'à ce décalage parfait et c'est encore lui qui à la base du second but d'une passe pied gauche dans le dos de la défense tout simplement parfaite. Très tranchant dès qu'il prenait le ballon, il a aussi failli inscrire le but du 3-1 sur un ballon récupéré haut dans la surface et aurait dû bénéficier d'un penalty suite à une percée en première période. Dans un PSG avec un déchet technique trop important durant une large partie du match, la plupart de ses prises de balle ont été un bol d'air pur pour ses coéquipiers, le Brésilien parvenant à créer des différences ou à garder le cuir pendant quelques instants. Un grand match de sa part, qui prouve qu'il peut aussi être un joueur brillant et utile même en n'étant pas à 100 % physiquement.

Rafinha l'a remplacé pour le temps additionnel.

Mbappé : Deux mois après avoir détruit le Barça au Camp Nou, le génie français a donc pulvérisé le Bayern à l'Allianz Arena, signe de sa capacité à savoir marquer sur tous les terrains les plus prestigieux d'Europe. Quelques mois après avoir loupé son duel face à Neuer, il l'a cette fois-ci crucifié d'entrée, certes avec un brin de réussite. En permanence en train d'attaquer la profondeur, il n'a que peu été servi vu les difficultés parisiennes à faire vivre le ballon mais a representé une menace impressionnante. Plus souvent sur le côté après la pause, il ne lui aura fallu que quelques actions pour traumatiser les Allemands. D'abord hors-jeu de peu, il a finalement fait basculer la rencontre sur une action où il plante Boateng au sol comme un célèbre Argentin l'avait fait en son temps avant de tromper Neuer de façon imparable. Avec pas grand-chose à se mettre sous la dent, Mbappé a fait beaucoup au final. Plus que jamais, il est cette saison l'homme des grands rendez-vous européens du PSG.


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