Avant un Stuttgart/PSG qu'il pourrait bien débuter comme arrière gauche, Lucas Hernandez était de passage en conférence de presse. L'occasion pour lui de commenter son retour sur les terrains, mais aussi l'état d'esprit du groupe avant un match que Paris compte jouer à fond.
Vous sentez-vous apte à démarrer demain après votre longue blessure ?
«Bien sûr que je suis prêt »
« C'est vrai que ce n’est jamais facile de revenir après une blessure comme ça. Mais j’ai mis tous les ingrédients, j’ai fait tout ce qui était possible pour revenir le mieux possible. Et bien sûr que je suis prêt. Si je suis là et que je m’entraîne tous les jours avec le groupe, c’est que je suis apte. Ensuite, c'est une décision du coach mais je me sens à 100%, prêt à tout donner pour cette équipe. »
Pouvez-vous nous raconter la victoire contre City dans le groupe, il y avait une forme de délivrance ? Cela donne une force supplémentaire pour demain ?
« C'est surtout la réaction de l’équipe, l’attitude dès le début et même menée, pour retourner la situation afin d’aller chercher le premier but puis le nul et continuer pour la victoire qu'on voulait depuis le début. L'attitude de tous les joueurs, cette capacité à renverser la situation, cela a été un match énorme. Bien sûr que cela donne encore plus de force pour demain, pour aller chercher la victoire. »
Au classement, il manque un point aux deux équipes afin de valider la place en barrages, cela peut-il être tentant de viser le nul pour arranger tout le monde ?
« Que ce soit le PSG ou Stuttgart, les deux équipes veulent la victoire. On est venu ici pour remporter ce match et je pense qu’eux aussi, devant leur public. Ce sera un match ouvert, avec beaucoup d’intensité et deux équipes qui veulent gagner. »
Le match contre City peut être un piège avec une telle euphorie. Votre expérience te fait-elle sentir qu’il faut passer des messages dans le groupe pour éviter la catastrophe ?
« Cela a été un match très important pour nous, mais on n’a rien fait, on n’est pas encore qualifié. Demain c’est un match à jouer, au moins aussi important que le précédent, et il faudra être prêt. L’adversaire voudra aussi la victoire, on doit répondre présent et mettre ce qu’il faut sur le terrain afin d’accéder à la suite. C’est l’objectif depuis le début de la saison. »
Avez-vous eu des doutes après la blessure ? Ton mental t'a fait revenir plus vite ?
« J’ai signé au PSG pour plusieurs raisons, l'une d'entre elles est la Ligue des Champions »
« Le mental oui, mais aussi l’envie de rejouer, d'être avec mes coéquipiers. Ce n’est pas facile d'être à l'écart pendant sept mois, tout seul, avec ton kiné. Malheureusement, j'ai déjà eu cette blessure au genou droit, donc je connaissais les étapes à passer, la douleur. Je ne vais pas dire que j'ai brûlé les étapes, mais il y avait des étapes où j'étais conscient que c'était normal d'avoir mal, que cela fait partie du processus. Mentalement, une fois que je savais que c'était le ligament croisé et qu'il fallait l'opérer, je voulais savoir deux jours après combien de temps il me faudrait pour revenir sur les terrains. J’ai signé au PSG pour plusieurs raisons, l'une d'entre elles est la Ligue des Champions. Je suis apte demain si le coach décide de me donner du temps de jeu afin de tout donner pour cette équipe. »
Est-ce que votre expérience vous fait parler à des joueurs plus jeunes dans le groupe ?
« Bien sûr, que ce soit à l’entraînement ou dans le vestiaire, moi comme d’autres joueurs avec l’expérience de ce type de matches. On sait que l’on n’a rien fait jusqu'à maintenant. C’était un petit exploit il y a une semaine, mais ce n’est que ça. Si on perd et qu'on est éliminé demain, on ne retiendra que ça, pas la semaine dernière contre City. Donc il faut se focaliser et être prêt demain. S’il y a de la pression, il faut se relâcher et jouer notre jeu, ce qu'on sait faire. Tout le monde est prêt et on va voir le dernier entraînement. Tout le monde a envie de débuter et ceux qui rentreront en jeu seront prêts aussi. »
Avec une ambiance désormais moins pesante, le match contre City vous a-t-il démontré que vous pouvez aller chercher plus haut ?
« Bien sûr, tout le monde est conscient que c’est un match vital demain, qu'il ne faut pas passer à côté. Il faut venir pour gagner. Une fois qu'on a réussi ça, c’est un objectif de la saison d’avancer, ensuite on verra le tirage au sort pour la suite. On verra ce qu’il se passe ensuite mais le premier objectif est de gagner ce match. »
Luis Enrique laisse beaucoup d’incertitudes sur sa composition d'équipe, comment vous le vivez côté joueurs ? As-tu déjà connu ça ailleurs ?
« Cette méthode, je trouve ça extraordinaire »
« Personnellement, je ne l’avais jamais vécu, on savait l'équipe avant. Mais avec cette méthode, je trouve ça extraordinaire. Cela force tous les joueurs à être prêts, mentalement, pour débuter le match. Sinon, c’est vrai que, comme j'ai eu dans d'autres clubs, ceux qui savent qu’ils ne vont pas jouer peuvent moins donner à l’entraînement. Là, tout le monde est à 100% à l'entraînement, idem le jour du match, et après c’est au coach de décider qui va débuter et ne pas débuter. »
Est-ce un objectif de retrouver l’Equipe de France en mars ? N'est-ce pas dur d’avoir été absent ?
« Non, cela n'a pas été un objectif personnel. Mon premier objectif était déjà de reprendre avec le PSG. Maintenant que je reprends petit à petit, cela peut devenir un nouvel objectif. Mais je prends cela plus au jour le jour, je veux continuer à m’améliorer et vraiment revenir en 100% avec le club. Après, je verrai pour l'équipe nationale. Bien sûr, comme tous les joueurs français, c’est un objectif de pouvoir être dans la liste. Mais avec la longue blessure que j'ai eue, il y a d’autres objectifs d’abord. Notamment reprendre puis me sentir à 100%. »
A quoi s’attendre demain niveau ambiance alors que le PSG n'a jamais joué ici ? Et à quoi s'attendre sur le terrain ?
« J’ai déjà joué ici avec mon ancien club (le Bayern), c’est vrai qu’ici il y a toujours de bonnes ambiances en Allemagne, les supporters sont très présents et encore plus dans ce type de match. Ce sera un match pas facile, avec beaucoup d’intensité, la plupart des équipes allemandes jouent de la sorte, surtout au début. Il faudra être prêt dès le début parce que ça va être très sérieux dès le premier coup de sifflet de l'arbitre. »
Est-ce que le fait de ne plus faire de la Ligue des Champions l’objectif ultime de la saison retire de la pression sur vos épaules ?
« Ce n’est pas le seul objectif, il y a les autres compétitions : le championnat, la Coupe de France, mais la Ligue des Champions en fait aussi partie. En L1, on veut finir premiers, arriver en finale de la Coupe et de la Ligue des Champions. Ce sont les objectifs fixés mais ensuite, on voit l’évolution de la saison. La Ligue des Champions, tout le monde la veut et nous encore plus. Cela fait déjà quelques années qu'on veut ce trophée. On veut et on va tout faire pour la remporter. »
L'inefficacité du PSG a duré plusieurs mois, est-ce que ce match contre City vient récompenser Paris dans sa méthode ?
« Bien sûr, on est conscient qu’à chaque match on est exposé devant tout le monde. Si on ne marque pas, il y a l’inefficacité offensive. Si on encaisse un but, c'est qu'on n’est pas assez costaud défensivement. Il y aura toujours des critiques mais on reste sereins et concentrés sur nous. A chaque entraînement, que ce soit les milieux, les attaquants ou les défenseurs, on a un seul objectif. Il y aura toujours des critiques, cela fait partie du football et de la vie mais on reste concentrés et confiants car on sait qu’on est sur la bonne voie et que l’on aura les résultats à la fin. »