C'est un Luis Enrique déçu mais toujours combatif et loin d'avoir baissé les bras qui s'est présenté en conférence de presse après la défaite contre le Barça. L'entraîneur a longuement commenté les nombreux tournants du match, assurant que le résultat était juste mais qu'il aurait pu être différent, est en partie revenu sur ses choix du soir et a affiché toute sa confiance quant au fait de pouvoir gagner à Barcelone.
Bonsoir, que ressentez-vous à chaud après cette défaite concédée à domicile contre le FC Barcelone (2-3) ce mercredi soir, en quart de finale aller de Ligue des champions. Avez-vous de la frustration ?
« Nous avons changé des choses à la pause et ça nous a permis de mieux presser »
« C’est évident que toutes les défaites font mal. Nous avons eu de bons et de mauvais moments dans ce match. Nous avons dominé et contrôlé le jeu en début de première mi-temps, mais nous avons douté après leur premier but. Nous avons eu du mal à bien les presser. Nous avons affronté une équipe qui a très bien joué et qui sortait bien du pressing. Nous avons changé des choses à la pause et ça nous a permis de mieux presser. Ça a changé le match et nous avons su marquer deux fois. Ils ont très bien joué et égalisé sur un superbe but, puis repris l’avantage plus tard. Nous avons bien joué, mais le résultat n’est pas bon pour nous finalement. »
Vous disiez qu’il était très important de savoir contrôler ses émotions. Est-ce l’axe sur lequel vous avez pêché ce soir ?
« Non. Je pense que nous avons bien géré nos émotions. Quand nous concédons un but à domicile, ça peut créer des doutes, c’est un moment délicat. Nous devons nous habituer à cela, c’est normal. Il faut aborder le match à Barcelone sans se rajouter des difficultés. Il faut l’aborder comme une finale à gagner. Nous allons essayer de gagner justement, mais je le répète, je félicite le Barça pour sa victoire. Je crois que nous aurions pu obtenir un autre résultat, mais je l’accepte. Il faut seulement que nous pensions au match à Barcelone désormais. »
Qu’avez-vous pensé de la prestation de Kylian Mbappé ce soir ? Il semble avoir manqué ce grand rendez-vous alors qu’il nous a habitué à briller dans ces matches.
« Je ne veux pas parler d’un joueur en particulier. Je parle de l’équipe, de mon travail. Je suis satisfait de ce que j’ai vu sur le terrain, même s’il y a beaucoup de choses à améliorer. L'entraîneur est le principal responsable, et je l’accepte. Mais je ne veux pas parler d’un joueur individuellement. »
Pouvez-vous nous expliquer votre Idée de départ au milieu de terrain et aussi ce choix de ne pas faire démarrer Warren Zaïre-Emery?
« La seule personne qui peut voir les entraînements et qui revoit tous les matches, c’est moi »
« La seule personne qui peut voir les entraînements et qui revoit tous les matches, c’est moi. C’est pour ça que je suis l’entraîneur, que j’ai travaillé tant d’années et que j’occupe ce poste. Je pensais que les joueurs que j’ai choisis étaient les meilleurs pour ce match. Le résultat entraîne logiquement des critiques et des questions. Je les accepte. Je suis un grand professionnel qui se remet en question. Je félicite notre adversaire qui a fait un grand match et a gagné, et maintenant, je me prépare pour le prochain match. »
Comment expliquez-vous la fragilité du PSG sur les coups de pieds arrêtés défensifs ce soir ?
« Si vous avez prenez en compte tous les quarts de finale : il y a eu dix buts hier et huit de plus aujourd’hui. Ça voudrait dire que toutes les équipes sont fragiles ? Nous jouons au plus haut niveau. Ça veut dire que la différence se jouent sur de très petites choses, sur des détails. Quand nous jouons à ce niveau-là, tout le monde est au top niveau, comme le Barça l’a été face à nous. Le résultat a montré qu’ils ont été mieux que nous sur certains aspects, mais nous avons eu plusieurs occasions de 3-1 ou de 3-2 avant qu’ils reprennent l’avantage. Nous avons touché le poteau (par Dembélé). Les gens peuvent être négatifs, mais ce n’est pas notre cas. »
Avant le match aller, vous avez dit que ce quart de finale pourrait se jouer sur des détails justement. Quels sont-ils et comment aborder le match retour au mieux, en réglant ces détails ?
« À 2-1, en début de seconde période, ils ont repris la main sur le match. Le but de Raphinha est exceptionnel. À partir de là, je ne peux que féliciter l’équipe adverse. Nous ne pouvons pas gérer, puisque nous sommes éliminés pour l’instant et que nous avons besoin de gagner. Nous devons prendre tous les détails en compte, oui. Je n’ai pas vu le match de Dortmund, mais vous avez vu que tous les matches ne se jouent à rien. Nous devons prendre en compte tous les détails pour espérer l’emporter à Barcelone. Mais je n’ai aucun doute que nous pouvons gagner au retour. »
C’est la cinquième fois que le PSG perd la manche aller d’un duel à élimination directe en Ligue des champions. Quels doivent-être les ingrédients à utiliser pour retourner la tendance au retour ?
« Le fait qu’un but ne compte plus double à l’extérieur change les choses et nous aide dans ce cas »
« Je n’ai aucun doute que nous pouvons l’emporter au retour. C’est mon objectif. Il ne faut pas calculer ou penser à l’enjeu, mais jouer comme d’habitude. Nous n’avons pas perdu à l’extérieur en Ligue 1. Il reste six jours pour se préparer au mieux et nous savons que nous devons gagner pour nous qualifier. Le fait qu’un but ne compte plus double à l’extérieur change les choses et nous aide dans ce cas. Ça permet que les matches soient plus ouverts. Tout reste à jouer. »
Avant la manche aller, vous aviez dit que Barcelone était favori du fait de son histoire et de ses cinq succès en Ligue des champions. Conservez-vous cette position ce soir ?
« Je n’ai jamais dit que le Barça était favori. Je n’ai jamais dit ça. Même s’ils sont plus expérimentés que nous et qu’ils ont mieux géré ce match aller, je ne vais jamais dire qu’ils sont favoris. C’est ma devise et ma manière de voir les choses, en compétiteur. Nous allons jouer à Barcelone pour essayer de gagner, comme toujours. C’est le seul résultat que nous visons. »
Votre équipe n’avait pas perdu depuis début novembre à Milan (1-2). Vous avez enchaîné 27 matches de suite sans défaite depuis. Avez-vous été surpris par le Barça de Xavi ?
« Je me répète mais nous aurions pu gagner ce match, surtout quand nous menions 2-1. Ce poteau a changé les choses »
« Surpris ? Clairement pas. Nous savions qu’ils savaient très bien contrer la pression adverse. Ils ont un super gardien avec ter Stegen et un excellent avant-centre avec Lewandowski. Ils ont su sauter une ligne pour éviter notre pressing. C’est presque impossible à défendre. Nous avons essayé de faire pareil, en pressant haut, parfois avec succès, et d’autres fois non. Je me répète mais nous aurions pu gagner ce match, surtout quand nous menions 2-1. Ce poteau a changé les choses. Mais ce résultat n’est pas injuste, non. Ça se joue sur de petits détails, qu’il faut travailler et maîtriser avant le match retour. »
