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Les perfs individuelles contre l'Ajax

Publié le jeudi 18 septembre 2014 à 8:33
Retour détaillé sur les performances individuelles de chaque joueur lors du match d'hier.

Sirigu : le portier international italien l’a lui-même reconnu, il n’est pas exempt de tout reproche sur le but néerlandais. Appréciant mal la trajectoire du ballon, son premier pas de côté vers la gauche le fragilise au moment d’effleurer le ballon, qui termine au fond du but. Il est également surpris par le second coup franc dangereux de Schöne, qu’il dévie cette fois sur son poteau. Son match avait déjà commencé dans la fébrilité avec une prise de risque inutile face au pressing des locaux, il l’a terminé sur des imprécisions dans son jeu au pied. Alors que Sirigu doit passer un pallier en C1 pour aider son club à en franchir un à son tour dans la compétition, sa rentrée européenne est ratée.

Van der Wiel : bien aidé par un important repli défensif de Lucas côté droit, il a peu été inquiété dans son couloir. Encore très haut sur son aile en phase de possession de balle mais avec une moindre influence qu’à Rennes avec seulement 33 ballons négociés ce soir, l’ancien joueur de l’Ajax a tenté quelques incursions dans la moitié gauche de la défense adverse, sans grande réussite. Parmi elles, une bonne situation face à Cillessen après l’heure de jeu, mais son tir moyennement placé n’a pas surpris le gardien batave, alors qu’Ibrahimovic était démarqué dans l’axe.

Marquinhos : une des rares satisfactions parisiennes de la soirée. A nuancer par l’action du but de l’Ajax, sur laquelle il tente une interception malheureuse face à Serero, qu’il manque en provoquant la faute à la 73ème, on connaît la suite. Pour le reste, bien positionné et autoritaire dans ses sorties, il a assuré et sauve même son camp sur le second coup franc du danois suite à la parade de Sirigu. Lui aussi a eu une bonne occasion de doubler la mise de la tête sur coup franc alors qu’il avait été oublié par la défense de l’Ajax, mais sans réussite. Une très bonne prestation, mais un déséquilibre en termes d’efficacité d’une surface à l’autre.

David Luiz : un match sans grande histoire. Le Brésilien faisait son retour avec Paris sur ce match, et il a rendu une copie sans erreur notable. On sent toutefois un goût pour l’interception et le contrôle de ballon qui confirment ce qu’on savait déjà, à savoir que le transfuge de Chelsea est davantage un milieu de terrain qu’un défenseur pur. Il a souvent cherché à allonger sur Ibrahimovic et Cavani, traduisant une certaine impatience devant le jeu court pratiqué par ses coéquipiers : avec un certain déchet et notamment sur ses ouvertures du pied gauche, qu’il a trop forcées.

Maxwell : comme Lucas, Cavani est venu très bas aider son latéral, ce qui a permis au Brésilien de passer une soirée sans frayeur sans ballon. L’Uruguayen n’évoluant pas à ce poste d’ailier gauche dans sa position naturelle, les combinaisons ont été rares entre les deux sud-américains, et cet autre ancien de l’Ajax a surtout cherché Matuidi, ou bien a privilégié le jeu latéral. Sans influence notable sur le jeu parisien.

T.Motta : « L’ADN » du jeu parisien, dixit son entraîneur Laurent Blanc, a été, encore, aux abonnés absents ce soir. Une bonne –mais un peu chanceuse– ouverture longue pour Lucas sur le but, et c’est tout. C’est surtout le jeu sans ballon de l’Italien qui laisse perplexe : il court autant que ses coéquipiers, ses statistiques en attestent, mais il donne parfois l’impression de n’être nulle part, laissant souvent à Verratti le rôle de sentinelle protégeant les deux défenseurs centraux. Pas vraiment un service à rendre à l’ancien de Pescara et le coup franc qui a entraîné le but des locaux vient d’une situation où l’axe défensif est exposé aux 20 mètres. Pas d’influence sur l’unité du bloc-équipe ni sur le tempo des siens en phase de possession, Motta peine décidément à démarrer sa saison.

Verratti : sa justesse dans l’orientation du jeu et ses remontées de balle ont été l’une des clés de l’acceptable première période parisienne. Ce fut plus compliqué après la pause, le milieu de poche disparaissant des débats progressivement. Pour sa troisième saison au club, on attend du très jeune Italien qu’il passe un palier dans ces matchs de C1 où la bataille se gagne dans l’entre-jeu. Or, il a, comme trop souvent, baissé de pied après le repos. S’est trop souvent jeté pour défendre, exposant ses coéquipiers au sous-nombre. Peut-être émoussé à force d’enchaîner les titularisations, il est sorti pour Pastore à la 80ème minute : l’Argentin a été l’auteur d’une rentrée douteuse, se signalant par un manque de conviction dans ses prises de balle et un repli défensif intermittent.

Matuidi : positionné très haut au pressing, il a d’abord apporté un peu de ce qui a manqué aux premières sorties parisiennes de la saison, à savoir de la verticalité grâce à des passes de l’avant et des prises de balle qui ont permis de porter le ballon haut dans la surface adverse, sans se montrer particulièrement décisif pour autant. Pas encore au point physiquement, il s’est logiquement éteint au fil des débats. Sa baisse d’intensité, conjuguée à celle qu’a connu Verratti, explique en grande partie les difficultés parisiennes de la seconde période. Il a terminé carbonisé mais on peut au moins se féliciter qu’il ait accumulé 90 minutes de temps de jeu.

Lucas : du match du Brésilien, on sera tenté de retenir son raté, seul face à Cillessen à la 47ème minute, alors qu’il était absolument seul. Pourtant, il est aussi à l’origine du but Bleu et Rouge, poussant Boilesen à la faute par un pressing appuyé. C’est aussi lui qui sert Ibrahimovic deux minutes après son raté, également lui qui oblige Cillessen à repousser un tir croisé en corner suite à une bonne prise de balle, et encore lui qui sert Marquinhos sur un plateau sur coup franc. En clair, le Brésilien s’est bougé et a livré une prestation bien plus aboutie que ses dernières sorties, assez pour sortir à la 80ème minute en laissant une impression positive… mais inaboutie. Reste à travailler –rapidement– la lucidité dans le dernier geste, la même qui l’avait déjà pénalisé en début de saison à Reims, notamment. Lavezzi l’a remplacé à dix minutes du terme, assez pour percuter à deux reprises dans la défense adverse, mais il a manqué de temps et de mouvement autour de lui pour faire la différence.

Cavani : il a marqué, ouvrant le score pour son équipe en trouvant la ficelle dans le but ouvert. Ceci évacué, la performance de l’Uruguayen a encore interpellé. Très timoré dans ses prises de balle, qu’il a souvent jouées en retrait, on l’a vu plus proche de sa propre surface de réparation pour défendre que de celle de l’Ajax, celle-là même où le Matador est attendu. Ses quelques onze kilomètres parcourus –record parisien avec Matuidi et T.Motta, trois de plus qu’Ibrahimovic et Lucas sur ses 80 minutes disputées– n’excusent pas tout : Cavani n’est ni ailier, ni attaquant, simplement perdu sur le pré et à moins de réinventer son rôle, son utilité sur le terrain est actuellement quasi-nulle.

Ibrahimovic : il est beaucoup redescendu pour toucher le ballon, comme souvent en Ligue des Champions où le Suédois aime à affoler les compteurs de passes décisives. Il a failli être décisif dans l’exercice avant l’heure de jeu d’une subtile ouverture en profondeur en une touche pour Lucas et… C’est à peu près tout. L’ancienne gloire de l’Ajax a trop croisé sa frappe sur son unique opportunité face à Cillessen après le repos, et s’est également signalé par trois coups francs mal exploités dans des zones intéressantes, loin de l’efficacité de Schöne pour les locaux dans l’exercice. Comme à Rennes, une influence limitée. Le Suédois marque le pas après son triplé contre Saint-Etienne fin-août, même s’il est présent sur l’action du but parisien.

Blanc : comme trop souvent depuis la reprise, le coach a semblé subir le cours des événements, voyant son équipe échouer à tuer le match, comme à Reims ou à Rennes, puis se faire rejoindre, comme en Bretagne samedi dernier… Avant de passer près de la correctionnelle hier soir. On sait à quel point le technicien à la touillette compte sur son trio du milieu, qu’il tient en haute estime, mais dans un match où T.Motta n’a pas l’influence nécessaire et où Matuidi et Verratti décramponnent progressivement, attendre la 80ème pour réagir interpelle. La poussée de l’Ajax en fin de match fut telle que nombre de Parisiens ont considéré, en zone mixte, que ce point n’est finalement pas un si mauvais résultat, tout de même une déception face à une opposition intrinsèquement plus faible. L’attentisme de Blanc pose question, comme son recours à deux changements uniquement, alors que l’entraîneur parisien a soutenu que son équipe a terminé la partie fatiguée.

 

Iaro


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