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PSG/Cerezo Osaka (2-3), les enseignements collectifs

Publié le vendredi 28 juillet 2023 à 19:15 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 3-2 contre le Cerezo Osaka pour son troisième match amical de l'intersaison. Retour sur quelques uns des choix de Luis Enrique et la performance collective de l'équipe en général.

Encore une gestion en 60 + 30

Comme lors du dernier match, l'entraîneur parisien Luis Enrique a adopté une gestion de ses troupes assez simple à lire : une première équipe joue jusqu'à l'heure de jeu et une seconde la remplace pour la dernière demi-heure. Bon nombre des joueurs qui étaient titulaires mardi contre Al Nassr n'étaient d'ailleurs que remplaçants ce vendredi. On notera tout de même trois exceptions à cette gestion d'ensemble, Kurzawa et Ekitike qui ont été remplacés dès la pause par Nhaga et Lemina, ainsi que Skriniar qui est le seul joueur de champ à avoir joué les 90 minutes (MAJ : Gharbi également).

Comme depuis le début de la préparation en général, les temps de jeu de tous les joueurs ont donc été ménagés et managés en général. À noter aussi la non-utilisation de Neymar, de Renato Sanches, de Juan Bernat, de Keylor Navas ou encore d'Ilyes Housni, pour des raisons très différentes les uns des autres. Sur le départ, Marco Verratti a en revanche joué une demi-heure, prenant même le brassard de capitaine. 

Le bal des positions continue pour Luis Enrique

Toujours dans une phase de découverte de son effectif, l'entraîneur espagnol n'a pas hésité à changer des joueurs de position par rapport au dernier match. Pour la première fois, Skriniar a ainsi joué dans l'axe droit, même s'il était souvent le libéro de la défense à trois parisienne lorsque Paris avait le ballon, tandis que Kurzawa a retrouvé le flanc gauche dans un rôle très offensif après avoir joué axial. Envoyé sur le côté droit de la défense lors du dernier match, Manuel Ugarte a retrouvé sa position naturelle de sentinelle, ce qui est plutôt rassurant quant aux intentions de Luis Enrique le concernant. 

En attaque, des changements notables ont aussi eu lieu puisque Marco Asensio a joué pour la première fois sur un côté, le gauche, plutôt que dans un rôle de fausse pointe. Gharbi le droitier étant quant à lui sur le flanc droit, cela veut dire que les deux ailiers ont joué sur leur pied naturel plutôt qu'en faux pied comme cela souvent été le cas depuis le début de la préparation. Il est possible de voir dans cette ajustement une volonté de jouer de façon plus verticale, les deux joueurs de côté n'ayant ainsi pas à se mettre sur leur pied fort pour centrer ou frapper. 

Toujours au rayon des joueurs déplacés sur le pré, on notera également la fin de match en fausse-pointe du jeune Garbi, néophyte dans ce rôle et assez peu convaincant. 

De la continuité au niveau tactique, notamment sur l'animation offensive

Une nouvelle fois et malgré les joueurs alignés qui laissaient planer un doute quant à l'organisation défensive, le PSG était en 4-3-3 au coup d'envoi de la rencontre et est resté dans ce dispositif tout le match. Cette rencontre aura apporté la confirmation de l'organisation offensive asymétrique que souhaite mettre en place Luis Enrique puisqu'il a encore une fois été question d'avoir un latéral très offensif, dans ce cas Kurzawa en première mi-temps puis Hakimi en seconde, tandis que son homologue sur le flanc opposé restait très prudent. Marquinhos s'est ainsi régulièrement retrouvé dans un rôle hybride d'arrière droit quand Paris devait défendre et de stoppeur droit quand son équipe attaquait.

Au milieu du terrain, on a également retrouvé l'animation en 2 + 1 avec deux joueurs plus ou moins associés devant la défense et un troisième relayeur un cran plus haut, Vitinha en début de rencontre et Ruiz par la suite. Là encore, tout n'est pas très bien huilé et les trois milieux ont parfois du mal à se placer les uns par rapport aux autres, et également par rapport aux attaquants. L'idée générale semble être de former un 3-2-2-3 mais le résultat est encore très inégal.

Du mieux offensivement, enfin

Le PSG a marqué deux buts mais surtout, pour la première fois depuis le début de la préparation, il a su se créer un nombre réellement significatif d'occasions franches. Avec un peu plus de précision et de justesse devant le but, les Parisiens auraient même pu marquer plus du double de buts puisque de grosses d'occasion ont été ratées par les joueurs de Luis Enrique, d'ailleurs souvent par des non-spécialistes du but (Soler, Gharbi, Hakimi).

Dans l'ensemble, le jeu sur les côtés a été de meilleure qualité, Kurzawa puis Hakimi délivrant quelques bons centres qui n'ont malheureusement pas toujours été bien repris, tandis que la présence d'Ekitike en pointe a offert une menace en profondeur qui a fait beaucoup de bien à l'équipe parisienne, étirant ainsi beaucoup plus le bloc adverse que lors des dernières rencontres.

La sortie de l'attaquant à l'heure de jeu, et son remplacement par un Gharbi qui n'a pas du tout les mêmes qualités, a d'ailleurs été très notable sur la qualité générale des offensives parisiennes puisque l'attaque de la profondeur est devenue pratiquement nulle, si ce n'est quelques courses de Soler et Hakimi côté droit, et l'équipe japonaise a défendu beaucoup plus facilement. Comme constaté lors des dernières rencontres, la présence d'une vraie pointe, même si elle peut avoir du déchet, fait donc le plus grand bien à l'animation offensive parisienne

Défensivement, individualités et organisation collective à la ramasse

C'est le gros point noir du jour, bien plus que l'anecdotique résultat final sachant que deux buts ont été accordés malgré des fautes grossières : la défense, et même l'animation défensive général de l'équipe, ont été tout bonnement catastrophiques. Les conditions asiatiques ne sont pas les meilleures pour une équipe en pleine préparation, surtout sur une pelouse qui commence à souffrir de l'enchaînement des rencontres, mais plusieurs prestations individuelles ont été sérieusement inquiétantes, avec des erreurs flagrantes qui amènent directement des occasions de but.

Ces défaillances individuelles s'inscrivent toutefois dans un contexte collectif qui est probablement bien plus inquiétant : comme constaté lors des derniers matchs, il n'existe aucune coordination collective lorsque le PSG doit défendre en allant vers son but. Le Havre avait déjà explosé de grosses faiblesses à ce niveau et Osaka a fait encore bien plus mal à Paris.

À cet instant, il n'y a pas de bloc quand il s'agit de défendre et, peut-être encore pire, les joueurs ne semblent pas savoir ce qu'il faut faire puisqu'une partie court vers leur but tandis que d'autres ont tendance à vouloir défendre en allant vers l'avant. Certains milieux sont également dépassés à la perte du ballon, trop loin dans les marquages préventifs, tandis que les manques au niveau physique limitent forcément la qualité des replis.

Luis Enrique a un très gros travail devant lui en termes d'animation collective, notamment pour donner à son équipe des préceptes de jeu clairs et identifiés., et la défense fait clairement partie des chantiers prioritaires du manager espagnol. Il lui reste désormais deux semaines et deux matchs amicaux pour proposer quelque chose d'un peu plus cohérent et tangible avant la reprise de la Ligue 1.

Les performances individuelles du match sont traitées ci-dessous :

NB : Source des images PSG.fr


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